Fleury-Mérogis : plainte après le décès d’une détenue

Une plainte a été déposée contre X lundi 5 novembre, pour non-assistance à personne en danger et homicide volontaire, après le décès, vendredi, d’une détenue de Fleury-Mérogis (Essonne), a-t-on appris auprès de l’avocate de la famille et de la co-détenue Me Servane Crosnier.

« Cette plainte a été déposée au nom de son mari, de ses sept enfants et de sa co-détenue », a indiqué à l’AFP Me Crosnier.

Me Crosnier a indiqué avoir déposé cette plainte lundi auprès du parquet d’Evry et de la gendarmerie. Le parquet précisait lundi en fin de journée n’avoir pas reçu cette plainte.

Retrouvée morte au réveil

Vendredi 2 novembre au matin, une femme de 34 ans d’origine croate, détenue à la maison d’arrêt des femmes de Fleury-Mérogis, a été retrouvée morte dans son lit, au réveil, ont précisé des sources concordantes.

Elle aurait fait état de douleurs aux bras et à la poitrine dès le jeudi après-midi, et à de nombreuses reprises, selon Me Crosnier et François Bès de l’Observatoire international des prisons (OIP).

De sources concordantes, le médecin de garde de la prison, occupé chez les hommes, ne s’est pas déplacé pour examiner cette femme.

« Connue pour des antécédents cardiaques »

« Elle était connue pour des antécédents cardiaques », a commenté son avocate, selon qui la détenue, accompagnée de sa co-détenue, a demandé à voir un médecin jusqu’à 03H00. Elle se serait alors endormie, et a été retrouvée inanimée le matin, avant que son décès ne soit constaté.

« Notre système de soins permet de ne pas laisser quelqu’un mourir tout seul en détention. Ca serait arrivé dans n’importe quel autre lieu que la prison, tout le monde aurait fait des bonds », a réagi Me Crosnier.

Contactée lundi par l’AFP, l’administration pénitentiaire n’a pas souhaité faire de commentaire.

Une autopsie doit être réalisée mercredi, a précisé le parquet.

Problèmes d’accès aux soins la nuit

Cette femme était détenue pour vol depuis le mois de septembre. Dans la même affaire, son mari est incarcéré à Fresnes (Val-de-Marne).

François Bès a rapporté à l’AFP que les problèmes d' »accès aux soins la nuit (sont) extrêmement anxiogènes pour les détenus ».

Il fait état, au 1er septembre de 39 détenus décédés de mort naturelle en 2012 dans les prisons françaises. Il y a également eu 83 suicides.

source : Le Nouvel Observateur avec AFP » href= »http://tempsreel.nouvelobs.com/journaliste/4793/le-nouvel-observateur-avec-afp.html » rel= »author »>Le Nouvel Observateur avec AFP

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