« Agitation » à la prison de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), à la prison de Nancy et en Californie (états-unis) !

Un détenu a pris en otage une élève-surveillante ce mardi en début de soirée à la prison de Saint-Quentin-Fallavier (Isère). L’homme, un multirécidiviste condamné à une lourde peine, s’est retranché dans sa cellule avec la jeune femme sur le coup de 19 h.

L’élève venait d’ouvrir la cellule pour lui passer son repas lorsqu’il lui a attrappé le bras et l’a retenu sous la menace d’un poinçon artisanal.L’intervention des Eris, les équipes spécialisées de la sécurité pénitentiaire, a permis de le maîtriser. Un peu après 20 heures, la prise d’otage était considérée comme terminée. L’individu s’est déjà rendu coupable de violences à l’encontre du personnel pénitentiaire. Il souffre de troubles mentaux. Condamné à plusieurs reprises pour vol, violences et outrages, il était libérable en 2016. Pour justifier son geste, il a avancé des revendications floues à travers un discours qualifié de décousu. Il faisait partie des détenus particulièrement  signalés (DPS). Il doit maintenant être transféré dans une unité hospitalière.

Agitation à la prison de Nancy

Une quarantaine de détenus ont refusé ce mardi vers 17 h 30 de regagner leur cellule à la fin  de la promenade à la prison de Nancy-Maxéville (Meurthe-et-Moselle). Ils se sont déclarés solidaires d’un autre détenu à qui on aurait refusé une permission pour assister à des obsèques. La sécurité pénitentiaire (Eris) a été envoyée sur place. Le calme a été rétabli en milieu de soirée.*

Quelque 29.000 détenus ont entamé une grève de la faim. Ils dénoncent leurs conditions de détention.

C’est un mouvement sans précédent dans les prisons californiennes. Environ 29.000 détenus de cet État américain ont entamé une grève de la faim depuis lundi pour protester contre leurs conditions de détention, rapporte le New York Times. Les prisonniers dénoncent, entre autres, le placement à l’isolement abusif de certains prisonniers. L’administration pénitentiaire californienne est décidément sur la sellette, quelques jours après la publication d’un rapport sur des stérilisations forcées dans des établissements pour femmes.

A l’isolement pendant des dizaines d’années. Tout est parti d’un petit groupe de prisonniers de Pelican Bay, au nord de l’État. En Californie, si un détenu est soupçonné d’avoir des liens avec des gangs de prisonniers, il peut être placé à l’isolement indéfiniment. Certains subissent ce traitement pendant des décennies, explique le L.A. Times. Le mouvement s’est propagé à tout l’État et les deux-tiers des 33 prisons de Californie sont désormais concernées. En plus de leur grève de la faim, quelques milliers de prisonniers refusent aussi de travailler.

Des revendications variées. Les prisonniers californiens réclament donc que le placement à l’isolation soit limité à cinq ans. Ils veulent aussi des programmes de réhabilitation et d’éducation, ainsi que le droit à un coup de téléphone par mois. Peu à peu, les détenus des autres établissements ont ajouté leurs propres revendications, rassemblées sur un site créé spécialement.

Malaise dans les prisons californiennes

Une grève de la faim en 2011. Les détenus californiens avaient déjà tenté de se faire entendre en faisant la grève de la faim pendant quelques semaines, en 2011. Environ 6.000 prisonniers avaient participé, selon les chiffres officiels. Mais cette fois, si le mouvement se poursuit, il pourrait s’agir du plus important de l’histoire de la Californie. Et les autorités se préparent à une grève qui devrait durer. En 2011, les grévistes s’étaient arrêtés après avoir reçu des promesses de la part de l’administration, explique un avocat spécialisé au quotidien new-yorkais pour qui les détenus “ne referont pas la même chose, car deux ans plus tard, les réformes ne se sont pas matérialisées”.

Une administration dans la tourmente. Pour le département californien des Corrections et de la réinsertion, cette grève de la faim tombe à un très mauvais moment. La Californie, épinglée par la Cour suprême en 2011 pour sa surpopulation carcérale, a été montrée du doigt par un juge fédéral en mai car une forme dangereuse de fièvre du désert s’était propagée dans deux prisons. Et lundi, c’est l’ONG Center for Investigative Reporting qui a révélé des cas de stérilisations forcées sur une centaine de détenues entre 2006 et 2010, mettant les autorités encore un peu plus dans l’embarras.

Source : http://www.europe1.fr/International/Malaise-dans-les-prisons-californiennes-1581073/
 
Source :* http://www.leparisien.fr/grenoble-38000/prise-d-otage-a-la-prison-de-saint-quentin-fallavier-09-07-2013-2968663.php
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