Sur les révoltes qui ont eu lieu à la prison de Châteaudun

Diverses rebellions ont eu lieu cette semaine au centre de détention de château dun.

La presse relate certains faits qui se serait produit  mardi et  mercredi 21 Août :

« Au moins trente-six détenus se seraient rebellés.

La violence est montée d’un cran par rapport à mardi. Tous les secteurs de la prison ont été fermés. Pourtant, ce mercredi, la détention semblait reprendre un cours normal », expliquait Laetitia, déléguée syndicale FO, hier vers 18 h 30, jointe à l’intérieur du centre de détention de Châteaudun, alors que les Équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS) de Paris étaient en train d’intervenir pour maîtriser les détenus mutins.

La probable comparution immédiate, ce jeudi, au tribunal de Chartres, des cinq présumés meneurs de la mutinerie de mardi, n’a pas éteint la cocotte-minute.

Pas de promenade

Après celles de mardi , de nouvelle émeutes ont éclatées, hier vers 16 heures au sein de l’établissement. Cette fois, à la fin de la promenade, trente-six détenus n’ont pas voulu regagner leur cellules et ont commencé à s’en prendre au grillage de la cours de promenade.

« On nous a refusé la promenade ce matin. La moitié des détenus n’ont pas eu accès aujourd’hui  à leur cantine (les produits qu’ils achètent). On a moins de temps pour se doucher, les conditions de détention ressemblent depuis avril-mai à celles d’une maison d’arrêt », a expliqué Julien (*), 23 ans, un détenu joint hier à l’intérieur.

« Il me reste peu de temps à faire, mais si ce n’était pas le cas je demanderais mon transfert dans un autre établissement, car les conditions deviennent inacceptables. »

Certaine presse  demande : « comment expliquer ces émeutes rapprochées à Châteaudun, alors qu’une autre était survenue lundi 19 août dans la maison d’arrêt de Blois ? (Une soixantaine de détenus avaient mis à sac un secteur de la prison après la mort d’un détenu en cellule.)

« De nombreux détenus qui étaient à l’origine de la mutinerie de Blois ont été transférés là. Ils ont certainement voulu remettre ça, explique Olivier Caquineau, secrétaire général adjoint du syndicat Snepap. La crainte, c’est que les mutineries se répandent. « 

(…) Cette double mutinerie n’« étonne pas du tout » François Korber, délégué général de l’association de défense des prévenus Robin des lois. Elle est selon lui symptomatique du « concentré de l’ultraviolence » qu’accueille la prison. « Depuis dix ans se déverse là toute la misère de l’Ile-de-France.(… ) souligne l’ex-détenu de Châteaudun.

(…)

La DAP refuse le terme de « mutinerie » pour Châteaudun et préfère celui d’« émulation ».

Surpeuplées, les prisons franciliennes comme Fresnes renvoient régulièrement leurs détenus purger leurs peines dans ce centre.* »

(…)

(Un centre de détention accueille des personnes condamnés a qui il reste à faire une peine d’un an ou moins. A ce titre, les CD sont censés donner un régime de détention qui celon les termes sont censé être tourné vers  la « resocialisation » des détenus !! Mais comment peut-on « socialiser » quelqu’un en le maintenant enfermé ?   )

 
*Source :

(*) Le prénom a été changé.
 Source 1 en date du 21/ 22 Aout: http://www.lechorepublicain.fr/eure-et-loir/actualite/pays/pays-dunois/2013/08/22/mutineries-a-la-prison-de-chateaudun-la-violence-est-montee-dun-cran-par-rapport-a-mardi-1664386.html
2 : http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/08/24/au-sein-de-la-prison-de-chateaudun-un-concentre-d-ultraviolence_3465877_3224.html
 
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