Le centre pénitentiaire de Perpignan (Pyrénées Orientales) est saturé. C’est ce que dénoncent des surveillants, délégués syndicaux du centre. Cent onze prisonniers vivent à trois dans des cellules de 9 m2, ce qui oblige «37 détenus à dormir sur des matelas au sol», ont-ils affirmé samedi, redoutant que cette surpopulation n’engendre des «incidents».
Le directeur de l’établissement n’a pu être joint au cours du week-end pour commenter ce bilan syndical, la direction régionale de l’administration pénitentiaire non plus. «Aucun commentaire», a répondu samedi l’officier de permanence joint à la porte de la prison.
Dans un communiqué intitulé «37 matelas au sol», les délégués UFAP/UNSAjustice demandent «un désencombrement d’urgence et une gestion logique des effectifs de détenus». «111 détenus vivent à trois dans une cellule de 9 m2, sans douche, avec un WC dans un coin de la cellule et le soir un matelas est posé sur le sol pour permettre au troisième de dormir», a expliqué le secrétaire local UFAP/UNSA justice, Johann Reig, un des surveillants de la prison de Perpignan construite il y a 28 ans à la périphérie de la ville.
Situation «aberrante»
Dans les Pyrénées-Orientales et ailleurs en France, «la surpopulation carcérale fait que l’administration ne peut pas respecter l’encellulement individuel officiellement prévu et a été obligée de doubler toutes les cellules en y plaçant des lits superposés», a expliqué M. Reig, joint par téléphone. «Mais cela devient ingérable quand il y a trois détenus par cellule, ils sont tendus et ça se répercute sur le travail des surveillants».
Les délégués syndicaux UFAP/UNSA assurent dans leur communiqué qu’une «accalmie concernant le nombre de matelas au sol» s’était fait sentir lors de l’ouverture de l’établissement de Béziers, fin 2009, mais que la situation s’est détériorée depuis. Pour eux, la situation est d’autant plus «aberrante» que la plupart des autres établissements de la région ont «encore des lits disponibles».
En France, 66 761 personnes étaient incarcérées au 1er avril, un chiffre largement supérieur à la capacité réelle d’accueil des prisons françaises (57 920 places).
Source : http://www.leparisien.fr/societe/prison-de-perpignan-surpeuplee-37-detenus-dorment-sur-des-matelas-au-sol-02-05-2015-4740801.php
Prison de Perpignan surpeuplée : 37 détenus dorment sur des matelas au sol
Le centre pénitentiaire de Perpignan (Pyrénées Orientales) est saturé. C’est ce que dénoncent des surveillants, délégués syndicaux du centre. Cent onze prisonniers vivent à trois dans des cellules de 9 m2, ce qui oblige «37 détenus à dormir sur des matelas au sol», ont-ils affirmé samedi, redoutant que cette surpopulation n’engendre des «incidents».
Le directeur de l’établissement n’a pu être joint au cours du week-end pour commenter ce bilan syndical, la direction régionale de l’administration pénitentiaire non plus. «Aucun commentaire», a répondu samedi l’officier de permanence joint à la porte de la prison.
Dans un communiqué intitulé «37 matelas au sol», les délégués UFAP/UNSAjustice demandent «un désencombrement d’urgence et une gestion logique des effectifs de détenus». «111 détenus vivent à trois dans une cellule de 9 m2, sans douche, avec un WC dans un coin de la cellule et le soir un matelas est posé sur le sol pour permettre au troisième de dormir», a expliqué le secrétaire local UFAP/UNSA justice, Johann Reig, un des surveillants de la prison de Perpignan construite il y a 28 ans à la périphérie de la ville.
Situation «aberrante»
Dans les Pyrénées-Orientales et ailleurs en France, «la surpopulation carcérale fait que l’administration ne peut pas respecter l’encellulement individuel officiellement prévu et a été obligée de doubler toutes les cellules en y plaçant des lits superposés», a expliqué M. Reig, joint par téléphone. «Mais cela devient ingérable quand il y a trois détenus par cellule, ils sont tendus et ça se répercute sur le travail des surveillants».
Les délégués syndicaux UFAP/UNSA assurent dans leur communiqué qu’une «accalmie concernant le nombre de matelas au sol» s’était fait sentir lors de l’ouverture de l’établissement de Béziers, fin 2009, mais que la situation s’est détériorée depuis. Pour eux, la situation est d’autant plus «aberrante» que la plupart des autres établissements de la région ont «encore des lits disponibles».
En France, 66 761 personnes étaient incarcérées au 1er avril, un chiffre largement supérieur à la capacité réelle d’accueil des prisons françaises (57 920 places).