23ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2012

Maison d’arrêt de Lyon-Corbas
Suicide de Marcel Egea, 61 ans, le matin de son procès en assise
Le 27 avril 2012

 » Mr Egea se serait pendu avec un câble de télévision. D’après la CGT, les gardiens effectuant des rondes régulières ont trouvé au petit matin le judas de sa cellule obstrué. N’ayant pas eux-mêmes le droit d’y pénétrer la nuit, ils ont appelé leur supérieur qui a lui-même découvert le corps.

 On ignore si le prévenu a laissé un message dans sa cellule à l’isolement à la maison d’arrêt de Lyon-Corbas. Une enquête sur les circonstances de cette mort est lancée.

 En détention depuis presque 4 ans

En détention depuis son arrestation  le 28 septembre 2008, l’accusé avait été placé à l’isolement et faisait l’objet de rondes toutes les deux heures. »*


 les familles et proches exigent la vérité de la part de l’administration pénitentiaire et des autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite sur ces nouveaux décès.**

Les familles et proches souhaitent une vraie prise en compte de leurs souffrances et une aide directe de la part de l’administration pénitentiaire.

Les autorités judiciaires doivent assumer toutes leurs responsabilités sur ces nouveaux décès.

23 suicides et morts suspectes connus depuis le 1er janvier 2012
Nous savons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité. La création de l’Observatoire des suicides et des morts suspectes sur le site prison.eu.org a permis d’interpeller l’opinion publique.
www.prison.eu.org/spip.php ?page=rubrique&id_rubrique=68

Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas.
Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison,
10 fois plus qu’en milieu libre.

Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta [1] continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.


« Le droit à la vie : il est nécessaire de montrer que l’administration pénitentiaire doit tenir compte de cette obligation dans la mise en place de certaines procédures (quartier disciplinaire, isolement…). ».
Conclusion du 20 octobre 2003 du Rapport de la CNCDH sur les droits de l’homme en prison.

Contact Presse :
Milko Paris, tél. 06 60 17 33 42
mail. redaction@banpublic.org

[Omerta : Par extens. Loi du silence imposée par un groupe. (Le nouveau Littré, 2006) Le véritable problème posé par ces statistiques est qu’elles sont globales : l’administration pénitentiaire se garde bien de communiquer le détail de son décompte macabre. Elle « omet » de publier la date, l’âge, le lieu dans la détention (quartier disciplinaire, quartier d’isolement cellule d’arrivant etc…), et cultive l’opacité la plus absolue lorsqu’il s’agit d’obtenir des explications précises quant aux conditions dans lesquelles ces femmes, ces enfants, ces hommes sont décédés.
Ces statistiques, transmises par l’Administration Pénitentiaire, ne disent rien sur les souffrances des proches, leur prise en charge psychologique, leur prise en charge financière, et sur la manière dont l’information leur est transmise ou pas.]


* source : http://alpes.france3.fr/info/lyon–le-sniper-de-varces-s-est-suicide-73629051.html


** source : PRISON.EU.ORG  ( un site de Ban Public )
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