Un détenu s’est pendu dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 juin dans les quartiers disciplinaires de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), a annoncé samedi l’Observatoire international des prisons (OIP). Il s’agit du quatrième suicide depuis le début de l’année à Fleury-Mérogis, plus grand centre pénitentiaire d’Europe avec environ 3 500 détenus, et le second en quartier disciplinaire, selon l’OIP.
Vendredi à Nantes, un détenu était mort aussi après s’être pendu dans la nouvelle maison d’arrêt. Agé de 28 ans, il était écroué à la maison d’arrêt depuis 2011 où il attendait son procès devant une cour d’assises pour une affaire criminelle, a indiqué Samuel Gauthier, secrétaire CGT du centre pénitentiaire de Nantes. Il s’agit, là aussi, du quatrième suicide dans cet établissement en près de trois mois.
Il a profité de l’absence de son codétenu pour mettre fin à ses jours avec le câble de la télévision. C’est une surveillante qui l’a découvert au moment de la distribution des repas. « Ce détenu ne faisait pas parler de lui. Rien n’indiquait qu’il y avait un risque suicidaire avec cet homme », a souligné M. Gauthier. Il y a eu en France 95 suicides de détenus en 2010, soit un taux de 15,5 suicides pour 10 000 détenus, soit dix fois plus que la moyenne nationale.
Le Monde.fr avec AFP | 15.06.2013