« Ces lois tentent de réparer quelque chose qui n’a jamais été cassé », a poursuivi le ministre, « il y a toujours eu la possibilité de se défendre légalement quand on riposte et tue, si – et le ‘si’ est important – il n’est pas possible de se sauver en toute sécurité ». « En permettant et peut-être en encourageant que des situations violentes dégénèrent en public, de telles lois sapent la sécurité publique. La liste des tragédies qu’elles ont provoquées est longue et a touché trop d’innocents », a ajouté le ministre, estimant que « nous devons nous en prendre aux lois qui créent plus de violence qu’elles n’en épargnent ».
« UNE ENQUÊTE EST EN COURS »
Le ministre faisait ainsi référence à une loi sur la légitime défense votée en 2005 en Floride, adoptée depuis par une trentaine d’autres Etats, qui autorise la légitime défense dès qu’une personne, où qu’elle soit et non pas uniquement chez elle, se sent menacée. Cette loi, qui n’a pas été directement utilisée lors du procès du vigile George Zimmerman, fait néanmoins l’objet d’une campagne de protestations depuis l’acquittement de cet homme accusé d’avoir tué Trayvon Martin, un adolescent de 17 ans, en février 2012 à Sanford, en Floride.
Le verdict du jury samedi a provoqué de nombreuses manifestations et réactions de colère dans le pays, avec des appels au boycott d’intérêts économiques en Floride notamment et à des rassemblements dans une centaine de villes samedi. Le ministre de la justice n’a en revanche annoncé aucune initiative concernant un éventuel recours en justice dans cette affaire pour violation des droits civiques, comme le lui demandent des organisations militantes. « Une enquête est en cours », a-t-il dit, et le ministère « étudiera toute information à sa disposition avant toute action à engager ».
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