19 bébés sont nés à la prison de Fleury-Mérogis en 2012

 

La prison de Fleury-Mérogis - Thomas Samson AFP/Archives

La prison de Fleury-Mérogis Thomas Samson AFP/Archives

19 détenues ont donné naissance à un bébé en 2012 à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, dans l’Essonne. Dans le même temps, 27 mères ont été incarcérées avec leur enfant, selon l’Observatoire international des prisons (OIP).

« Les femmes sont placées au quartier nursery systématiquement dès sept mois de grossesse, puis avec leur enfant. L’accouchement n’a pas lieu dans la prison, mais à la maternité du Centre hospitalier sud-francilien » à Evry Corbeil, explique François Bès, coordinateur régional Île-de-France de l’OIP. La préparation des biberons, les jeux, se font dans un espace collectif, « très coloré, et séparé du reste de la maison d’arrêt des femmes », ajoute-t-il.

L’enfant n’étant pas détenu, des possibilités de sorties pour aller en crèche ou dans de la famille sont prévues, avec l’accord de la mère, qui conserve son autorité parentale. De même, sauf en cas d’urgence, l’enfant ne peut être soigné par le personnel médical de la prison, mais par des médecins extérieurs. « Avant 1998, un enfant qui naissait en prison avait, comme lieu de naissance, l’adresse de la prison. Je me souviens d’un homme né en prison, qui avait demandé un prêt alors qu’il avait 40 ans, et son adresse de naissance a posé problème. Aujourd’hui, toute mention à l’administration pénitentiaire a disparu », souligne encore François Bès.

En prison jusqu’à 18 mois

Les enfants peuvent rester en prison avec leur mère jusqu’à l’âge de 18 mois. Au-delà, ils sont placés dans de la famille ou confiés à l’aide sociale à l’enfance.

Toujours l’an dernier, 15 femmes ont quitté la prison de Fleury-Mérogis avec leur enfant, dont 12 en fin de peine et trois dans le cadre d’un aménagement de peine. Sur les cinq bébés sortis de prison sans leur mère, quatre ont été placés dans la famille, le cinquième a été confié à l’aide sociale à l’enfance. Selon l’édition 2012 du Guide du prisonnier de l’OIP, 66 places sont réservées, dans 27 prisons françaises, à l’accueil mère-enfant.

En Île-de-France, les femmes peuvent être incarcérées dans quatre établissements, Fleury-Mérogis, Fresnes, Réau et Versailles. En revanche, seule la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis possède une nursery, en attendant l’ouverture de celle de Réau, dont la date n’est pas fixée, a encore précisé l’OIP.

source : LaDépêche.fr
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