Samer Al Aïssaoui représente désormais un symbole pour tous ceux qui luttent pour leur dignité et leur liberté.
Ghaza.
De notre correspondant
Devenu célèbre en Palestine et dans le monde, après avoir mené une grève de la faim, la plus longue de l’histoire des détenus, Samer Al Aïssaoui, désormais ex-prisonnier, a été libéré lundi soir par les autorités israéliennes. Il a été accueilli par des milliers de citoyens venus de tous les coins de la Cisjordanie occupée et même des villes arabes en Israël, fiers de celui qui a réussi à faire plier ses geôliers.
Plusieurs fois annoncé comme mort au cours de plus de 8 mois de grève de la faim, Samer Al Aïssaoui, un Palestinien de 34 ans, a refusé tous les compromis proposés par l’administration pénitentiaire israélienne. Ancien détenu, il a été emprisonné à nouveau en juillet 2012 pour avoir enfreint, selon les autorités israéliennes, les termes de sa liberté conditionnelle en se rendant en Cisjordanie occupée.
Samer Al Aïssaoui, militant du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), avait été libéré en avril 2011, au cours de l’échange de prisonniers entre Israël et le mouvement Hamas. Refusant sa remise en prison, il a lancé un défi à ses geôliers. Sortir de prison et libre de regagner son domicile à Al Aïssaouiya, un quartier de la ville sainte d’El Qods, (Jerusalem-Est) ou mourir en martyr en refusant de s’alimenter. C’est ainsi qu’il commença sa lutte pour la liberté. Une liberté d’autant plus chère que Samer, arrêté en 2003 pour son appartenance au FDLP, a passé plus de huit longues années dans les prisons israéliennes avant de faire partie du millier de prisonniers libérés en échange de Gilad Shalit, le soldat israélien détenu à Ghaza par le mouvement Hamas durant plus de 5 ans. Pour avoir gain de cause, Samer a dépassé par certains moments les limites humaines de la résistance au jeûne. Il a été plusieurs fois proche de la mort.
Devant ce courage et cette résistance extraordinaire, alors que son cas devenait de plus en plus présent dans les médias palestiniens et internationaux, les autorités israéliennes ont été forcées d’abdiquer. Après lui avoir proposé une libération immédiate à condition d’être extradé vers la bande de Ghaza ou un pays européen, ce qu’il a vivement refusé, les autorités israéliennes ont finalement accepté de le libérer sans conditions huit mois après la suspension de sa grève de la faim. La décision est tombée après que Samer Al Aïssaoui ait mené durant trois autres semaines de grève de la faim (il avait même refusé de boire de l’eau), ce qui détériora gravement son état de santé.
Son combat héroïque pour la liberté était gagné bien qu’il était à bout de forces. Il représente désormais un symbole pour tous ceux qui luttent pour leur dignité et leur liberté. Malheureusement, la libération de ce véritable héros ne ferme pas le dossier des prisonniers palestiniens utilisé par Israël afin d’arracher des concessions politiques aux Palestiniens. 5000 autres combattants pour la paix, dont plus de 150 enfants, sont toujours dans les geôles israéliennes, où ils subissent des traitements inhumains et attendent impatiemment de respirer l’air de la liberté. Le président Mahmoud Abbas a promis à Samer, au cours d’un entretien téléphonique, juste après sa libération, de tout faire pour que tous les prisonniers soient libérés.
Source : http://www.elwatan.com/international/samer-al-aissaoui-fait-plier-ses-geoliers-25-12-2013-239822_112.php
(Palestine) Samer Al Aïssaoui fait plier ses geôliers après plus de 8 mois de grève de la faim
Samer Al Aïssaoui représente désormais un symbole pour tous ceux qui luttent pour leur dignité et leur liberté.
Ghaza.
De notre correspondant
Devenu célèbre en Palestine et dans le monde, après avoir mené une grève de la faim, la plus longue de l’histoire des détenus, Samer Al Aïssaoui, désormais ex-prisonnier, a été libéré lundi soir par les autorités israéliennes. Il a été accueilli par des milliers de citoyens venus de tous les coins de la Cisjordanie occupée et même des villes arabes en Israël, fiers de celui qui a réussi à faire plier ses geôliers.
Plusieurs fois annoncé comme mort au cours de plus de 8 mois de grève de la faim, Samer Al Aïssaoui, un Palestinien de 34 ans, a refusé tous les compromis proposés par l’administration pénitentiaire israélienne. Ancien détenu, il a été emprisonné à nouveau en juillet 2012 pour avoir enfreint, selon les autorités israéliennes, les termes de sa liberté conditionnelle en se rendant en Cisjordanie occupée.
Samer Al Aïssaoui, militant du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), avait été libéré en avril 2011, au cours de l’échange de prisonniers entre Israël et le mouvement Hamas. Refusant sa remise en prison, il a lancé un défi à ses geôliers. Sortir de prison et libre de regagner son domicile à Al Aïssaouiya, un quartier de la ville sainte d’El Qods, (Jerusalem-Est) ou mourir en martyr en refusant de s’alimenter. C’est ainsi qu’il commença sa lutte pour la liberté. Une liberté d’autant plus chère que Samer, arrêté en 2003 pour son appartenance au FDLP, a passé plus de huit longues années dans les prisons israéliennes avant de faire partie du millier de prisonniers libérés en échange de Gilad Shalit, le soldat israélien détenu à Ghaza par le mouvement Hamas durant plus de 5 ans. Pour avoir gain de cause, Samer a dépassé par certains moments les limites humaines de la résistance au jeûne. Il a été plusieurs fois proche de la mort.
Devant ce courage et cette résistance extraordinaire, alors que son cas devenait de plus en plus présent dans les médias palestiniens et internationaux, les autorités israéliennes ont été forcées d’abdiquer. Après lui avoir proposé une libération immédiate à condition d’être extradé vers la bande de Ghaza ou un pays européen, ce qu’il a vivement refusé, les autorités israéliennes ont finalement accepté de le libérer sans conditions huit mois après la suspension de sa grève de la faim. La décision est tombée après que Samer Al Aïssaoui ait mené durant trois autres semaines de grève de la faim (il avait même refusé de boire de l’eau), ce qui détériora gravement son état de santé.
Son combat héroïque pour la liberté était gagné bien qu’il était à bout de forces. Il représente désormais un symbole pour tous ceux qui luttent pour leur dignité et leur liberté. Malheureusement, la libération de ce véritable héros ne ferme pas le dossier des prisonniers palestiniens utilisé par Israël afin d’arracher des concessions politiques aux Palestiniens. 5000 autres combattants pour la paix, dont plus de 150 enfants, sont toujours dans les geôles israéliennes, où ils subissent des traitements inhumains et attendent impatiemment de respirer l’air de la liberté. Le président Mahmoud Abbas a promis à Samer, au cours d’un entretien téléphonique, juste après sa libération, de tout faire pour que tous les prisonniers soient libérés.