Une « mini-mutinerie » secoue la prison de Vezin-le-Coquet

Les barbelés du centre pénitentiaire pour hommes de Vezin-Le-Coquet (Ille-et-Vilaine).

Une dizaine de détenus du centre pénitentiaire de Vezin-le-Coquet, près de Rennes, ont agressé un surveillant lors d’une « mini-mutinerie » au cours de laquelle ils ont allumé des feux dans leurs cellules, mardi 10 avril, selon une source syndicale.

Quatre détenus ont été placés en garde à vue, selon la même source. Le calme était revenu peu avant 21 heures.

La mini-émeute a débuté vers 18 heures au rez-de-chaussée de l’établissement lors de la distribution des repas. Un surveillant agressé d’un coup de poing, notamment pour récupérer les clés, a été acheminé vers l’hôpital. Une dizaine de véhicules de pompiers et une dizaine de véhicules de la gendarmerie étaient stationnés mardi soir devant le centre de détention, d’où se dégageait une odeur de brûlé.

« ILS ONT ÉRIGÉ UNE MINI-BARRICADE AVEC DES MATELAS »

Des hommes de l’ERIS (équipe régionale d’intervention et de sécurité) ont été dépêchés sur place. « Les détenus attendaient pour en venir aux mains avec le personnel. Ils voulaient vraiment en découdre. Ils ont aspergé le sol de produits vaisselle et de douche, ont érigé une mini-barricade avec des matelas », a témoigné Stéphane Masson, de FO pénitentiaire, regrettant qu’il n’y ait qu’« un seul surveillant pour soixante-dix détenus ».

De son côté, Eric Lemoine (CGT) a confirmé le caractère prémédité de la « mini-mutinerie ». Aucun motif de revendication n’a été révélé. Selon la CGT pénitentiaire, « il y aurait un personnel blessé, mais non grièvement ». Gaël Cloteau, de la CFTC pénitentiaire, s’est félicité que la « petite émeute d’une dizaine de détenus » provoquée par des longues peines n’ait pas fait tache d’huile.

Inauguré en mars 2010, le centre pénitentiaire de Vezin-le-Coquet compte 740 détenus pour 690 places. Il remplace la prison Jacques-Cartier de Rennes, construite en 1903, qui accueillait 351 détenus pour 330 places. En octobre 2011, la CGT du centre pénitentiaire avait dénoncé la surpopulation carcérale dans cet établissement, qui regroupait alors selon elle 768 détenus pour 690 places.

 

source : Le Monde.fr | 11.04.2012

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