Rappel des faits
Mohamed, son petit frère et un ami marchent tranquillement dans la rue.
Une voiture de police s’arrête brusquement à leur hauteur, en sortent des policiers visiblement prêts à en découdre.
Les policiers interpellent violemment les deux frères pour un contrôle d’identité.
L’ami, blanc, n’est pas interpellé.
Le petit frère rechigne à se laisser brutaliser. Il est roué de coups. Mohamed tente de s’interposer, demandant à comprendre ce qui se passe. Les policiers lui disent de la fermer, le rouent de coups de poing, de coups de pied, le plaquent au sol. Mohamed tente de se défendre. Un des policiers lui étrangle le cou en lui disant : « Tu n’as rien à faire en France, si tu veux te battre pour la Palestine, va en Palestine ! ».
Mohamed est menotté, embarqué au commissariat, placé en garde à vue.
Comparution immédiate.
Le procès
Mohamed est dans le box des accusés. La juge commence par se moquer de son nom de famille, la consonance maghrébine la fait beaucoup rire.
Les policiers appelés à la barre expliquent avoir interpellé le prévenu et son frère au titre de la Loi anti-burqa, car ils portaient un keffieh autour du cou.
Mohamed, le visage portant encore la trace des nombreux et violents coups des policiers, ayant eu un jour d’ITT, estime qu’il a subi un contrôle abusif. La juge lui dit que ce n’est pas à lui d’estimer si le contrôle a été abusif. D’ailleurs ça suffit, il n’est pas là pour s’exprimer, elle sait très bien dans quel mode il était ce jour-là, dans son accoutrement (il portait une djellaba NDLR), elle sait très bien qu’il revenait de cette manifestation pro-palestinienne. Mohamed l’admet, mais il veut préciser que… La juge lui coupe la parole, elle l’a assez entendu.
L’avocat de Mohamed parle des contrôles policiers répétés, une fois par semaine en moyenne, dont son client est victime. Le procureur voit dans cet élément une preuve supplémentaire de la culpabilité de Mohamed. En effet selon lui, puisque Mohamed subit très régulièrement des contrôles policiers, il aurait du savoir qu’en cas d’interpellation, il faut se laisser faire, sous peine de voir la situation s’aggraver.
Le verdict
Après délibération, la dureté des peines prononcées à l’encontre des protagonistes est très variable :
– Concernant les policiers ayant discriminé, insulté, humilié, agressé, mis arbitrairement en garde-à-vue : pas de peine de prison, pas de TIG, pas d’amende.
– Concernant le procureur, ayant humilié, insulté, fait un réquisitoire discriminatoire : pas de peine de prison, pas de TIG, pas d’amende.
– Concernant la juge, ayant discriminé, humilié, insulté, prononcé une condamnation scandaleuse : pas de peine de prison, pas de TIG, pas d’amende.
– Concernant Mohamed, victime d’une grave atteinte à son droit de circuler librement, victime d’une grave atteinte à son droit de manifester, victime d’une violente agression physique policière, victime de discriminations, victime d’insultes à caractère raciste, victime d’une arrestation abusive, victime d’un enfermement en garde-à-vue abusif : 4 mois de prison ferme pour rébellion, avec incarcération immédiate.
Normal. La France.
Soutenons nos frères et sœurs, prisonniers politiques, arrêtés lors des manifestations pour Gaza.
Comme nous, l’État français sait que les quartiers populaires se conscientisent aujourd’hui massivement à travers le combat héroïque que mène le peuple palestinien contre l’oppresseur sioniste. En cherchant à tuer notre soutien aux Palestiniens, et plus encore notre soutien à la résistance armée, l’État français veut évidemment empêcher toute remise en question de son engagement sioniste. Mais il cherche aussi à tuer chez nous toute forme de résistance et de lutte contre l’oppression raciste et islamophobe que nous subissons.
C’est cette « rébellion » que la juge, parfaite incarnation du système raciste dans ce qu’il a de plus vulgaire, a voulu punir en condamnant Mohamed.
Il nous faut être conscients de l’enjeu de soutenir nos frères et sœurs, détenus suite aux manifestations pour Gaza, que nous devons considérer comme des prisonniers politiques. Il nous faut être solidaires face aux tentatives d’intimidation pour empêcher les quartiers populaires de se conscientiser et de s’organiser politiquement, et pour nous empêcher de soutenir la résistance pour la libération de la Palestine.
Le collectif « Liberté pour nos détenus lors des manif pour Gaza » organise la caisse destinée à soutenir les détenus suite aux manifestations pour Gaza (prise en charge des frais de justice, des amendes, soutien aux familles…).
Pour soutenir :
– Contact FB de « Liberté pour nos détenus arrêtés lors des manifs pour Gaza »
– Contact mail : temoignages.manif@gmail.com
Par le GAB
*Ce texte n’est pas une parodie. Ce qui est décrit, notamment la scène du Tribunal, relate très exactement ce qui s’est passé.
Le juge est une femme… raciste
Rappel des faits
Mohamed, son petit frère et un ami marchent tranquillement dans la rue.
Une voiture de police s’arrête brusquement à leur hauteur, en sortent des policiers visiblement prêts à en découdre.
Les policiers interpellent violemment les deux frères pour un contrôle d’identité.
L’ami, blanc, n’est pas interpellé.
Le petit frère rechigne à se laisser brutaliser. Il est roué de coups. Mohamed tente de s’interposer, demandant à comprendre ce qui se passe. Les policiers lui disent de la fermer, le rouent de coups de poing, de coups de pied, le plaquent au sol. Mohamed tente de se défendre. Un des policiers lui étrangle le cou en lui disant : « Tu n’as rien à faire en France, si tu veux te battre pour la Palestine, va en Palestine ! ».
Mohamed est menotté, embarqué au commissariat, placé en garde à vue.
Comparution immédiate.
Le procès
Mohamed est dans le box des accusés. La juge commence par se moquer de son nom de famille, la consonance maghrébine la fait beaucoup rire.
Les policiers appelés à la barre expliquent avoir interpellé le prévenu et son frère au titre de la Loi anti-burqa, car ils portaient un keffieh autour du cou.
Mohamed, le visage portant encore la trace des nombreux et violents coups des policiers, ayant eu un jour d’ITT, estime qu’il a subi un contrôle abusif. La juge lui dit que ce n’est pas à lui d’estimer si le contrôle a été abusif. D’ailleurs ça suffit, il n’est pas là pour s’exprimer, elle sait très bien dans quel mode il était ce jour-là, dans son accoutrement (il portait une djellaba NDLR), elle sait très bien qu’il revenait de cette manifestation pro-palestinienne. Mohamed l’admet, mais il veut préciser que… La juge lui coupe la parole, elle l’a assez entendu.
L’avocat de Mohamed parle des contrôles policiers répétés, une fois par semaine en moyenne, dont son client est victime. Le procureur voit dans cet élément une preuve supplémentaire de la culpabilité de Mohamed. En effet selon lui, puisque Mohamed subit très régulièrement des contrôles policiers, il aurait du savoir qu’en cas d’interpellation, il faut se laisser faire, sous peine de voir la situation s’aggraver.
Le verdict
Après délibération, la dureté des peines prononcées à l’encontre des protagonistes est très variable :
– Concernant les policiers ayant discriminé, insulté, humilié, agressé, mis arbitrairement en garde-à-vue : pas de peine de prison, pas de TIG, pas d’amende.
– Concernant le procureur, ayant humilié, insulté, fait un réquisitoire discriminatoire : pas de peine de prison, pas de TIG, pas d’amende.
– Concernant la juge, ayant discriminé, humilié, insulté, prononcé une condamnation scandaleuse : pas de peine de prison, pas de TIG, pas d’amende.
– Concernant Mohamed, victime d’une grave atteinte à son droit de circuler librement, victime d’une grave atteinte à son droit de manifester, victime d’une violente agression physique policière, victime de discriminations, victime d’insultes à caractère raciste, victime d’une arrestation abusive, victime d’un enfermement en garde-à-vue abusif : 4 mois de prison ferme pour rébellion, avec incarcération immédiate.
Normal. La France.
Soutenons nos frères et sœurs, prisonniers politiques, arrêtés lors des manifestations pour Gaza.
Comme nous, l’État français sait que les quartiers populaires se conscientisent aujourd’hui massivement à travers le combat héroïque que mène le peuple palestinien contre l’oppresseur sioniste. En cherchant à tuer notre soutien aux Palestiniens, et plus encore notre soutien à la résistance armée, l’État français veut évidemment empêcher toute remise en question de son engagement sioniste. Mais il cherche aussi à tuer chez nous toute forme de résistance et de lutte contre l’oppression raciste et islamophobe que nous subissons.
C’est cette « rébellion » que la juge, parfaite incarnation du système raciste dans ce qu’il a de plus vulgaire, a voulu punir en condamnant Mohamed.
Il nous faut être conscients de l’enjeu de soutenir nos frères et sœurs, détenus suite aux manifestations pour Gaza, que nous devons considérer comme des prisonniers politiques. Il nous faut être solidaires face aux tentatives d’intimidation pour empêcher les quartiers populaires de se conscientiser et de s’organiser politiquement, et pour nous empêcher de soutenir la résistance pour la libération de la Palestine.
Le collectif « Liberté pour nos détenus lors des manif pour Gaza » organise la caisse destinée à soutenir les détenus suite aux manifestations pour Gaza (prise en charge des frais de justice, des amendes, soutien aux familles…).
Pour soutenir :
– Contact FB de « Liberté pour nos détenus arrêtés lors des manifs pour Gaza »
– Contact mail : temoignages.manif@gmail.com
Par le GAB
*Ce texte n’est pas une parodie. Ce qui est décrit, notamment la scène du Tribunal, relate très exactement ce qui s’est passé.