Serge Livrozet- « De la prison a la revolte »

D’abord voleur par nécessité serge livrozet l’est devenu par conviction. Arrêté et jugé, il a été condamné pour  » crime  » contre la propriété.

Ce livre, publié pour la première fois en 1973, reste plus que jamais d’actualité. au-delà des théories, l’auteur de l’infraction nous livre son point de vue sur les causes de la délinquance et de l’insécurité. aujourd’hui réhabilité, auteur d’une quinzaine de livres, serge livrozet a changé de moyens mais n’a pas changé d’idées…  La révolte ne l’a pas quitté.

Préface de Michel Foucault- Serge Livrozet : De la prison à la révolte (L’Esprit frappeur)

Condamné à plusieurs reprises pour divers cambriolages, Serge Livrozet sort de prison en 1972. Il écrit son premier livre De la prison à la révolte un an plus tard. Il rencontre Michel Foucault avec qui il créera le « Comité d’action des prisonniers » ; participera à la mouvance « Marge » et au lancement du quotidien « Libération ».

Bibliographie :

  • 1973 : De la prison à la révolte, essai, éditions Mercure de France (ISBN 284405093X) (rééd. à L’Esprit Frappeur)
  • 1973 : Diego ou la vie d’un chien de guerre, roman, éditions Mercure de France (ISBN 2715210221)
  • 1976 : La Rage des murs, roman, éditions Mercure de France (ISBN 2715210507)
  • 1977 : Hurle ! essai, éditions Presses d’aujourd’hui
  • 1978 : Aujourd’hui, la prison, document, éditions Hachette
  • 1980 : Le Sang à la tête, roman, éditions Lettres libres
  • 1980 : Jéva de Nazareth, roman fantastique, éditions Lettres libres
  • 1981 : La Rue aux ours, contre-enquête, éditions Lettres libres
  • 1982 : Lettre d’amour à l’enfant que je n’aurai pas, pamphlet, éditions Lettres libres
  • 1987 : La Dictature démocratique, essai, éditions Lettres libres
  • 1989 : L’Empreinte, témoignage, éditions La Brèche
  • 1992 : L’Outrage en plus, roman noir, éditions Manya (ISBN 2878960513)
  • 1995 : La Femme truquée, roman noir, éditions Encrages, collection les Belles lettres (ISBN 2906389501)
  • 1997 : Nice, baie d’aisance, roman, éditions Baleine coll Le Poulpe (ISBN 2842190793)
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Liberté pour les prisonniers de Villiers-le-Bel

Soirée de soutien aux frères Camara

et au Collectif Vies Volées Prison 3

Le 21 octobre 2011, le verdict du procès en appel des « tireurs présumés » de Villiers-le-Bel est tombé. Deux acquittements et des peines de 3 à 15 ans de prison ferme ont été prononcés.

Quatre ans après la mort de Lakhamy et Moushin, provoquée par la collision de leur moto avec une voiture de police, et les révoltes qui ont embrasé Villiers-le-Bel, la Justice a enfin assouvi le désir de vengeance de l’État.

L’enfermement des deux frères Kamara, condamnés à 12 et 15 ans de prison, est un gage donné aux forces de répression, qui ont besoin d’être rassurées sur le bien-fondé de leur travail de pacification des quartiers populaires, y compris quand celui-ci engendre des morts, et sur le soutien indéfectible qu’elles recevront systématiquement de la part de la Justice.

Villiers-le-Bel n’est pourtant pas une exception. Aujourd’hui, tous les procès où les actes des flics ou des matons sont mis en cause aboutissent à des non-lieux, des acquittements ou des peines dérisoires. Lamine Dieng, étouffé par la police en 2005, Abdelhakim Ajimi, étranglé par la police en 2008, Ali Ziri, battu à mort par la police en 2009, et Jamal Ghermaoui, « suicidé » par les matons de Nanterre en 2011, sont autant d’exemples de l’insécurité policière et carcérale, de la brutalité de la violence d’État en France.

Les prisonniers de Villiers-le-Bel, tout comme les familles de ces « vies volées » par les flics et les matons, ont besoin de soutien et de solidarité.

Rassemblons-nous et organisons-nous pour eux et contre les violences d’État.


Articles sur la répression d’État à Villiers-le-Bel :

– « Á Villiers-le-Bel la souffrance est la même »
Á propos du procès en appel de cinq Noirs

Pour lire l’article : http://www.etatdexception.net/?p=202

– Vengeance d’État Villiers-le-Bel, des révoltes aux procès
Éditions Syllepse – Introduction générale
Pour lire l’article : http://www.etatdexception.net/?p=208

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80 000 détenus en 2017 dans les prisons françaises ?

Le surpeuplement n’est pas l’effet du hasard ou d’une augmentation de la criminalité. Il résulte d’un choix politique assumé. (Article paru dans l’édition de mai de Lyon Capitale)

 


La prison de Lyon Corbas le 2 avril (Robert Pratta/Reuters)


Entre 2002 et 2007, la population carcérale a fait un bon de 10 000 personnes passant à 60 000 détenus, pour une hausse de près de 22%. Pourtant, à la fin des années 1990, la tendance était plutôt à la baisse : ils étaient 55 000 en 1996 et 47 000 en 2001. A quoi donc attribuer cette inflation carcérale ?

Explication a priori la plus évidente : l’explosion de la criminalité. Or selon l’Insee, entre 2001 et 2008, le taux de criminalité a perdu plus de 10 points, passant de 68% à 57%. Les tentations criminelles et délictueuses des Français ne sont donc pas en cause. De plus les spécialistes de la prison ne démontrent dans leurs études aucun lien évident entre le taux de criminalité et les niveaux de la population carcérale.

« Extension du filet pénal »

 

Premier suicide dans la prison de Lyon-Corbas
Trois mois après son ouverture, la prison de Corbas a connu son premier suicide dans la nuit de samedi à dimanche. Jean-Claude Vaze, 62 ans, surnommé « l’amant de la Veuve noire », purgeait une peine de trente ans pour meurtre. Il avait toujours clamé son innocence. Une autopsie, réclamée par le parquet, devrait être pratiquée lundi.
La nuit a été mouvementée à Corbas puisqu’un autre détenu a tenté de mettre fin à ses jours. Il a été sauvé par son codétenu qui a alerté les gardiens par l’interphone, présent dans toutes les cellules. Jean-Claude Vaze n’a pas eu cette chance. Il se trouvait dans une cellule individuelle, comme la moitié de celles du centre pénitentiaire.
Sébastien Gonzalvez

En revanche, l’année 2002 marque l’entrée de la France dans un débat hypnotique sur la question sécuritaire. « Le coup de tonnerre » de l’élection présidentielle avec Jean-Marie Le Pen au second tour en sera la matérialisation. S’ouvre alors une période de frénésie sécuritaire pendant laquelle les gouvernements successifs vont trouver dans la politique pénale le dispositif qui permettra d’afficher la sincérité de leur volontarisme politique.

De 2002 à 2007, quatre lois sont venues modifier le code de procédure pénale et une bonne trentaine est venue toucher le code pénal. Une infraction nouvelle a été créée pour répondre aux nuisances des squats de halls d’immeubles par des jeunes ; en 2003, le racolage passif des prostitués est également institué en délit.

Il en va de même pour l’installation illicite des gens du voyage, la mendicité en réunion, la conduite en état d’ivresse, l’outrage à l’hymne national qui sont devenus des délits et sont passibles de prison ferme. Les spécialistes appellent ce processus « l’extension du filet pénal », consistant à augmenter le nombre de situations répréhensibles susceptibles d’être renvoyées devant un juge.

Le juge manchot

Mais pour aggraver le phénomène de surpeuplement des prisons, il n’est nul besoin d’étendre le filet pénal. La chose peut se faire aisément et presque mécaniquement : supprimer le droit de grâce présidentiel ou l’instauration des peines plancher suffisent à rendre la densité carcérale vite insupportable.

Pourtant, l’intention du législateur est également à l’aménagement de peines (bracelet électroniques, semi-liberté, placement à l’extérieur) permettant une alternative à la prison. Le juge est donc dans une situation paradoxale et contradictoire.

Il peut tendre la main gauche qui offre d’autres solutions que l’incarcération, mais il ne peut tendre sa main droite puisqu’une main invisible la supplante en obligeant le juge à incarcérer et peupler des prisons de façon automatique (les peines planchers). Le juge devient manchot. D’autant que la main gauche n’a que peu de poids face à la main invisible des peines plancher.

Au 1er janvier 2009, les prisons françaises contenaient 66 178 détenus pour 50 500 places. Grâce à une loi de 2002, 13 200 places nouvelles seront créées d’ici 2011 portant la capacité à 64 000 places.

Or, l’historien Jean Bérard et le sociologue Gilles Chantraine ont exhumé un document d’orientation de la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP) de juillet 2007 étudiant les hypothèses d’évolution de la population carcérale qui se traduira « par un accroissement sensible de la population confiée à l’administration pénitentiaire, qui pourrait atteindre 80 000 personnes en 2017 ».

En clair, il ne faudra pas très longtemps pour que la nouvelle prison de Lyon-Corbas ne devienne obsolète.

 

source : http://www.rue89.com/2009/08/04/80-000-detenus-en-2017-dans-les-prisons-francaises

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« Je vais voir mon frère en prison. Je tombe sur une copine de fac… »

 


La maison d’arrêt (Polel Barel/Rue89)

Hadja [le prénom a été modifié] connaît bien la prison. Pas comme détenue ou prévenue – non, elle n’a jamais eu affaire à la justice – ni comme surveillante, mais pour visiter des proches.

« Un groupe d’amis vient de tomber. Avant ça, il y a eu mon petit frère. Il y est encore. »

Elle l’a appris par un texto :

« Wech bien ou quoi ? R. est en prison. »

Elle s’arrête, reprend :

« Tu vois ? Pas de dramatisation, c’est la deuxième fois et c’est limite normal… »

Hadja hésite à témoigner, « pas envie d’être à la source d’amalgames » pourtant elle sait qu’il y a un rapport étroit, « en tout cas de là où je viens », entre quartier et prison.

Surpopulation carcérale
65 699 personnes étaient incarcérées dans les prisons françaises au 1er février pour 57 213 places disponibles. Les surveillants de prison qui dénoncent la surpopulation carcérale, bloquent des maisons d’arrêt depuis le mois dernier pour dénoncer cette surpopulation et leurs conditions de travail

« La dernière fois, je vais voir mon frère à la maison d’arrêt. Je tombe sur une copine de fac – depuis, elle a ouvert sa société. Elle venait voir son petit frère, en cellule avec…le mien. On a discuté, reparlé de nos souvenirs, de nos délires, comme si on était dans la rue, alors qu’on attendait notre parloir. »

Le parloir, glaçant et si…familial


La maison d’arrêt (Polel Barel/Rue89)

Je l’accompagne devant la maison d’arrêt, située en périphérie d’un centre-ville, à quelques encablures d’une autoroute. Des familles patientent près d’un arrêt de bus. A quelques mètres, se dressent deux grandes portes rouges. Hadja explique :

« On arrive tous à l’avance. Si t’as même une minute de retard, ton rendez-vous saute. Notre déception n’est rien comparée à celle du détenu qui se prend un parloir fantôme. »

La plupart des gens ont un sac de linge en main. Dessus est inscrit, souvent en noir et en lettres capitales, le nom, prénom et le numéro d’écrou d’un prisonnier.

« Ce sont des vêtements propres qu’on leur remet. En échange, on récupère le sale… c’est comme ça toutes les semaines. »

Un gardien de la paix ouvre une petite porte vingt minutes avant le début du premier parloir. Les visiteurs s’empressent d’entrer, s’installent sur des chaises parsemées dans une petite salle austère aux murs verts, sur lequel une horloge est accrochée. Le bruit des aiguilles résonne, mais il est vite recouvert par un brouhaha.

Une femme, bénévole dans une association qui s’occupe de l’accueil des familles propose des cafés, tandis que des enfants venus voir leur père, frère ou sœur, jouent dans un coin. Ce jour-là, l’ambiance est à la rigolade, comme souvent. Une femme « habituée des lieux », elle aussi, dit :

« T’as vu, y’a plein de nouveaux aujourd’hui. »

Puis elle lance à un gardien : « C’est une entreprise qui tourne bien », provoquant son rire et celui des visiteurs.

« Je vois pas mal de gens de mon quartier »

Un gardien, feuille sous les yeux, lance des noms. Les appelés se placent en ligne devant lui, parfois dans la confusion. Une porte s’ouvre. Je m’arrête là. Hadja raconte ce qu’il y a derrière :

« On arrive dans une petite pièce avec des casiers où l’on range nos effets personnels, genre portable, sac…On donne notre carte d’identité à un gars de la maison d’arrêt. Une fois le détecteur passé, qui sonne souvent à cause des chaussures, nos sacs de linge sont eux aussi passés au crible.

Après l’ouverture et la fermeture de plusieurs portes, nous voilà dans une longue pièce ou deux bancs marron sont installés de part et d’autre. On nous enferme. Un autre gardien arrive. Une liste dans les mains, il nous dispatche dans des pièces numérotées. De l’autre côté, les prisonniers défilent pour se rendre à leur parloir. Je vois pas mal de gens de mon quartier et des quartiers voisins.

Je me surprends à lever la main (trop) souvent, en signe de salut. Des gens que je connais de vue, mais aussi que j’ai fréquenté. Mon frère arrive :

“J’ai changé de cellule, je suis avec un untel et untel.

– Ah ouais, on était au collège ensemble, dans la même classe…

– Je sais oui, il m’a dit.”

Pendant 30 minutes, on va discuter de tout, de rien. Les surveillants gardent un œil. Il me parle de ses conditions de détention. Il me dit que ça va, qu’il n’a aucun souci, que les matons sont réglos. Le parloir s’achève. Là encore, ma main se lève (trop) souvent pour dire au revoir. »

Plus jeune, Hadja se souvient des nombreux messages radios laissés à des détenus, sur les ondes d’une station locale :

« Pendant le ramadan, nos dédicaces étaient diffusées. J’entendais pas mal de noms, de surnoms qui ne m’étaient pas inconnus, bien au contraire. Tous étaient à “Miami”, comme on disait à l’époque. Pour autant, je ne me sentais pas directement touchée. Depuis, ça a changé… »

« Un peu comme prendre une heure de colle »

Cédric, 30 ans, originaire d’une cité d’une ville du Nord a connu la prison. Aujourd’hui rangé, il fait le compte de ses amis d’enfance qui continuent les allers et retours entre le foyer des parents et la maison d’arrêt locale.

« C’est devenu banal d’aller en prison. C’est un peu comme prendre une heure de colle de nos jours. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est rien, la prison m’a beaucoup changé, j’ai vu que la vie n’était pas un jeu ! Mais d’autres ne voient pas les choses comme moi. »

La perception de la prison a en effet évolué avec « l’explosion de la petite délinquance et le développement des trafics de drogue dans les années 90 », souligne Michel Kokoreff, sociologue des quartiers populaires et professeur de sociologie à l’université Paris VIII :

« Avant la prison était une rupture dans les trajectoires délinquantes. Mais dans les années 90, on a vu que la prison s’insère dans une trajectoire. Lors d’une étude que j’ai faite, il y avait une sorte de compétition parmi les plus jeunes : c’est celui qui avait fait le plus de GAV [garde-à-vue], de prison, à Fleury plus qu’à Nanterre car à Fleury, “c’est plus chaud”, etc.

Il y a une sorte de hiérarchie : “ Moi j’en ai fait plus que toi donc suis plus un bonhomme que toi ”. La prison s’inscrit dans une logique viriliste. C’est un élément de valorisation. Si on a été réglo, on monte d’un cran et dans l’organisation, on peut avoir un statut différent. C’est une forme de promotion sociale interne. Dans ce sens, il y a une banalisation de l’incarcération. »

« Personne n’est fier d’être là »

Entre les murs de la maison d’arrêt la situation reste difficile. Un détenu a accepté de s’exprimer à condition que les raisons de sa détention ne soient pas mentionnées.

« C’est plus difficile qu’on ne veut le faire croire. Devant les familles, on fait genre que tout va bien. Devant les potes, on garde cette même ligne de conduite. On veut garder l’image du mec fort, dans les faits c’est dur. Je vois beaucoup de gens du quartier. On est tous là à faire comme si la situation ne nous atteignait pas mais c’est faux. Ici, crois-moi, personne n’est fier d’être là. Si quelqu’un te dit le contraire, c’est un mytho. »

Si dans les chiffres, il est difficile de constater ce lien entre quartier et prison précise Michel Kokoreff, des élément qualitatifs permettent de l’affirmer :

« Il n’existe pas à ma connaissance de données statistiques indiquant quelle est la part de gens, en particuliers des jeunes issus des quartiers populaires, incarcérés ou sous contrôle judiciaire.

On sait que les pratiques policières et les politiques pénales sont fortement ciblées sur les habitants des quartiers populaires et les populations immigrées et/ou issues de l’immigration. C’est une façon pour les policiers de faire du chiffre et la justice suit le mouvement. Dans ces zones urbaines, l’expérience de la prison est quand même fréquente.

Plus généralement, l’histoire des statistiques pénales montre ceci : les amendes touchent plutôt les classes supérieures, la prison avec sursis les classes moyennes, la prison ferme les classes populaires. »

Pour le sociologue, il faudrait donc trouver des solutions alternatives :

« Les politiques sécuritaires et la surpénalisation des jeunes des quartiers, ça ne marche pas ! Au contraire le remède est pire que le mal. Si le but escompté est d’éviter la récidive, ça n’a pas d’efficacité, car les délinquants y retournent. Il faut envisager d’autres formes de traitement de la délinquance, s’attaquer à ses causes sociales profondes, remettre le paquet sur la prévention spécialisée, la scolarisation, parce que la prison ne résout rien. »

 

source : http://www.rue89.com/2012/05/17/je-vais-voir-mon-frere-en-prison-je-tombe-sur-une-copine-de-fac-232258

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Procès de l’altercation entre détenus et matons à la maison d’arrêt d’Osny

Cette altercation a précédé les mouvements de révolte qui ont eu lieux dans cette maison d’arrêt à la fin du mois de Janvier 2011. Compte-rendu de l’audience du 14 mars par Oliv’ de l’Envolée (émission de radio et journal anti-carceral).

radio :
FPP

source : http://sonsenluttes.net/spip.php?article278

caractéristiques techniques :
Durée : 25 minutes
mp3 – 192 kbps – 22,8 Mo

Télécharger :

MP3 - 22.8 Mo
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A Trieste (Italie) une jeune femme sans papiers meure détenue illégalement dans un commissariat qui fait de la propagande nazie

Résumé : Il y a un mois une jeune femme ukrainienne est morte dans une cellule de sécurité de la préfecture de Trieste. Elle s’est pendue. Elle ne devait pas être enfermée là mais dans un centre de rétention d’où enquête sur le chef de la police de l’immigration de la zone. Dans le bureau du fonctionnaire ont également été trouvés un panneau « Bureau d’épuration » et une photo de Mussolini. Article : Le chef de l’immigration de Trieste Carlo Biffi est sous enquête pour homicide involontaire et et séquestration de personne dans le décès d’une femme de 32 ans a eu lieu dans une cellule de sécuritéde la police. Alina Bonar Diachuk était ukrainienne et avait 32 ans. Il y a un mois, elle a été trouvée avec un nœud coulant autour du cou au radiateur d’une cellule du commissariat de Villa Opicina où elle était enfermée depuis deux jours.

Un épisode sur lequel le procureur a ouvert une enquête qui non seulement pourrait s’étendre à d’autres agents de la police, mais aussi à d’autres aspects: parmi ceux-ci il est question du panneau « Bureau d’épuration » affiché à l’intérieur du bureau de l’immigration et d’une photo de Benito Mussolini affichée dans la même salle. Selon les premiers relevés des magistrats Alina Bonar Diachuk ne devait vraiment pas être détenues en garde à vue. Elle avait en fait été accusée d’aide à l’immigration illéglale et avait accepté de négocier, de sorte qu’elle avait été remise en liberté le 14 avril. Elle aurait alors du être transférée au Centre d’identification et d’expulsion de Bologne. A l’inverse, après le verdict, elle a été prélevée par une patrouille de police, puis retrouvée morte deux jours après dans la cellule de sécurité. Cellule équipée d’une caméra, mais pendant les 40 minutes d’agonie de la jeune femme, personne n’a remarqué ce qui se passait alors qu’elle avait également tenté de se suicider en prison. Une série d’anomalies qui ont incité le pouvoir judiciaire à ouvrir une enquête. Pour en savoir davantage sur le ministère public a ordonné la perquisition des bureaux des agents de police et ils sont tombés sur le panneau « Bureau d’épuration » signe et la photo de Benito Mussolini. Mais il n’y a pas que ça : au domicile personnel de Biffi ont été trouvés quelques livres anti-sémites: « Comment reconnaître et expliquer le Juif», «La défense de la race» par Julius Evola, « Mein Kampf » d’Adolf Hitler, « La Question juive « . Le procureur n’a pas actuellement l’intention de donner trop d’importance à cet aspect qui a émergé au cours des enquêtes, à savoir l’acquisition de matériaux antisémites et des cartouches dans la maison de Biffi lors d’une perquisition. Matériel documentaire justifié par un syndicat de police par le fait que Baffi a également travaillé à la Digos (police de renseignements politiques en Italie). « Les rapports avec le poste de police de Trieste ont toujours excellents et dans l’esprit de collaboration, de sorte que le commissaire m’a assigné son propre personnel pour mener cette enquête. Il n’y a aucune obstruction de la part de la police », dit le procureur en chef. Les enquêtes menées par le procureur de Massimo De Bortoli àdoivent déterminer si en fait Alina Diachuk a été arrêtée à la gare sans titre de séjour, si elle était enfermée à clef dans une pièce et s’il s’agissait d’un cas isolé, ou, comme l’a confirmé par le chef Michele procureur Dalla Costa, il ya eu d’autres cas de détenus étrangers à Opicina sans aucune autorisation. (…)

Source originale en italien :http://www.ilfattoquotidiano.it/2012/05/15/trieste-lufficio-immigrazione-rinominato-epurazione-dagli-agenti/230329/

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Quand les prisonniers prennent la parole…

A Roanne comme ailleurs,
Du rififi dans la prison

Quand les prisonniers prennent la parole…
Alors que, dans diverses prisons, les prisonniers et prisonnières résistent et protestent contre leur sort de différentes manières, des détenus de Roanne ont écrit et rendu publique une lettre de revendications (recopiée ci-dessous), adressée à la direction du Centre de Détention et à la Juge d’application des peines de Roanne. Ils souhaitent qu’elle circule largement, auprès de toute personne intéressée, et dans les autres prisons. Ils ont besoin de notre solidarité !
Chose rare, cette lettre a été intégralement publiée dans la presse, elle circule déjà dans d’autres prisons, sur internet, et auprès de divers collectifs et associations concernés de près ou de loin par les problèmes liés à la prison. Plusieurs de ces collectifs ont depuis interpellé l’administration pénitentiaire pour exprimer leur soutien envers cette action, demander une réponse publique, et affirmer leur vigilance quant à une éventuelle répression contre les auteurs de cette lettre.
Le dimanche 6 mai 2012, un rassemblement spontané a eu lieu aux abords de la prison : une trentaine de personnes ont exprimé leur solidarité avec ces revendications.

… les défenseurs du système carcéral réagissent…
L’administration pénitentiaire semble pour le moment silencieuse face à ces revendications.
Certains (dont des syndicats de surveillants) s’offusquent que des détenus aient eu l’audace de dénoncer publiquement leur sort. Pour décrédibiliser leurs requêtes, ils utilisent encore et toujours l’argument de la souffrance des victimes d’actes délictueux, et ils n’hésitent pas à mentir au sujet de la réalité de ce qui se passe en prison. Une semaine plus tard, dans la presse locale, on n’entend plus parler de cette lettre, mais, suite à divers incidents survenus en détention, la parole est donnée aux syndicats de surveillants : comme d’habitude, ils se plaignent et dénoncent la « dangerosité » des détenus, comme pour nous faire oublier que ces derniers et leurs proches souffrent et justifier la répression de toute protestation de leur part.
Il est très rare que des prisonniers prennent la parole publiquement pour dénoncer ce qu’ils subissent et demander d’être entendus. Beaucoup veulent (faire) croire que ces prisonniers souhaitent que leur prison deviennent un Club Med. Il ne faut pas prendre ces prisonniers pour des imbéciles. Ils savent comme nous qu’une cage dorée reste une cage, ils ne rêvent pas d’être en colonie de vacances, ils dénoncent ce qu’ils subissent et réclament une amélioration du quotidien et un assouplissement des possibilités d’aménagements de peine.
Ceux qui défendent la prison préfèrent en général désigner la population carcérale comme un ramassis de délinquants, dangers pour la société, qui ont bien mérité ce qui leur arrive. Mais en rédigeant cette lettre, ils nous rappellent que, eux et leurs proches, subissent des choses infernales, ont des choses à dire, et mille raisons de se révolter.
Nous nous reconnaissons dans cette lettre. En dénonçant ce qu’ils subissent, en exigeant des améliorations pratiques, des possibilités réelles d’aménagements de peine, le respect de droits qui leur sont octroyés dans les textes mais pas dans la réalité, l’assouplissement de certains contrôles, etc., ces prisonniers nous semblent remettre en cause radicalement l’idée que la prison est une solution à quoi que ce soit.

… Pourquoi et comment soutenir les prisonniers ? Comment agir à leurs côtés ?
En rendant publique une telle lettre, les prisonniers s’exposent à de gros risques de pressions et de sanctions, souvent infligées de manière arbitraire et pour l’exemple, d’ailleurs. Rappelons qu’un détenu accusé d’avoir été à l’initiative d’une simple pétition sur les conditions de fouilles au parloir et à l’entrée des Unités de Vie Familiale a été placé à l’isolement il y a quelques mois et subit la misère depuis.
C’est parce que la prison nous révolte, nous touche ou nous menace, que nous nous reconnaissons dans cette lettre et souhaitons y réagir, avec vous.
Comment ? En nous renseignant sur ce qu’il se passe en prison, sur ce que ça signifie que d’être enfermé ou d’avoir un proche enfermé, et en le faisant savoir. En contactant les autorités pénitentiaires et judiciaires pour exprimer notre soutien et demander des réponses. En faisant circuler massivement et partout cette lettre, en en parlant. En nous mettant en contact entre personnes concernées, en nous serrant les coudes. En disant haut et fort que l’enfermement ne résoud rien.
… En inventant mille manières d’être solidaires !

Pour agir, témoigner, demander du soutien, vous pouvez contacter divers collectifs comme Papillon (emissionpapillon@riseup.net ou Papillon chez CSA La Gueule Noire, 16 rue du mont, 42100 saint-étienne)

Vous pouvez aussi trouver plus d’informations sur http://lenumerozero.lautre.net

Lettre de revendications des prisonniers du centre de détention de Roanne
Le 25 avril 2012,
À la Direction et à la Juge d’Application des Peines,

En cette date, nous, détenus du centre de détention de Roanne, entrons en lutte afin d’exiger que nos droits soient respectés et entendus. Vous nous obligez à rester en cellule ou dans les coursives le plus longtemps possible, là où il n’y a aucune activité pour passer le temps. Vous nous escroquez avec les cantines et les frais de télé de plus de 8 euros, par le biais de la société Eurest. Vous ne respectez pas nos droits en matière de permissions et de réductions de peine. Dans l’immédiat, nous vous informons de nos revendications.

Sport
Nous exigeons l’accès libre au gymnase et aux salles de sport. C’est l’activité la plus demandée par les détenus.

Activités
Dans chaque aile, nous avons à disposition une salle d’activités, constituée de quelques tables, chaises, aucune activité proposée ! Nous exigeons des jeux de société, échecs, dames, etc. Nous exigeons aussi qu’il y ait plus d’activités culturelles et sportives : tournois de foot, basket, volley, pêche, etc.
Nous exigeons une réunion socio-culturelle par mois avec des détenu(e)s et des intervenants, afin d’élaborer des activités qui ne nous soient pas imposées par l’administration pénitentiaire (A.P.) ou le service socio-culturel.

Parloirs
Nous exigeons, comme le prévoit la loi européenne, que la mise à nu des détenu(e)s lors des fouilles des parloirs soit retirée. Le système de contrôle à l’entrée des parloirs est largement suffisant pour garantir votre sécurité. Par conséquent, cette fouille ne sert qu’à nous humilier et maintenir une pression psychologique et physique sur nous ! Les rondes au parloir sont aussi vécues comme une humiliation par nos familles et nous réclamons l’arrêt des rondes. En cas de problème, nous avons un interphone. Ce moyen de contrôle est abusif et conduit à une humiliation de plus !
Nous exigeons enfin les accès libres au parloir pour nos familles sans demande de permis de visite, et qu’en cas de retard, des familles qui ont souvent fait des centaines de kilomètres soient acceptées à l’entrée des parloirs et que la durée ne soit pas réduite.

Bâtiment
Nous exigeons que cesse immédiatement les mesures de quartier semi-ouvert et fermé. Tous les étages doivent être ouverts, matin et après-midi. Que l’on puisse circuler d’étage en étage, et de bâtiment en bâtiment en journée, pendant les temps d’ouverture des cellules. Les sèche-linge et machines à laver ne doivent pas être enlevés plus d’une semaine en cas de problème. Nous vous rappelons que tous n’ont pas la possibilité de sortir leur linge : pas de famille, pas de parloir, pas d’argent, etc.
Nous exigeons la fermeture immédiate des quartiers d’isolement et disciplinaire, et autres mesures spéciales, la fermeture du prétoire*, qui crée plus de conflits qu’il n’en règle.

Cantines**
Nous exigeons que la société Eurest soit remplacée par une société qui proposerait des tarifs plus bas et pas deux à trois fois le prix extérieur. Qu’il ne nous soit pas imposé un surplus de 30% sur les cantines exceptionnelles, que nous ayions les prix extérieurs. Et que les télévisions ne dépassent pas le prix de 8 euros. Nous exigeons aussi des frigos plus grands ou que le prix soit vu à la baisse.

Vie en détention
– Abolition des travaux dégradants, des métiers non qualifiants et disparus à l’extérieur, ainsi que des rémunérations assimilées aux travaux forcés,
– droit aux arrêts maladie et droit aux congés payés,
– droit de grève,
– droit à la retraite dans les mêmes conditions qu’à l’extérieur,
– obligation pour l’A.P. d’assurer lors d’un transfert un emploi équivalent dans les mêmes conditions,
– dédommagement par l’Etat (frais d’hébergement ainsi que des journées non-travaillées) pour les familles qui se rendent au parloir à plus de 100km de leur domicile,
– plus de formations qualifiantes,
– téléphone gratuit pour les indigents, l’appel aux employeurs et autres services administratifs.

Remises de peine
Nous exigeons que tous les détenu(e)s n’ayant aucun rapport et remplissant les conditions de suivi socio-judiciaire bénéficient de la totalité de leurs remises de peine et remises de peine supplémentaire, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Nous exigeons que les expertises psychiatriques soient abolies.

Nous, détenus de Roanne, exigeons d’être entendus et que nos droits soient respectés et ce dès aujourd’hui.

Lettre collective écrite et signée par tous les détenus en accord avec les revendications.

*sorte de tribunal (expéditif) interne à la prison, mobilisé en cas d’incident, qui condamne les détenus à des
sanctions disciplinaires, comme le placement au quartier disciplinaire (« mitard »).
**Cantine = système par lequel les prisonnier-e-s achètent des produits (nourriture, produits d’hygiène, de loisirs…).
Ils n’ont pas le choix et doivent acheter (« cantiner ») auprès de sociétés dont les prix sont exorbitants.

Quelques nouvelles récentes de l’agitation dans les prisons

Ducos / Martinique
Le 19 avril, une pétition est signée par des prisonniers du centre de détention. Elle évoque les conditions extrêmement difficiles dans lesquelles ils sont enfermés. Ils déposent une plainte contre l’administration pénitentiaire.
Le 2 mai, des détenus se barricadent dans une unité, et saccagent du mobilier après une fouille de surveillants. Les gendarmes sont appelés pour venir à bout de la mutinerie.

Corbas / Lyon
La maison d’arrêt de Corbas fait partie des établissements pénitentiaires récemment conçus. Si les conditions d’hygiène y sont moins déplorables qu’en d’autres endroits, l’enfermement est tout autant insupportable. Encore plus d’isolement sensoriel, très peu de contacts possibles entre les prisonniers… En 2011, 11 personnes s’y sont suicidées. Au cours de l’été, deux textes paraissent où les prisonniers parlent des conditions dans lesquelles ils sont enfermés, avec la volonté d’y amener un changement.
En décembre, un rassemblement devant la prison vient soutenir leur position. Le même jour, un prisonnier réussit à s’échapper de cette prison moderne, il passe deux heures dehors avant d’etre dénoncé par un habitant du quartier.

Vezin le Coquet / Rennes
Au cours d’une altercation avec un surveillant, des détenus s’emparent de ses clés et vont alors ouvrir les portes des autres cellules. Une mutinerie commence au cours de laquelle du produit vaisselle et de la lessive sont deversés au sol, des caméras de videosurveillance sont détruites, et un incendie débute dans une cellule. Les Eris interviennent pour mater les révolte. 4 personnes sont désignées comme « meneurs », et passent en comparution immédiate le 10 avril. Lors du procès, ils expliquent qu’ils demandent depuis des mois, sans aucun effet, un transfert dans un établissement où ils pourront être visités de leurs proches, et racontent les humiliations et violences qu’ils vivent en prison. Cela n’empêche pas qu’ils écoppent de condamnations lourdes.

Lille-Annoeullin
Début mai, des détenus du quartier maison centrale (qui regroupe les détenus purgeant des peines longues) se sont retranchés dans un atelier où ils se sont armés de ce qu’ils trouvaient sur place pour se défendre. Deux jours plus tôt, un détenu s’était « violemment rebellé » causant « des blessures graves » contre deux surveillants.

Roanne
En novembre, une lettre signée de 80 prisonniers du centre de détention de Roanne met en cause le fonctionnement des parloirs familles, et notamment les fouilles humiliantes qui les accompagnent.  Un prisonnier est accusé d’avoir incité un mouvement collectif. Il est mis à l’isolement par l’administration pénitentiaire, en guise de représailles. Aujourd’hui encore, il est maintenu en régime fermé sans que rien d’autre ne motive cette punition, que sa volonté de mettre en lumière les agissements de l’administration pénitentiaire, et de ne pas s’y plier.
Le 25 avril, une lettre de revendication est remise à la direction et la juge d’application des peines. Début mai, un rassemblement de solidarité a lieu devant le centre pénitentiaire. Dans la même période, un prisonnier met le feu à sa cellule, et des matons sont pris à partie et agressés par des détenus.

Chacun de ces faits témoigne à sa manière de l’insatisfaction, la tension, la colère, qui règnent en prison. Les prisonniers qui se révoltent subissent en retour une représsion forte de la part de l’administration pénitentiaire ; si les actes qui sont posés nous font écho, il est important de manifester une solidarité qui puissent casser l’isolement et renforcer les luttes.

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Jeudi 17 mai – 19h30 : présentation du n°32 de l’Envolée, journal anti-carceral

Titre: Jeudi 17 mai – 19h30 : présentation du n°32 de l’Envolée, journal anti-carceral
Lieu: le remouleur- 106 rue Victor Hugo 93170 Bagnolet (M° Robespierre ou M° Gallieni)
Lien vers: Cliquer ici
Description: Les participants parisiens au journal L’Envolée présenteront le n° 32. Nous commencerons cette soirée par la projection du film « Jour de sortie » réalisé à la maison d’arrêt de Varces par des prisonniers et Fabien Fischer.
Puis, nous débattrons principalement du sujet central de ce numéro : sortir de prison ne signifie pas recouvrer la liberté, les nouvelles lois ont déjà comme effet de toujours maintenir les fins de peine sous contrôle, judiciaire, policier, psychiatrique…
Heure début: 19:30
Date: 2012-05-17

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Rassemblement de solidarité avec les prisonniers palestiniens 13/05/12

Titre: Rassemblement de solidarité avec les prisonniers palestiniens 13/05/12
Lieu: place (du criminel) Ben Gourion
Lien vers: Cliquer ici
Description: Dimanche 13 mai 2012 à 15h, sur la place (du criminel) Ben Gourion,

qui sera rebaptisée « Place Khader Adnan»,

en face du Musée du Quai Branly (métro/RER : Alma-Marceau, Iéna, Pont de l’Alma)

afin de soutenir et relayer l’appel et les revendications des 3000 prisonniers palestiniens qui ont entamé un mouvement massif de désobéissance dans les geôles de l’occupant sioniste – nommée

الكرامة اجل من الطعام عن اضراب – La Grève de la Faim pour la Dignité

lancée le 17 avril 2012 à l’occasion de la journée internationale des prisonniers politiques
Heure début: 15h00
Date: 2012-05-13

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SOUTENONS LA FAMILLE D’AMINE BENTOUNSI. Non à la présomption de légitime défense pour la police

La famille et les proches d’Amine Bentounsi ont organisé une marche blanche à Noisy le Sec le 05 05 2012 sur les lieux même ou un policier a tiré dans le dos d’Amine. Ils tenaient à appeler à une mobilisation nationale contre la présomption de légitime défense demandée par certains syndicats policiers. Ils voulaient également faire un appel à témoins pour renforcer celui qui soutien déjà qu’Amine a été tiré dans le dos ce qui disqualifie la légitime défense.

La famille organise une marche blanche ce samedi 12 05 2012 à Noisy le Sec, à 20h devant le café Le Celtique (pas loin de la mairie) rer e gare de noisy le sec.

Amine a été tué deux fois
Amal, la sœur d’Amine parle de son jeune frère à qui on a pas fait de cadeaux ! Incarcéré dès l’age de 13 ans, c’est la prison qui l’a dréssé, à 29 ans il avait déja éffectué 15ans de prison. Ils l’ont tué deux fois; la prison lentement et les policiers d’une balle dans le dos…

Témoignage de sa soeur :

Amine tué deux fois 6mn13

 

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