Soirée sur les femmes en prison

Titre: Soirée sur les femmes en prison
Lieu: la cartoucherie de vincennes, Cartoucherie, route du Champ de manoeuvre, 75012 Paris
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Description: une soirée sur le sort de ces femmes en prison. Autour d’un spectacle, Misterioso-119, à 16 h 30, par la Renn compagnie (jusqu’au 8 juin). Cinq femmes, détenues pour meurtre, drogue ou vol.

Et des témoignages, à partir de 19 heures.

Hélène Castel, auteur de Retour d’exil d’une femme recherchée

Chantal Courtois, Quarante ans de parloirs

Des artistes : Lo’Jo, Etienne Saglio, Madeleine Cazenave, Francine Bergé, Patrick Le Mauff…

Avec Nancy Huston, Jean-Marie Delarue, le Contrôleur général des lieux de privation de libertés, Henri Leclerc, avocat et président honoraire de la Ligue des droits de l’homme, Serge Portelli, magistrat, Jane Sautière, François Soulage, président du Secours catholique, la Cimade, l’Observatoire international des prisons, le Génépi, l’APCARS, la FARAPEJ, la FNARS…Bernard Bolze. et nous ???!! ( si si )
Heure début: 19:00
Date: 2014-05-18
Heure fin: 23:00

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( Suisse/ prison de La Tuilière ) 7 gardiens seront jugés pour avoir brutalisé une détenue

Les accusations d’une détenue de la prison de La Tuilière à Lonay (VD) ont finalement été entendues. Elle accuse sept gardiens de l’avoir brutalisée. Ils seront jugés.

Les sept gardiens de la prison de la Tuilière à Lonay (VD) accusés par une détenue de violences à son encontre seront jugés. La Chambre des recours pénale a annulé le classement ordonné par le procureur. Ce dernier avait estimé que les accusations de la quinquagénaire étaient mensongères.

Comme l’annonce « Le Temps » vendredi, la Chambre des recours pénale a admis le recours de la détenue. L’arrêt, dont l’ats s’est procuré une copie, indique qu' »on ne saurait retenir qu’il n’existe aucun doute sur les faits, ni aucun soupçon justifiant une mise en accusation des prévenus ».

Condamnée à une peine de quinze ans pour instigation à assassinat, la femme reproche à sept agents de détention de la prison de la Tuilière à Lonay (VD) de l’avoir brutalisée en juillet 2009 alors qu’ils venaient de la placer en cellule d’isolement pour des débordements.

La femme les accuse d’avoir été mise à terre alors qu’elle était menottée et d’avoir été frappée au niveau des bras puis tirée par les cheveux. Elle dit également avoir reçu un coup de pied au niveau des côtes. Les agents de détention visés contestent vivement ces accusations.

Hématomes

Une première enquête s’était conclue en 2010 par un non-lieu. Le Tribunal d’accusation avait ensuite annulé ce classement et une nouvelle enquête avait été demandée. En janvier dernier, le procureur Eric Mermoud a ordonné un nouveau classement jugeant que les accusations de la détenue étaient fausses.

Dans son arrêt, le Tribunal cantonal indique que la recourante portait des hématomes ou ecchymoses le lendemain de son interpellation. Ces lésions ont fait l’objet d’un constat médical et elles sont « compatibles avec le récit de la recourante et parlent plus en faveur d’une hétéro-agression et/ou d’un événement accidentel qu’en faveur d’une autoagression ».

En dernier lieu, le dossier ne contient pas d’éléments qui permettraient d’attribuer clairement aux lésions constatées une autre origine que celle avancée par la recourante, conclut le document.

( Source: ATS/ http://www.arcinfo.ch/fr/suisse/prison-la-tuiliere-sept-gardiens-seront-juges-pour-avoir-brutalise-une-detenue-566-1295546 )

 

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Quand un politicard débarque en prison

Extrait du  » blog du taulard#12 « *

« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». Ces deux vers de La Fontaine n’ont jamais eu autant d’acuité que ces jours derniers. Fais abstraction de ton dégoût, lecteur, devant cet actuel pataquès politico-médiatique et tires-en au moins un enseignement.

Prison Villefranche

Ceux-là crient haut et fort que la justice n’est pas pour eux, qu’elle ne devrait même pas les effleurer, qu’ils sont au-dessus de la loi, se disant innocents. Comment ? On écoute un avocat soupçonné de délinquance, trafic d’influence s’il te plaît, dans laquelle un ex-président est mouillé jusqu’à la glotte, en plus de la dizaine de casseroles qu’il se trimbale ? Comment ? Les juges se donnent un maximum de moyens (parce qu’ils sont là en terrain miné) ? Mais c’est de l’acharnement.

Et le truqueur d’élection qui remplit les caisses de ses potes, demande la démission de la ministre de la Justice. Et hop ! Ces pantalonnades, quand on va au-delà grotesque, sont révélatrices.

 Au début, au fond de ma cellule, je me marrais comme un petit fou. Bien fait pour eux, me disais-je, ils en prennent pour leur grade. Ils vont enfin comprendre que lorsqu’on est dans les griffes des juges on est cuit et on ne s’en sort pas. Bien fait, pouffais-je, ils vont voir au réel comment ça se passe pour la piétaille.

Mais au fur et à mesure des manipulations des pères la vertu, des dénégations de ceux qui savent et proclament le contraire en se frottant les mains, des papiers exhibés comme preuve qui, manque de bol, sont agrandis par les appareils à deux milliards de pixels et démentent sur le champ le témoignage, des réactions de la part des fabricants de faux électeurs, les vendeurs d’hippodromes, des propriétaires de moulins vivant soit-disant dans une « cellule » électorale, des évadés fiscaux qui seraient tous sur la paille, je ne ris plus.

La contraction de mes zygomatiques devient grimace. Et lorsque j’entends chez Taddéi un avocat qui vient nous faire pleurer sur les politiques, personnes exposées donc à protéger, dit-il, pour s’en servir et mettre sa corporation dans l’immunité, pour défendre le citoyen ajoute-t-il, là le voile se déchire et je décode l’enjeu véritable : les puissants ne veulent pas être atteints par la justice.

 Alors que pour toi, lecteur, on s’en fout comme tu n’imagines même pas : tu peux passer 48 heures ou 72 heures en garde à vue, être incarcéré, le microcosme des puissants s’en tape. Mais il suffit qu’on effleure l’un d’eux, et ce n’est plus la même chanson. On y va avec la complainte des perquisitions disproportionnées.

Toi si tu te fais contrôler par la BAC qui te brandit un flingue sous le nez, t’insulte en te sortant de ta bagnole, te plaque sur le capot pour te passer les bracelets aux mains pour une simple vérification d’identité ? C’est normal, la police fait son boulot, te répondront les mêmes.

Regarde et écoute vraiment, sans te laisser avoir par le poids des mots des discours hypocrites, par le choc des images des écrans, et fais marcher ta tête. Vois comment tous ces gens de pouvoir veulent continuer à jouer les pucelles dévouées au peuple alors qu’ils crient haro sur le délinquant. Et ne sois pas dupe : après avoir eu ta voix ils te piétinent. Car la justice, ce n’est pas pour eux.

Je rêve, lecteur, d’un miracle où l’un d’eux débarque dans la taule, et pas au quartier VIP où les matons jouent les larbins. Je te jure qu’il ne descendra jamais en promenade, parce que s’il le faisait il boiterait pour le reste de ses jours. Pas de médiation possible là où on survit. Il saurait enfin ce qu’est la prison. Il y en a marre que les lois soient faites par des gens auxquelles elles ne sont pas destinées, mais pour être appliquées à ceux qui ne les ont pas faites. 90 % des taulards ne sont que des voleurs de poules à côté de ces politiques, il faut le savoir.

*Source : http://www.rue89lyon.fr/2014/04/30/blog-du-taulard-12-politicard-debarque-prison/
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Un rapport accablant sur l’accès à la lecture et à l’information en prison

Le ministère de la Culture a fait de 2014 l’année des bibliothèques, et a tenu à souligner la nécessité d’un accès simplifié et complet aux livres et à la lecture dans les établissements pénitentiaires. Il serait temps, au vu du dernier rapport d’activités 2013 du contrôleur général des prisons, publié il y a quelques jours. L’accès à la lecture et à l’information, mais aussi la confidentialité des documents privés, y sont quasiment inexistants, explique le document.

 


An Alcatraz cell ready for occupation

Cellule d’Alcatraz. Le règlement intérieur stipule que nourriture, vêtements, abri et soins médicaux sont garantis, le reste n’étant que privilège. La situation est la même aujourd’hui.

(Danny Bradury, CC BY 2.0)

On pense la prison serait le lieu idéal pour les livres, étant donné le taux d’alphabétisation extrêmement faible entre les murs : seuls 10 % des détenus ont suivi un cursus universitaire. Pour autant, l’entrée de la littérature ou de la documentation dans les établissements pénitentiaires est toujours aussi limitée, souligne le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, dans son rapport annuel.

Des lieux de détention sans considération pour la réinsertion

Les centres de rétention administrative, pour rappel, sont destinés aux étrangers en situation irrégulière sur le territoire, détenus dans l’attente de leur expulsion. Le Contrôleur général assure que la majorité d’entre eux « suinte l’ennui et l’angoisse ». Une télévision, placée dans une salle commune, constitue souvent le seul divertissement disponible.

Le rapport évoque l’expérimentation réussie d’un centre, avec une console de jeux vidéo mise à disposition, mais assure que « d’autres possibilités, notamment en matière de culture (films…), de sport, de lecture, d’expressions de toute nature, devraient être exploitées, éventuellement en partenariat avec d’autres personnes publiques ou privées », et invite à une réflexion nationale. Par ailleurs, les dispositions pourraient « englober la possibilité d’accéder, sous surveillance, à Internet ou, à tout le moins, à une messagerie électronique », droit d’accès à l’information toujours refusé aux détenus.

 

Malheureusement, les situations pour des séjours de plus longue durée sont singulièrement proches : le Contrôleur recommande l’accès à Internet, aux informations juridiques concernant les droits des détenus et les conditions de détention, bref, tous les outils qui permettent à la fois l’enseignement et le respect des droits fondamentaux des détenus.

 

L’architecture même des lieux de détention ne favorise pas la lecture : « Si la cellule est orientée au Nord et la fenêtre obstruée par des caillebotis et des barreaux, la lumière du jour, filtrée, n’entre pas suffisamment pour permettre la lecture surtout si la fenêtre est placée en hauteur, ce qui est souvent le cas dans les établissements anciens », détaille le rapport. Dans ces conditions, la cellule, plongée dans la pénombre ou sous l’éclairage d’une « ampoule de puissance insuffisante », n’invite pas vraiment à la lecture. Sans parler de l’insonorisation inexistante, ou du chauffage insuffisant…

 

Parmi ses recommandations, le rapport considère que tous les établissements « devraient aménager des espaces pour des activités communes, notamment le travail et la formation, l’enseignement et les activités culturelles ». Comprendre que beaucoup ne disposent pas de tels espaces, alors même qu’une « réinsertion » réussie semble supposer un minimum d’activités collectives…

 

Les quartiers d’isolement (QI) sont eux aussi concernés par ces déserts d’accès à la culture : « Ainsi, dans le QI d’un quartier maison centrale, la bibliothèque se résume à une armoire contenant quelques revues et livres installée dans la buanderie. De même, les quartiers d’isolement ne disposent jamais de locaux réservés au travail, à la formation ou à l’enseignement et rarement de salle commune », souligne le rapport. Bien souvent, aucun point de distribution de livres n’est présent. « Dès lors, en pratique, très souvent la mise à l’isolement emporte privation de toute activité et vie sociale », ne peut que constater le Contrôleur.

 

Enfermé sans vie privée

 

Dès les premières pages du rapport, le Contrôleur rappelle un avis publié en 2013 sur « La possession de documents personnels et l’accès aux documents communicables des personnes détenues ». Il décrit la sauvegarde de documents privés dans les cellules comme un « exploit » : chaque courrier est examiné, et tout objet personnel conservé dans la cellule peut être confisqué, sans garantie réelle de retour.

 

 

Cellule suroccupée d’une maison d’arrêt, photo extraite du rapport d’activités 2013

 

 

Lettres des avocats ou de la famille du détenu sont ainsi, bien souvent, hors de sa portée : le Contrôleur propose la mise en place d’une armoire fermée pour ses papiers dans chaque cellule, pour redoubler la conservation assurée par le greffe. Tout document doit en effet y être déposé, et la possibilité de réaliser des copies semble donc faire partie des droits fondamentaux des détenus. Par ailleurs, le rapport s’étonne de l’impossibilité d’accès aux documents administratifs, ou aux textes qui régissent les conditions de détention.

La direction de l’administration pénitentiaire n’organise pas de communication des textes officiels autrement que sous la forme de notes de service de la direction (mal) affichées dans les coursives. Il s’en suit, par exemple, que les personnes détenues ne bénéficient pas du droit ouvert à tout citoyen de contester devant le juge la légalité des textes qui lui sont applicables : personne, là encore, n’a prévu que ce droit ne s’appliquait pas aux prisonniers.

Par ailleurs, les détenus sont bien souvent privés d’objets à caractères religieux, souvent parce que les autorités pénitentiaires sont peu informées des différentes pratiques en la matière. Les livres font partie des outils nécessaires à la pratique spirituelle, qui doivent se concilier « avec les nécessités du service public, notamment en termes de sécurité, de santé et de respect des droits d’autrui ».

 

Deux procédures d’urgence

 

Le Contrôleur général ouvre son rapport avec des recommandations d’urgence, qui s’appliquent à deux établissements, des centres éducatifs fermés, celui de Pionsat, et celui d’Hendaye. Ces procédures sont directement adressées aux ministères concernés (éducation nationale, affaires sociales et santé, justice) suite à « une violation grave des droits fondamentaux ». D’autant plus grave qu’elle concerne ici des mineurs.

 

Dans un des deux établissements, l’équipe éducative, bien que complète, « était dépourvue de tout projet constitué », rendant les activités le plus souvent improvisées. Dans l’autre, de la viande périmée depuis plusieurs mois était conservée dans les congélateurs du centre, peut-être susceptible d’être consommée…

 

En somme, nourrir le corps ou l’esprit, une activité de haut vol dans les prisons françaises.

 source :http://www.actualitte.com/societe/un-rapport-accablant-sur-l-acces-a-la-lecture-et-a-l-information-en-prison-49692.htm
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COMMEMORATION DE MR AMINE BENTOUNSI tué par un policier à Noisy-le-sec

Titre: COMMEMORATION DE MR AMINE BENTOUNSI tué par un policier à Noisy-le-sec
Lieu: gare de noisy-le-sec
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Description: le 21 Avril 2012 cela fait 2 ans que Amine a été abattu par un policier à Noisy le sec.

SOYONS NOMBREUX POUR MARCHER EN SA MÉMOIRE le 26 Avril, ET EN SOUTIEN A LA FAMILLE.

RAPPEL DES FAITS :

Amine Bentounsi a été poursuivi par un policier qui lui a tiré plusieurs balles dans le dos. Il est mort peu après 5 heures du matin, le 22 avril 2012 , à l’hôpital Georges-Pompidou à Paris, le rein droit et le foie touchés. Le policier Damien S. a été mis en examen pour « homicide volontaire » malgré un chef d’inculpation aussi grave , le policier ne fait pas de détention provisoire en attendant son procès, il a été muté dans l’Isère sous contrôle judiciaire, Il continue donc tranquillement de percevoir son salaire pendant que la famille attend VERITE et JUSTICE.

Est ce que les policiers du fait de leur statut ne se sentiraient pas au dessus des lois?

La peine de mort a été abolie, mais pas la mise à mort.

Que fait l’état et la justice contre ces meurtriers en uniforme?

Nous ne lâcherons rien! stop à l’impunité! Aujourd’hui c’est nous mais demain cela peut être n’importe qui d’entre vous.

VERITE ET JUSTICE POUR AMINE ET POUR TOUTES LES AUTRES VICTIMES DE LA POLICE.

http://www.urgence-notre-police-assassine.fr/
Heure début: 15:00
Date: 2014-04-26
Heure fin: 18:00

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CONCERT DE SOUTIEN à L’EMISSION NATCHAV ET AU JOURNAL L’ENVOLéE

Titre: CONCERT DE SOUTIEN à L’EMISSION NATCHAV ET AU JOURNAL L’ENVOLéE
Lieu: aux ateliers de Bitche, rue de bitche, Nantes
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Description: Contre tous les enfermements
* K2000( punk-rock)
* Anonyme& No Blaz (rap du bocage)
* Déjà mort (rap en manque)
+ Hip-hop Selecta

Natchav est une émission de radio a destination des prisonniers et de leurs familles. A ecouter tous les dimanches de 19h à 20 h sur alternantes fm (98.1 à nantes et 91 à Saint nazaire) : http://facebook.com/emission.natchav
Heure début: 20:00
Date: 2014-05-02
Heure fin: 23:30

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DU SON CONTRE LES PRISONS

Titre: DU SON CONTRE LES PRISONS
Lieu: Ursa Minor ( saint-Etienne )
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Description: c’est un concert hip hop à Ursa Minor (11 rue de l’égalerie, quartier
Bellevue à Saint-Etienne), et retransmis en direct sur des radios
associatives locales, un peu partout en France et en Belgique, pour
pouvoir être écouté sur vos radios à l’intérieur des lieux d’enfermement.

Avec :
Tornade (http://www.youtube.com/playlist?list=PL43E448EECAFA6F18)
Dialectik Musik (http://dialectikmusik.wordpress.com/)
Billie Brelok (https://www.facebook.com/BillieBrelok)

5euros + adhésion prix libre
ouverture des portes : 20h
concerts : 21h pétante
Heure début: 20:00
Date: 2014-05-09

 

flyer du son contre la prison 2014

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22/04/2014 Mineurs détenus à Meyzieu privés de leur promenade quotidienne à l’air libre

La plupart des jeunes détenus de l’Etablissement pénitentiaire pour mineurs de Meyzieu (Rhône-Alpes) ne peuvent pas bénéficier d’une heure de promenade quotidienne. Alors qu’elle est reconnue comme un droit pour toute personne détenue, le règlement intérieur de l’EPM ne la prévoit que pour les mineurs n’ayant pas d’autre activité dans la journée.

La section française de l’Observatoire international des prisons (OIP) alerte sur le fait que les détenus de l’Etablissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Meyzieu ne bénéficient pas tous d’une promenade quotidienne. En fonction des activités imposées ou choisies par les jeunes détenus, certains d’entre eux peuvent ainsi être amenés à n’entrer en contact avec l’air libre que quelques minutes par jour, à l’occasion des « mouvements ». Ce terme est employé par l’administration pénitentiaire pour désigner les déplacements des jeunes d’un endroit à un autre et ceux-ci « ne durent en général que deux à trois minutes », d’après une personne intervenant au sein de l’EPM.

 

Le règlement intérieur de l’établissement prévoit en effet la promenade d’une heure pour les seules « personnes détenues qui n’ont pas d’activité dans la journée ». Or, la majorité des jeunes détenus participent à des activités quotidiennes du lundi au vendredi et sont donc concernés par cette absence de promenade. Le règlement intérieur, tout comme la pratique dans cet établissement, entrent en contradiction avec les textes, selon lesquels « Toute personne détenue doit pouvoir effectuer chaque jour une promenade d’au moins une heure à l’air libre » (art.12, alinéa 5, de l’annexe à l’art. R-57-6-18, code de procédure pénale). En principe, l’heure quotidienne de promenade devrait ainsi être accessible à tous les détenus, quel que soit leur programme d’activités.

En outre, la grande majorité des activités proposées aux mineurs de Meyzieu s’effectuent en intérieur. Pour ce qui est du sport, un gymnase est mis à leur disposition. Et il a été confirmé à l’OIP que « le terrain de sport [placé à l’extérieur] n’est [pour sa part] quasiment jamais utilisé ».

Un représentant du syndicat SNPES-PJJ estime que « le fait de conditionner le bénéfice de la promenade […] s’apparente à une forme de double punition ». Il précise que les activités de l’EPM sont souvent « inscrites dans le cadre d’une obligation de scolarité ou dans la construction du projet de sortie ». Or, les jeunes ont aussi besoin « de temps à eux, [de ne pas être] soumis à une obligation, à une commande, à une présence, voire même à une surveillance, que ce soit de la part des éducateurs ou des surveillants ». Il conclut qu’à Meyzieu, cette absence de temps réservé à une activité autonome « s’est incarné de façon assez dramatique, par une série d’incidents », les jeunes détenus ayant besoin de respirer et de ne pas être tout le temps soumis à des temps collectifs.

 

Contactée par l’OIP, la direction de l’EPM et la direction interrégionale des services pénitentiaires Rhône-Alpes/Auvergne n’ont pas souhaité répondre à nos questions.

 

 

L’OIP rappelle :

« Tout détenu doit avoir l’opportunité, si le temps le permet, d’effectuer au moins une heure par jour d’exercice en plein air » (Règle pénitentiaire européenne n°27.1).

« Les enfants ont aussi besoin de loisirs : ils doivent disposer de temps et d’espace pour eux, sans obligations, divertissements ou stimuli, qu’ils puissent occuper comme bon leur semble, de manière active ou non. » (Comité des droits de l’Enfant. Observation générale n°17 (2013) sur l’article 31 de la Convention internationale relative aux droits de l’Enfant).

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Prisons de Lyon : « on fait perdurer la déshumanisation »

La semaine prochaine sort « Prisons de Lyon. Une histoire manifeste ». Comme son nom l’indique, le livre retrace des siècles d’histoire pénitentiaire de la ville. Son auteur, Bernard Bolze, militant de la question carcérale et personnalité lyonnaise, nous livre quelques clés de l’ouvrage.

Prisons PerracheLes prisons de Perrache ont été en partie démolies pour laisser la place, notamment, à un futur campus de l’université catholique de Lyon. © Leïla Piazza / Rue89Lyon

Un livre d’histoire sur les prisons de Lyon. Le projet est ambitieux, tant cette histoire est riche et diverse. C’est pourtant le travail auquel s’est attelé Bernard Bolze, personnalité lyonnaise, militant aux multiples casquettes, qui a notamment créé l’Observatoire International des Prisons (OIP) en 1990.

« Prisons de Lyon. Un histoire manifeste » sort le 13 septembre. Avec ses cinq parties et ses 228 pages, le livre aborde différentes facettes : la pierre, la chair, l’art, la pensée et la mémoire.

Pour reconstituer cette histoire, du château Pierre Scize (qui devient une prison au XVe siècle) à l’établissement flambant neuf de Lyon-Corbas en passant par les prisons de Perrache que l’on appelait « la marmite du diable », Bernard Bolze a mis la main sur des documents d’archives parlants (photos, peintures, lettres d’époque, journaux…). Mais il a aussi sollicité une cinquantaine de  contributeurs ; historiens, militants, anciens détenus, surveillants, travailleurs sociaux… qui ont apporté leur pierre à l’édifice.

Cette histoire riche est ainsi abordée sous forme de multiples fragments hétérogènes, parce qu’ »on ne peut pas aborder une histoire comme celle-ci sans donner le point de vue des uns et des autres », justifie Bernard Bolze. Rue89Lyon l’a interrogé.

Couverture "Prisons de Lyon"

Ce livre est politique autant qu’historique ?

Oui, ça n’est pas simplement une histoire factuelle. C’est plus un manifeste, qui représente mon propre regard sur la prison. Il y a des points de vue politiques, plutôt libertaires en l’occurrence. C’est un travail subjectif mais en même temps rigoureux, ce qui permet à l’ensemble des personnes de l’échiquier politique de le lire.

Et il y a un propos politique mais qu’il faut lire entre les lignes. Notamment, je pense à beaucoup de documents anciens. Pour moi, ce qui est politique c’est de voir la permanence dans la durée. Et dans le livre, ça se loge souvent dans des détails, des petits clins d’œil.

Plein d’aspects sont effleurés, comme la question des femmes en prison, de la guerre d’Algérie, de la place des mineurs… J’aimerais que ça donne envie à de jeunes gens, et à de moins jeunes, de travailler sur des pans de cette histoire. Le journal l’Ecrou, par exemple, qui a duré 10 ans (journal tenu par des détenus de Saint-Paul et Saint-Joseph, entre 1983 et 1993, ndlr), mériterait une étude sociologique.

Un journal de détenus subversif, « ça dérangeait »

Il était si extraordinaire ce journal ?

Oui. C’est génial ce qu’ils ont fait ! C’est une mine d’informations. Et ça a été une démarche unique en France, dans sa sophistication et dans son intelligence. Des journaux de détention avec des mots croisés, des poèmes et des blagues, j’en connais plein. Mais un journal subversif qui dit « attention, là, on nous a censuré trois pages », et qui les met en marquant « censuré », ça c’est fort ! Et le propos était très pertinent. Mais ça dérangeait. Des magistrats étaient fous furieux, demandaient sa suppression. Et il y avait constamment des représailles contre ceux qui faisaient le journal. L’administration pénitentiaire (AP) cherchait à le stopper. Mais l’Ecrou avait le soutien de nombreux parrains. Une multitude de personnalités y sont passées : des écrivains, des cinéastes, des footballeurs, le patron de la fondation Cartier… C’était devenu un must d’aller là-bas, de rencontrer des détenus.

Ecrou

Dans l’avant-propos, très rapidement, vous vous défendez d’un parti pris ; celui des « bons prisonniers » et des « mauvais gardiens ». Pourquoi cette précaution ?

Je le dis car mon positionnement, comme celui de l’OIP, est repéré… et que je ne veux pas me laisser enfermer dans quoi que ce soit. Et en tout cas, dans ce bouquin, il ne s’agit pas de faire le procès de l’administration pénitentiaire. Certes, elle n’en sort pas grandie. Mais je considère que c’est de notre responsabilité collective si ça se passe aussi mal. Les surveillants, ce ne sont jamais que des pauvres qui, en quête de travail, sont allés travailler là. On pourrait dire qu’ils pourraient refuser. Mais il faut bien manger. Et le surveillant, ce qu’il fait, il le fait au nom de tout le monde, de la société, puisqu’on considère que la prison est un outil de la démocratie.

Faut-il encore qu’on lui donne les moyens de faire son travail correctement. Or, tant qu’on ne l’aura pas fait, on sera en peine de lui faire des gros griefs. Je dirais de même pour le gros délinquant. Tant qu’on n’aura pas donné ses chances à tout le monde, qu’on n’aura pas supprimé les quartiers de relégation horribles et qu’on n’aura pas réparti la richesse autrement, ceux qui sont nés dans ces quartiers, où de toute façon, ils n’auront jamais de travail, continueront à transgresser la loi pour accéder aux même plaisirs que les autres. Je ne dis pas qu’il faille gommer la responsabilité individuelle. Mais il y a aussi une responsabilité collective.

L’OIP, Handicap international… produits du catholicisme social lyonnais ?

En lisant ce livre, on se rend compte que beaucoup d’initiatives sont nées à Lyon… Comment expliquer cette place à part dans l’histoire carcérale française ?

Pour moi, Lyon n’a pas de place centrale. A travers l’histoire des prisons de Lyon, on raconte l’histoire des prisons françaises. Par contre, il y a des domaines où Lyon est en avance. Par exemple la création du Groupe multiprofessionnel des prisons (en 1973, ndlr), la mise en place d’une médecine indépendante de l’AP(en 1994, ndlr), la naissance de l’OIP… Mais ça rejoint quelque chose de repéré et souvent décrit : une forme d’humanisme propre à Lyon, qui est liée à l’histoire du catholicisme social de la ville… Dans de grandes familles bourgeoises chrétiennes de Lyon, au XIXème siècle, il y avait très souvent quelqu’un qui embrassait complètement la religion. Et pour se dédouaner de leurs avantages et de leurs richesses, les grandes familles lyonnaises consacraient une partie de leur argent à des œuvres destinées aux pauvres. C’est le Père Chevrier avec lePrado, la Chronique sociale… Puis vient Handicap International, l’OIP, et d’autres associations qui sont le produit de cette culture. Pour moi, c’est le cas de l’OIP. Comme moi d’ailleurs, je me sens issu de cette culture là.
Mais souvent les initiatives nées à Lyon, ont prospéré en dehors de la ville car elles n’ont pas trouvé l’accompagnement nécessaire et ont été accueillies par d’autres. C’est peut-être moins vrai aujourd’hui… Mais il y a aussi une forme de conservatisme à Lyon. Il y a beaucoup de paradoxes dans cette ville.

Les prisons de Lyon ont été un fief culturel ? Retrouve-t-on ce type d’élans dans d’autres prisons de France ?

Il y a des démarches particulières à Lyon. Comme Complicités d’évasion (voir extrait du livre plus bas) qui a été un événement assez unique en France, dans cette forme là. D’autant que c’était une initiative citoyenne. Ce n’était pas l’administration qui mettait en place un plan venu d’en haut. Et par la qualité des artistes qui sont venus et leur notoriété, c’est un événement qui n’a pas eu lieu ailleurs. Des démarches culturelles intéressantes, il s’en est produit ailleurs et il s’en produit encore régulièrement. Mais, elles ne font pas autant de bruit queComplicités d’évasion qui a eu une ampleur nationale. Il y a eu des livres, des colloques…

MesnagerAvant la destruction partielle des prisons de Perrache, les bonhommes de Jérôme Mesnager arboraient toujours les cours de promenade. © Leïla Piazza / Rue89Lyon

« En 1992, l’exposition Complicités d’évasion n’a pas volé son nom. Elle franchit l’obstacle. Elle interroge l’artiste et la personne détenue, le personnel de l’administration et bientôt l’opinion publique. Un projet inédit en France. Avec ses amis, Daniel Siino, alors président de l’association socioculturelle des prisons de Lyon, va inviter quarante et un artistes à imager leurs réponses. »
(Ève-Marie Chauvin et Bernard Bolze, extrait du livre)

L’Ecrou, dont je parlais tout à l’heure, a été une expérience extraordinaire aussi. Mais on s’est arrangé pour que ça s’arrête. Ce qu’il faut savoir, c’est que l’AP est prête à des expériences nouvelles, et elle y est obligée, mais elle ne supporte pas de faire rentrer la contestation dans ses murs. On ne laisse pas se perpétuer les expériences qui remettent en cause l’ordre établi. On veut bien occuper les détenus mais fondamentalement on n’a pas envie qu’ils réfléchissent.

« Ne nous étonnons pas d’être dans l’échec total ! »

En 1974 à Lyon, Valéry Giscard d’Estaing prononce la phrase qui est restée célèbre, « la prison doit être la privation de liberté et rien d’autre ». Où en est-on aujourd’hui ?

Depuis 74, incontestablement, du droit est entré en prison. Entre la prison que visite VGE et celle d’aujourd’hui, il y a un monde. En 74, les détenus ont les cheveux coupés quand ils rentrent en prison, il y a une tenue pénale, un costume obligatoire, il n’y a pas de poste de radio, les journaux sont censurés, le courrier est limité. En matière d’hygiène, c’est la tinette (récipient servant à faire ses besoins, ndlr) pratiquement de partout.

Mais paradoxalement, en même temps que du droit, de l’hygiène et une certaine forme de confort relatif sont entrés en prison, ce qu’on pourrait appeler l’humanisation de la prison n’a pas eu lieu. Sans doute pour plusieurs raisons. D’une part, la dimension des établissements ne permet pas d’approcher ces populations de façon satisfaisante, d’être à leur écoute.

« L’industrie a fait la preuve que dans les immenses casernes centralisées, toute action se déshumanise par une sorte de fatalité du gigantisme, l’individu ne pouvant manqué d’y être écrasé par le rouage. Toute œuvre de discipline vivante et de rééducation efficace ne se fait que dans des groupes humains limités »
(Emmanuel Mounier et François Marty dans la revue Esprit en 1945)

Déjà en 1945, Emmanuel Mounier (philosophe français de la première moitié du XXe siècle, qui a fondé la revue Esprit, ndlr) dénonçait la surpopulation carcérale. On est au lendemain de la guerre et c’est parfaitement analysé. Aujourd’hui, Jean-Marie Delarue (le Contrôleur des lieux de privation de liberté, ndlr) ne dit rien d’autre en parlant d’« industrialisation de la détention ». On sait tout ! Les politiques savent, mais on continue à faire perdurer, malgré des avancées incontestables, la déshumanisation, la rationalisation, le coût moindre, au détriment de la personne. Donc ne nous étonnons pas d’être dans l’échec total !

Justement, aujourd’hui, toutes les anciennes prisons insalubres de Lyon ont disparu. Quel bilan tirer de ce changement ?

On a fermé des prisons insalubres en centre ville et situées de telle façon qu’on les repérait, pour ouvrir des prisons qu’on ne sait plus situer, invisibles et dans lesquelles se poursuit la déshumanisation dont je parlais. La belle affaire !

Mais, bien sûr, quand on est un militant des droits de la personne, ce qui nous intéresse ce sont les trains qui n’arrivent pas à l’heure. Il y a aussi des gens qui déploient des trésors d’énergie pour que ça se passe bien. Par exemple, j’entends dire que l’enseignement à Corbas est intéressant, qu’il y a une bonne dynamique. En termes de soins médicaux c’est pas mal aussi. Mais il ne faut pas avoir de gros problèmes. Car c’est compliqué de demander l’intervention du médecin… Il y a tellement de choses qui font que ce qui doit prospérer ne prospère pas. Les personnels et les travailleurs sociaux ont des dossiers par dessus la tête. A un moment donné, ça se banalise.

BolzeBernard Bolze. © Leïla Piazza

« Le sort actuel de la personne prisonnière, comme celui de la personne privée de travail, est indigne. Confort ou pas. Année après année, s’impose désormais l’image clinique et propre d’invisibles prisons quand nous dénoncions des établissements d’un autre âge que chacun savait situer. Parcourir l’histoire des prisons lyonnaises depuis le milieu du XVIIIe siècle, c’est emprunter le chemin qui mène progressivement du centre de la cité, de son palais de justice et de sa cathédrale, à ses plus lointains faubourgs, sa banlieue. »
(Bernard Bolze, avant-propos du livre)

Récidive : « le positionnement de Manuel Valls est un non-sens »

Dans un des chapitres, Antoine Lazarus, le président actuel de l’OIP, écrit qu’il faut remplacer les peines de prison par des peines de probation, ce qui va dans le sens du projet actuel de Christiane Taubira. Quelle est votre position sur la question  ?

Je partage complètement ce point de vue qui est celui de Lazarus, de l’OIP et je dirais de tout le mouvement associatif, de tous ceux qui réfléchissent à l’enfermement et à l’efficacité de la sanction. Pour qu’il y ait moins de victimes, il faut limiter la récidive. Or, pour cela, il faut aménager les peines. Plus elle est aménagée, plus la personne est accompagnée en dehors de l’établissement, moins il y a de récidive. Finalement, ceux qui sont pour une durée effective de la peine, sans aménagement, c’est ceux là qui sont pour la récidive. Le positionnement de Manuel Valls est un non-sens. Et puis, l’enfermement a un coût énorme pour la collectivité. Mais électoralement c’est payant car les gens croient qu’on s’en occupe.

NB : cet entretien a été réalisé avant les arbitrages gouvernementaux sur le projet de loi de Christiane Taubira et avant une prise de position plus critique de l’OIP.

Vous avez vous-même été détenu, deux mois en 1979. Et pourtant à aucun moment vous ne racontez votre propre vécu. C’est une expérience qui vous a trop marqué ? Ou il s’agit d’une forme d’humilité ?

D’abord, c’est une expérience ancienne, même si elle est très marquante pour moi. J’en ai un souvenir précis. Mais ce n’était pas le lieu de l’exposer. Je la mentionne au détour du chapitre où je raconte la création de l’OIP. Pour moi, c’est constitutif de ce que je suis. Je ne le cache pas, c’est même inscrit sur mon CV. Mais dans le même temps, je pense qu’il y a des personnes qui ont des récits infiniment plus contemporains, plus forts et plus légitimes car ils ont passé beaucoup plus de temps en prison. Parfois, deux mois de prison suffisent à vivre de vrais cauchemars. Je ne dirai jamais que c’est anecdotique. Mais une fois qu’on en est sorti, ça n’a rien à voir avec quelqu’un qui reste 15 ans.

 Source : http://www.rue89lyon.fr/2013/09/05/prisons-lyon-continue-faire-perdurer-deshumanisation/

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Petition/ lettre à Mr Valls  » Abandonnez les poursuites contre Amal, la soeur d’une victime de crime policier »

Le 21 avril 2012, Amine Bentounsi tombait sous la balle d’un policier, reçue dans le dos. Le 7 avril 2014, à 9h00, ce n’est pas le tireur qui se trouvera devant le juge à la 17ème chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris, mais la sœur du défunt, Amal. 

Outrée par l’impunité qui mène chaque année ce genre d’incidents à des non-lieu (lire ici le rapport d’Amnesty), Amal dénonce la complicité des institutions policières qui ont amené mécaniquement à ce que son frère reçoive une balle dans le dos.

Ne pouvant censurer son site internetManuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, a choisi de l’attaquer pour un clip considéré diffamatoire parce qu’il détourne une campagne de recrutement de la police, appelant ceux qui veulent commettre des crimes en toute impunité à postuler.

Moi-même frère d’une autre victime de crime policier, je ne peux que comprendre la peine d’Amal, sa rage, sa douleur. Mon frère Wissam a été battu à mort par 25 policiers la nuit de la Saint Sylvestre, il y a plus de 2 ans. C’est seulement aujourd’hui qu’un de ces policiers a été mis en examen. Il y a de quoi devenir fou.

Ce qui est reproché à Amal est de ne pas se taire.

Mais comment se taire lorsque les droits d’un proche tombé ne sont pas reconnus, et qu’il ne peut plus se défendre ?

Comment se taire lorsque l’institution policière laisse chaque année passer ces assassinats (lire l’article de Basta mag) ?

Comment se taire lorsque tout le monde se tait ?

Monsieur Valls, au lieu de vous atteler à prévenir les citoyens des abus de criminels, vous avez choisi de céder aux pressions des syndicats policiers. En attaquant Amal, vous trahissez les votes qui vous ont mis là où vous êtes, vous trahissez votre mission de défendre les droits du peuple, les droits de l’Homme.

Museler Amal, c’est museler non seulement un cri de douleur mais aussi un cri d’alerte, légitime, essentiel. C’est mépriser le vivre ensemble égalitaire et l’Etat de droit. C’est museler le peuple, lorsqu’il ne fait en réalité que vous appeller au secours.

Défendre Amal est notre devoir. La protéger est le vôtre.

Monsieur Valls, abandonnez vos poursuites contre Amal Bentounsi. Ce n’est pas une criminelle. C’est une victime collatérale d’un crime policier.

https://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/manuel-valls-abandonnez-les-poursuites-contre-amal-la-soeur-d-une-victime-de-crime-policier

 

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