Le prisonnier politique basque Xabier López Peña, incarcéré à Fleury, a été victime d’un infarctus. Suite à un accident cardiovasculaire, López Peña avait été hospitalisé le 11 mars dernier. Ce n’est qu’après une semaine entière que sa famille comme son avocate ont pu prendre connaissance de son état et de son hospitalisation.
L’infarctus dont a été victime Xabier López Peña à la prison française de Fleury met en évidence les risques provoqués par une politique pénitentiaire qui flirte de manière macabre avec la fatalité. La prise de connaissance du grave problème de santé dont souffre López Peña coïncide avec une accumulation de mauvaises nouvelles survenues en prison, toutes ayant pour dénominateur commun le non-respect des Droits de l’Homme et la souffrance.
La prison en elle-même est un nid de maladies, tel que le démontrent de nombreuses études médicales, ce à quoi il faut rajouter les mesures d’exception appliquées aux prisonnier(e)s politiques basques. La combinaison des deux entraîne de manière évidente une violation des Droits de l’Homme. Les conséquences sont forcément très douloureuses pour une grande partie de la société basque.
Le récent décès d’Ángel Figueroa -en prison à domicile avec une épilepsie grave-, le cancer de la prostate diagnostiqué à Ventura Tomé, la sclérose en plaques dont souffre Ibon Fernández Iradi ou l’infarctus dont a été victime López Peña sont les derniers exemples d’une liste bien trop longue. Le mois de mars a montré avec toute sa cruauté les effets d’une politique pénitentiaire qui ne cesse de générer souffrance, violations, maladies et mort. Depuis Herrira nous réclamons encore une fois la libération des prisonniers malades, pour faire en sorte que des situations tragiques et irréversibles telles que celle d’Ángel Figueroa et des 22 autres prisonniers politiques basques morts en conséquence de la politique pénitentiaire ne se reproduisent.
Il ne s’agit pas d’événements isolés ni dus au hasard. La violence exercée à l’encontre des prisonniers politiques basques est une conséquence directe de la politique pénitentiaire utilisée dans le but de bafouer des droits en toute impunité. Le fait que ce genre de nouvelles qui retournent le cœur de milliers de citoyen(ne)s basques nous arrivent des prisons est un vrai scandale, sachant le désir de la société basque de laisser derrière elle souffrance et violations des Droits de l’Homme.
Il est indispensable d’en finir avec les mesures d’exception. Les gouvernements qui les maintiennent sont d’une irresponsabilité absolue, on ne peut définitivement pas jouer de manière quotidienne avec la vie de milliers de personnes. Cette situation génère l’une des plus importantes violations des Droits de l’Homme qui existe en Europe et doit cesser immédiatement.
La société basque souhaite des solutions et en finir enfin avec toutes les souffrances, elle souhaite le respect des Droits de l’Homme et le dépassement des conséquences du conflit, la construction d’espaces de collaboration, avancer jusque la paix. En ce sens elle souhaite un changement de la politique pénitentiaire pour en terminer avec les violations des Droits de l’Homme qu’elle provoque. Herrira travaille sans cesse pour atteindre cet objectif par l’accumulation de forces et les initiatives qui rassemblent le plus grand nombre de personnes possible.
source : http://herrira.org/fr/2013/03/le-prisonnier-politique-basque-xabier-lopez-pena-a-ete-victime-dun-infarctus/