Les incidents se succèdent dans la prison pour sans-papiers du Canet à
Marseille: refus d’embarquement, destructions de matériel, incendie,
résistances individuelles et collectives.
Le centre est surpeuplé, les flics insultent et tabassent quotidiennement.
Les retenus sont gavés de médicaments (anxiolytiques…).
Les tentatives de suicides et les actes d’automutilations sont courants. Lorsqu’ils
résistent aux expulsions, ils sont ligotés et bâillonnés au scotch. La
bouffe est périmée, etc.
La lutte à l’intérieur trouve un écho à l’extérieur: prises de contacts
avec les retenus, relais de la situation, soutien juridique, parloirs
sauvages, rassemblements…
Si nous luttons aux cotés des retenus, ce n’est pas pour obtenir de
meilleures conditions de rétention, mais pour détruire toutes les prisons.
Si nous dénonçons les violences policières, ce n’est pas pour réclamer une
police respectueuse des droits de l’homme. La fonction de la police, c’est
de protéger la violence des intérêts des classes dominantes, c’est de
défendre la violence de la propriété privée, d’empêcher toute tentative de
révolte, de nous forcer par la peur et la répression à accepter les
règles d’un jeu truqué. La violence de ce système nous la subissons tous
les jours et les gardiens de la paix sont ceux de la guerre sociale contre
les pauvres.
Dans les rapports de domination et d’exploitation capitaliste, les
sans-papiers, sont utilisés par l’Etat patron pour faire baisser le prix
de la main-d’œuvre et niveler vers le bas l’ensemble des conditions de
travail.
Les sans-papiers sont une population utilisée dans le but de normaliser et
faire accepter les dispositifs de contrôle qui s’étendent à toutes les
classes dominées (rafles dans les quartiers, fichiers internationaux,
obligation de se soumettre à tout un tas de formalités
administratives…).
Être solidaire des sans-papiers en lutte, c’est comprendre que nous avons
les mêmes intérêts contre ce système qui nous domine et nous exploite.
Être solidaire des sans-papiers en lutte, c’est se battre contre
l’ensemble des dispositifs de contrôle et de répression que nous
subissons.
Être solidaire des sans-papiers en lutte, c’est lutter contre les
séparations, celles qui font que les pauvres s’entre-tuent pendant que la
domination s’étend.
Plus sur : http://sanspapiersnifrontieres.noblogs.org
une brochure à télécharger sur les luttes actuelles : http://sanspapiersnifrontieres.noblogs.org/post/2012/09/08/marseille-brochure-lutte-de-crasse/
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