Sur l’affaire de Malin Mendy, alors détenu au centre pénitentiaire d’Annoeullin (G.E.P.)

Le 20 Juin 2012, l’audience correctionnelle au cours de laquelle était jugé Malin Mendy s’ouvrait au Tribunal de Grande Instance de Lille. Il comparaissait pour de soi-disant faits de violence à l’encontre de surveillants du centre pénitentiaire d’Annœullin.

Condamné à 2 années de prison supplémentaires, et à une lourde amende, Malin Mendy a fait appel de cette décision, et a comparu, le 14 août 2012, devant la cour d’appel de Douai.

Certains des mécanismes de domination et de censure s’y lisent très clairement : le statut de prisonnier résume l’accusé et lui retire le droit à la parole. De tels comptes-rendus d’audience peuvent donner à voir ces mécanismes dans leur nudité, lorsque les commentaires de presse les passent la plupart du temps sous silence. Le fonctionnement du procès, sa chorégraphie, tous les effets d’écrasement qu’elles impliquent font partie intégrante de l’enquête dans laquelle nous nous inscrivons, tout comme le fait de relayer la parole de ceux qui s’y trouvent confrontés.

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