C’est un joli « coup ». Un détenu du centre pénitentiaire du Pontet, à Avignon dans le Vaucluse, s’est fait « la belle » mardi lors d’une permission. Aux côtés d’un autre détenu, l’homme déjeunait avec un psychologue, un éducateur de l’administration pénitentiaire et un professeur d’échecs. En effet, l’équipe faisait alors une pause avant de se rendre à un tournoi d’échecs organisé spécialement pour les prisonniers par un club local. A la fin de ce déjeuner, l’homme s’était évaporé.
Le détenu n’est alors cependant pas considéré comme évadé, souligne le journal La Provence, qui rapporte l’histoire. En effet, celui-ci « avait bénéficié d’une permission accordée par le juge d’application des peines pour participer à cette activité extérieure et devait donc réintégrer la prison à 19h », selon Pierre Raffin, le directeur interrégionale de l’administration pénitentiaire à Marseille. Ainsi l’évasion n’était effective qu’à partir de 19 heures et la responsabilité du personnel pénitentiaire n’était pas engagée. « Il ne s’agissait pas d’une permission sous escorte qui, elle, oblige les personnels à rester en permanence avec le détenu, note Pierre Raffin. Si du personnel se trouvait avec lui c’est que tous avaient décidé de déjeuner ensemble avant de se rendre au tournoi ». De plus, les gardiens « n’avaient aucun pouvoir pour l’appréhender car il n’était pas juridiquement sous leur responsabilité ». Absurdité juridique ? Échec et mat pour le détenu.
Par Europe1.fr le 11 octobre 2012