73ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2012

73ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2012

Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas. Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison, 10 fois plus qu’en milieu libre.

Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta [1] continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.

Centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville
Suicide par pendaison d’une femme, 33 ans
le 26 décembre 2012

Centre pénitentiaire de Marseille- Les Baumettes
Suicide par pendaison d’un homme, 41 ans, en détention provisoire
le 24 décembre 2012

Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part de l’administration pénitentiaire et des autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite sur ces nouveaux décès.

Les familles et proches souhaitent une vraie prise en compte de leurs souffrances et une aide directe de la part de l’administration pénitentiaire.

Les autorités judiciaires doivent assumer toutes leurs responsabilités sur ces nouveaux décès.

73 suicides et morts suspectes connus depuis le 1er janvier 2012.

source : Ban Public – Le portail d’information sur les prisons : http://prison.eu.org/

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Yvelines : quatre mois de prison ferme pour avoir insulté un gendarme

Un automobiliste a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de Versailles à quatre mois de prison ferme pour avoir refusé de se soumettre à un contrôle routier et avoir insulté un gendarme.

Il avait menacé de «lui faire la peau»

La nuit de Noël, dans la commune de Bennecourt (Yvelines), un homme âgé de 26 ans a été interpellé par la police à 1h45 pour un contrôle d’alcoolémie.

L’automobiliste a alors refusé de s’y soumettre et a profité de l’arrivée d’un autre véhicule pour faire diversion et tenter de s’enfuir. Décrit comme «particulièrement virulent» par les gendarmes, l’homme a finalement été arrêté et a insulté un gendarme de la brigade motorisée de Mantes-la-Jolie (Yvelines), le menaçant de «lui faire la peau».

Pas de tolérance pour Noël : l’homme a été présenté mercredi devant le tribunal correctionnel de Versailles qui l’a condamné pour «outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique» et «refus de se soumettre» au test d’alcoolémie, a indiqué le parquet. Il écope de quatre mois de prison ferme.

 

source : http://www.leparisien.fr/yvelines-78/yvelines-quatre-mois-de-prison-ferme-pour-avoir-insulte-un-gendarme-27-12-2012-2437729.php
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Un évadé de la prison de Troyes arrêté

Un des deux hommes qui s’étaient évadés de la maison d’arrêt de Troyes mi-décembre a été interpellé la veille de Noël dans le département du Loir-et-Cher. L’homme de 34 ans, de nationalité portugaise, a été retrouvé à bord d’un véhicule dans la région de Blois lundi, arrêté sans difficulté et incarcéré de nouveau dans l’après-midi. Il devrait faire l’objet d’une mise en examen « dans les jours à venir » au titre de son évasion et faire l’objet d’un nouveau mandat de dépôt, a expliqué le procureur de Troyes Alex Perrin, qui confirmait une information de France 3 Champagne-Ardenne.

Aucun détail n’a été donné sur les circonstances qui ont mené à l’arrestation du fugitif. Le deuxième évadé, un homme de 25 ans, était toujours recherché et le parquet avait « bon espoir » de le retrouver.

Les deux détenus de la maison d’arrêt de Troyes s’étaient évadés le 16 décembre. Selon le récit d’un délégué FO Pénitentiaire, ils avaient scié un barreau de la fenêtre et s’étaient réfugiés sur le toit avant de redescendre au petit matin dans la cour de promenade et de se sauver en courant lorsque le surveillant avait ouvert la porte d’entrée. Les deux codétenus n’étaient pas connus pour des affaires de grand banditisme ou de très grave criminalité.

L’homme qui a été retrouvé lundi était en exécution de peine en France jusqu’en juin 2013 et une procédure était en cours à son encontre pour une exécution de peine au Portugal.  Le second individu était en détention provisoire dans le cadre d’une affaire de recel. Le parquet de Troyes avait ouvert une information judiciaire pour « évasion avec effraction », qualification qui peut faire courir jusqu’à cinq ans de prison.

source : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/12/25/97001-20121225FILWWW00043-un-evade-de-la-prison-de-troyes-arrete.php
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Après les Baumettes, la prison de Colmar

 

Après les Baumettes, la prison de Colmar

La maison d’arrêt de Colmar. © Reuters

Un rapport pointe du doigt les conditions de détention. Un détenu demande une indemnisation.

Après le rapport accablant sur la prison des Baumettes, à Marseille, c’est celle de Colmar qui est à son tour pointée du doigt par un rapport d’expertise judiciaire. Les conditions de détention y sont « inhumaines et dégradantes », a dénoncé sur Europe 1 Me Fabien Arakelian, l’avocat d’un détenu qui a demandé ce rapport.

>> LIRE AUSSI : EN IMAGES – La prison des Baumettes, ce cauchemar

Les détenus vivent à trois dans une cellule de 9 mètres carré où l’aération est difficile et l’intimité presque inexistante, note le rapport. Les douches présentent un « état de vétusté avancé » et le chauffage y est « très sommaire, voire inexistant. »

Une indemnisation ?

Devant ce constat qu’il juge « absolument affligeant », Me Arakelian va saisir la juridiction administrative et entend demander une indemnisation pour son client. Ce ne serait pas la première fois : en 2011, l’avocat a déjà contraint l’Etat à indemniser deux détenus des maisons d’arrêt de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, et de Bois d’Arcy, dans les Yvelines.

Samedi, le Conseil d’Etat, dénonçant une « atteinte grave et manifestement illégale » aux libertés fondamentales des détenus, a ordonné la dératisation et désinsectisation de la prison des Baumettes. Mais pour Me Arakelian, « les Baumettes c’est l’arbre qui cache la forêt. »

« C’est affolant »

Interrogée sur Europe 1 mercredi, Véronique Vasseur, ancien médecin à la prison de la Santé et auteure d’un livre sur le sujet (« Médecin chef à la prison de la Santé »), a estimé que ce ne sont pas aux détenus de dénoncer leurs conditions de vie. « Je trouve ça insensé que personne de l’intérieur (gardiens, surveillants, médecins, infirmières, avocats… nldr) ne dénonce », a-t-elle réagi. « Maintenant, le scandale ne va sortir que des détenus qui vont aller porter plainte devant les tribunaux administratifs pour traitement inhumain et dégradant, c’est affolant ».

 

SOURCE : http://www.europe1.fr/France/Apres-les-Baumettes-la-prison-de-Colmar-1359033/
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Parloir de Bois d’Arcy du Lundi 24 Décembre

( Bois d’arcy maison d’arrêt des hommes dans le 78)

L’ambiance est tendue et il y a beaucoup de monde. Une femme a perdu sa carte de parloir du coup depuis 5 mois elle ne voit pas son mari. Elle est venue faire une énième demande tentant de jouer sur la période de Noël pour obtenir de la compréhension ou de la « gentillesse » des agents de l’AP. Ils cherchent la carte puis l’ignore après leur refus. La femme est au bord des larmes et son fils est dégouté. Aucuns proches de détenus ne restent insensibles à cette scène, à la tristesse de cette femme. Et on attend. Une femme âgée redemande à un agent s’ils ne peuvent pas faire quelque chose pour elle. On essuie un nouveau refus.

C’est vraiment pas un bon jour. Avant mon parloir 2 proches de détenus se font embarqués par la police pour avoir fait entrer des  choses. Personne ne juge. La police nous dit de ne pas regarder : « regagner la salle d’attente ! »

Au parloir, mon pote enfermé me raconte qu’un homme s’est suicidé  dans son bâtiment cette semaine. Il en est encore secoué:  » c’était un daron tranquille, je m’y attendais pas. » Je n’en ai pas encore entendu parler dans les médias.  Il me raconte un peu les différentes histoires des hommes qu’il voit ici… 

Il est étonné de l’ambiance qu’il y ‘a ici par rapport à d’autres prisons.  Il « préferait » Nanterre  qui laisse passer beaucoup de choses mais ici  non plus c’est pas aussi pire qu’a Fleury ou aux baumettes, par contre «  Ici les pointeurs (les violeurs) sont tranquilles, ici c’est normal ».

Les familles parleront justement après le parloir, dans la salle « d’attente » du mélange fait entre les mecs incarcérés pour des petits délits ou délits «  économiques » et ceux qui sont là pour des crimes sexuelles ou de sang. «  Ca les bousille ».

La tension est palpable et irrémédiablement ça se met à discuter… Un gars explique qu’il n’est pas resté tout le temps de son parloir parce que son frère est trop tendu depuis qu’il est là… et lui il a du mal à supporter. On se met en cœur à râler, à dire que c’est toujours les mêmes qu’on enferment… que le racisme s’acharne dans ce pays.

 » On nous laisse aucune chance à nous les noirs et les arabes ».

Je repars avec une femme dont le mari est en préventive depuis 2 mois. Elle habite juste en face de la prison de Fresnes, ça ne la gênait pas jusqu’à présent…

 

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Côtes-d’Armor. En prison, les cadeaux se font au parloir

Durant les fêtes de fin d’année, l’emprisonnement se ressent plus lourdement. Pour les familles des détenus, c’est l’absence d’un mari, d’un père ou d’un frère qui devient douloureux. « J’ai hâte que les fêtes de fin d’année se terminent », lance Géraldine*, épouse d’un détenu à la maison d’arrêt de Saint-Brieu

En ce jeudi, elle attend l’heure de son passage au parloir dans la maison d’accueil des familles de détenus. Son mari a écopé de 4 ans et demi de prison. C’est le deuxième noël qu’elle et ses quatre enfants vont le passer sans lui. « C’est dur pour les enfants et pour lui. Car il est un bon papa, il est proche d’eux. En plus Noël, ça doit être un moment magique ».

Géraldine leur a expliqué son absence. Avec ses mots. « Nous les adultes, on s’adapte avec le temps, pour les enfants c’est plus difficile ». Elle tente de les préserver. « Je ne montre pas ma tristesse auprès d’eux ». Et puis cette jeune femme se dit qu’elle doit être forte car « je sais que c’est nous qui le faisons tenir ». Jamais, même dans la tourmente, elle n’a envisagé de se séparer ou prendre ses distances. Et les jours, où le moral est en berne, elle s’appuie sur un groupe de femmes de détenus devenues des amies. Les seules à comprendre, sans juger, ce qu’elle vit.

Jouets fait main

Ce lien qu’elle entretient avec son mari, l’association Juno Bravo et l’A3SMA (association pour le soutien et le développement du sport, de la culture et de la solidarité de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc) tente de l’alimenter par différentes actions. Surtout en cette fin d’année. « C’est toujours un moment de tension dans la prison », reconnaît une intervenante.

Alors, un atelier jouet bois a été proposé aux pères détenus. Des jouets qu’ils ont fabriqués et qu’ils offriront à leurs enfants lors des visites au parloir. Mis en place depuis cinq ans, « cet atelier est très apprécié », fait remarquer Cyrille Cantin, coordonnateur des affaires culturelles du Spip (service pénitentiaire d’insertion et de probation). « Mon mari l’aurait bien fait, mais il travaillait dans un autre service de la prison », souligne Géraldine.

L’A3SMA a, quant à elle, financé cette année des jouets pour mettre dans un coffre réalisé à la maison d’arrêt. « Les enfants sont contents de venir faire un câlin à leur père. Mais très vite ils s’ennuient. C’est dommage que le coffre à jouet ne soit pas installé au parloir », regrette Géraldine.

Car l’accès aux jouets est verrouillé dans une autre pièce. Accessible que lorsqu’il y a la présence d’une assistance sociale. Un regret, que d’ailleurs des gardiens de prison ont fait remarquer. Ils avaient tout de même mis à disposition quelques crayons de couleurs et papiers au parloir.

 

*Géraldine est un prénom d’emprunt.

 

source : http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Cotes-d-Armor.-En-prison-les-cadeaux-se-font-au-parloir_40771-2147445-pere-bre_filDMA.Htm
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Un rapport dénonce la vétusté extrême de la prison de Colmar

Cellules, sanitaires chauffage, aération… les points alarmants ne manquent pas dans cette prison installée en 1791 dans un bâtiment construit au Moyen-Âge.

 Douches insalubres, chauffage défectueux, cellules minuscules : un rapport d’expertise judiciaire, réalisé à la demande d’un détenu, dénonce l’insalubrité de la maison d’arrêt de Colmar, a-t-on appris lundi auprès de l’avocat de ce détenu qui entend désormais faire condamner l’Etat sur la base de ce document.

A Colmar, les détenus, à trois dans une cellule de 9,01 m2, ne disposent d’aucune intimité. L’aération des cellules est très difficile. Les douches présentent un «état de vétusté avancé» et le chauffage y est «très sommaire, voire inexistant», dénonce ce rapport réalisé par un architecte sur demande de la justice, et dont l’AFP a obtenu une copie.«Je vais désormais saisir le tribunal administratif de Strasbourg pour obtenir réparation des conditions de détention indignes imposées à mon client», a expliqué Me Fabien Arakelian, un avocat de Nanterre qui a déjà contraint l’Etat, en juillet 2011, à indemniser deux détenus des maisons d’arrêt de Nanterre (Hauts-de-Seine) et de Bois d’Arcy (Yvelines).La visite à Colmar de l’expert judiciaire, en octobre dernier, a été ordonnée par la cour administrative d’appel de Nancy, sur demande d’un détenu de Colmar. Contactée par l’AFP, la direction régionale de l’administration pénitentiaire à Strasbourg n’a pas souhaité commenter dans l’immédiat ce rapport.D’après le site internet du ministère de la Justice, la maison d’arrêt de Colmar, qui date de 1791, est installée dans un bâtiment remontant au Moyen-Age. Il s’agit d’un établissement «très ancien», situé au centre-ville, et dont la capacité d’accueil est de 120 détenus.Début décembre, le contrôleur des prisons avait lancé un cri d’alarme sur les conditions de détention «inhumaines» à la prison des Baumettes à Marseille, conduisant l’Observatoire international des prisons (OIP) à demander la fermeture immédiate de cet établissement.

 

(source : AFP)
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Communication des détenus du centre fermé de Vottem (19/12/12)

Nous, détenus dans le centre fermé de Vottem, voulons dénoncer l’inhumanité de nos arrestations, enfermements, expulsions.

Nous avons tous été arrêtés à notre domicile ou au travail. Nous vivons tous depuis plusieurs années en Belgique.

Certains de nous ont une femme et des enfants ici.

Certains de nous ont une carte de résidence en règle dans un pays de l’espace Schengen.

Certains de nous sont gravement malades.

Certains de nous sont nés en Belgique.

Certains de nous ont des enfants dans la même école que nos gardiens.

Nous avons tous fait une demande d’asile ou une demande de régularisation selon les règles dictées par la loi.

Et nous sommes traités comme des criminels lors de nos arrestations : menottes, enfermement dans des cellules des postes de police pendant des heures, parfois sans manger, ni boire.

Nous avons été amenés, toujours menottés et enfermés dans une prison nommée centre fermé pour étrangers. Sur les murs de nos prisons, chacun écrit sa petite histoire dans toutes les langues. Un vrai musée où on lit toute la misère du monde.

Certains ont subi des tentatives d’expulsions, parfois 2 en 24 heures et ont été témoins ou ont subi de graves violences policières. Nous sommes mis en isolement et amenés à l’aéroport, menottés et scotchés, sans être prévenus, sans qu’on nous ait laissé la possibilité de prévenir nos avocats ou notre famille.

D’autres sont partis menottés vers un pays où ils ne veulent ou ne peuvent plus vivre, vers un pays qu’ils ne connaissent parfois pas.

Certains ont des avocats qui ne font rien pour les défendre et qui sont incompétents. Ils sont perçus comme des collaborateurs à ces politiques d’enfermement.

L’incompétence, voir l’immobilisme des ces avocats arrangent bien l’Office des Étrangers, qui peut ainsi expulser à sa guise !

Nous comparons les agissements de l’Office des Étrangers aux agissements du temps des nazis lors des arrestations et expulsions : l’Office peut arrêter, enfermer en toute impunité, sans discernement, la population désignée ici étant l’Étranger.

Nous dénonçons le pouvoir donné à l’Office des Étrangers, qu’on laisse travailler en toute impunité, sans aucun contrôle. Ils enferment, expulsent tout « étranger » parfois dans l’illégalité totale.

Nous dénonçons cet Office des Étrangers qui n’hésite pas à contourner la loi, qui n’hésite pas à utiliser des stratagèmes pervers pour arriver à ses fins, qui passe au dessus des décisions du Conseil du contentieux ou des directives européennes ou internationales.

Nous dénonçons cette politique de rendement aveugle : déportation de tous,  faire tourner la  machine à expulser, faire du chiffre.

Nous, détenus dans le centre fermé de Vottem, voulons par cet appel montrer  ce visage de la Belgique que le citoyen Belge ne veut pas voir !

Cet appel sera diffusé lors du rassemblement de Noël autour du centre fermé de Vottem organisé le lundi 24 décembre 2012.

source : http://www.gettingthevoiceout.org/communication-des-detenus-du-centre-ferme-de-vottem-191212/
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Deux détenus interpellés pour détention de stupéfiants

Ce matin, deux hommes du centre de détention de Salon ont été interpellés par la police nationale dans leur cellule, après une fouille effectuée par des agents pénitentiaires. Ces derniers avaient en effet trouvé plusieurs grammes de résine de cannabis et un téléphone portable.

Placés en garde à vue, les deux détenus ont reconnu les faits ; ils doivent être déferrés demain matin au tribunal d’Aix-en-Provence.

 

source : http://www.laprovence.com/actu/faits-divers-en-direct/deux-detenus-interpelles-pour-detention-de-stupefiants
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Nouvelle incarcération de Christine et procès le 19 décembre à Lyon

Suite à une altercation avec les matons en se rendant à un parloir à la taule de Corbas, Christine passe devant le tribunal correctionnel de Lyon (TGI) le mercredi 19 décembre à 14h. Elle y comparaît notamment pour refus de prélèvement ADN, outrage, rébellion et évasion de garde à vue.

Le 8 novembre, elle se rendait à la Maison d’arrêt de Corbas pour rendre visite à un proche incarcéré. À l’entrée, elle passe sous le portique détecteur de métaux qui ne détecte rien, mais les matons lui demandent pourtant d’enlever sa veste. Elle refuse, considérant que « les familles n’ont pas à se déshabiller sur ordre, il suffit qu’on ne fasse pas sonner le portique ! » La direction arrive et approuve la démarche de ses matons. Christine continue de contester cette mesure. Trois gendarmes sont alors appelés à la rescousse et l’embarquent pour outrage. Elle ne les suit pas volontiers : rébellion. Elle est alors placée en garde à vue. Là, la porte de sa cellule ferme mal. Elle en sort. Quand les flics reviennent quelques heures après, elle n’est pas partie bien loin, elle fume une cigarette sur le parvis : évasion. Le lendemain elle est escortée par le GIGN en taule pour y purger une vieille peine et y attendre aussi le procès du 19 décembre.

Ce n’est pas la première fois que Christine est poursuivie pour avoir dénoncé les conditions dans lesquelles se déroulent l’accès aux parloirs pour les familles : fouilles arbitraires, délais d’attente avant et après les parloirs, salles d’attente exiguës pour de nombreuses familles, parloirs reportés voire annulés après souvent des heures de route pour s’y rendre… Pour les proches de détenus aussi la prison est synonyme d’humiliations et d’arbitraire. Autant de raisons d’ouvrir sa gueule, et autant de raisons pour l’Administration Pénitentiaire de jouer la carte du chantage en faisant sauter les permis de visite ou en envoyant les flics lorsque ce chantage ne fonctionne plus.

Christine est donc aujourd’hui incarcérée à la Maison d’Arrêt de la Talaudière à Saint-Étienne. Elle y purge plusieurs peines de prison ferme accumulées ces dernières années suite à de multiples insoumissions à l’autorité de différentes institutions (flics, administration pénitentiaire, institution psychiatrique…). Institutions qui, jour après jour, s’attellent à défendre les frontières de la paix sociale en broyant ceux qui s’aventureraient hors de celles-ci.

Parce que le rapport dans lequel Christine se débat n’est pas un rapport individuel entre elle et les institutions mais bien un rapport social fait d’exploitation et de domination que nous subissons tous quotidiennement.

Parce que ces même institutions mettent tout en place pour nous maintenir divisés et isolés.

Parce que, dans un tribunal ou dans une taule, un peu de solidarité peut redonner du courage ou appuyer un rapport de force trop souvent en notre défaveur.

Soyons nombreux à soutenir Christine face à la justice et l’isolement carcéral.

Pour lui écrire :
Christine RIBAILLY
écrou N°35561
MA de St-Étienne
rue de la Sauvagère
BP 540
42350 La Talaudière cedex

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