Des nouvelles de Christine ( Fevrier 2014)


Mi-octobre 2013, Christine se fait incarcérer au Centre de Détention de
Réau en banlieue parisienne (voir ici sur les événements précédents :
http://rebellyon.info/spip.php?page=recherche&recherche=Ribailly ).

Dès son arrivée, elle refuse de prendre la carte de circulation nécessaire aux
passages des multiples sas de sécurité au sein de la taule. Elle est alors
maintenue en « régime de portes fermées ». Pour les détenues placées sous
ce régime, une seule pièce, la « salle de convivialité », permet de passer
des moments ensemble. Début décembre, l’Administration Pénitentiaire (AP)
décide de fermer cette salle sans donner de motif à cette décision.
Immédiatement, Christine demande des explications. L’AP n’apprécie pas
trop cette insolence et lui colle au total 21 jours de mitard en faisant
tomber des Comptes Rendus d’Incidents gardés sous le coude. Au mitard,
elle continue de protester, mais cette fois-ci pour obtenir un poste radio
(obligatoire au mitard depuis la loi pénitentiaire de 2009). à sa sortie
du mitard, elle rédige avec ses co-détenues un courrier destiné à l’AP,
revendiquant la ré-ouverture de la « salle de convivialité » ainsi qu’une
ouverture exceptionnelle de cette même salle le 1er janvier pour prendre
ensemble le repas de midi. L’AP tarde à répondre, et le 31 décembre le
chef de détention Ha-o-kwie convoque Christine pour lui rendre, à elle
seule, la réponse négative. Elle proteste et refuse de devoir annoncer
elle-même cette réponse à ses co-détenues. Ha-o-kwie insinue alors que
c’est elle la meneuse et qu’elle aurait manipulé ses co-détenues pour
rédiger la lettre de revendications. Elle fait un pas de défiance en
avant. Là, trois autres matons restés à proximité l’agrippent par les bras
pendant qu’Ha-o-kwie la menace en agitant son index sous le nez de
Christine. Pour stopper cette humiliation, elle lui pince le doigt avec
les dents. Menottée, les matons la collent au sol pendant qu’Ha-o-kwie lui
envoie des coups de poing au visage.
Suite à cette altercation, Christine prend 30 jours de mitard. Ne voulant
pas rater l’occasion de se faire un treizième mois, Ha-o-kwie porte
plainte pour violence. Le dernier jour de mitard (le 28/01/14), Christine
est placée en garde à vue et présentée au TGI de Melun pour être jugée sur
cette plainte. Elle refuse cette comparution immédiate et reçoit une
convocation en correctionnelle pour le 5 mars à 13h30 au même TGI de
Melun. Dès le lendemain matin, elle est transférée pour raison
disciplinaire au Centre Pénitentiaire de Rennes.
En 14 mois de détention, il s’agit de son sixième transfert disciplinaire
et donc de sa septième taule. En 14 mois elle en aura passés 205 jours au
mitard et 70 jours en quartiers d’isolement. Après avoir écopé de 6 mois
fermes et plusieurs centaines d’euros à verser à différents matons de
Bapaume au Tribunal d’Arras, c’est maintenant le Tribunal de Melun qui
veut venir en rajouter une couche. (Voir ici à propos du procès d’Arras :
http://rebellyon.info/?Delibere-d-Arras-et-d-autres).
N’appréciant pas les réfractaires, l’Administration Pénitentiaire, avec
l’appui de la Justice, joue la carte de l’acharnement pour tenter de
détruire Christine. Même si nos marges de manœuvre sont étroites, ne
laissons pas Christine seule face à la machine à broyer.

Soyons nombreux lundi 5 mars 2014 dès 12h30 devant le Tribunal de Melun
(2, avenue du Général-Leclerc).


D’ici là et après, pour lui écrire, voici sa nouvelle adresse à Rennes :
Christine RIBAILLY, écrou 7993, CP-CD de Rennes, 18 bis rue de Chatillon,
35000 RENNES


Suite au procès du 13 février 2013 à lyon, le parquet avait jugé la peine
(3 mois fermes) trop clémente et avait donc fait appel. La date de cette
nouvelle audience est tombée. Ce sera le lundi 14 avril 2014 à 13h30 à la
Cour d’Appel de Lyon.  D’autres infos à ce propos suivront bientôt. Voir
ici à propos de ce procès en première instance :
http://rebellyon.info/proces-de-christine-le-mercredi-13.html





Source et plus à lire sur :
http://paris.indymedia.org/spip.php?article15029

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Incarcération de 2 personnes solidaires de la situation des enfermés du camp de rétention de Vincennes

Deux personnes ont été incarcérés après que des mortiers de feu d’artifice aurait été lancés en direction du camp de rétention pour étranger ( CRA) de Vincennes.

Vendredi 15 février, (…) des personnes auraient jeté des mortiers et des pétards en direction du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes. Cinq jeunes gens – trois femmes et deux hommes âgés de 21 à 27 ans – ont été interpellés et deux d’entre euxont été incarcérés ce lundi 17 février.

(…)


Le tribunal a placé une jeune femme et un jeune homme sous mandat de dépôt, estimant qu’ils ne présentaient pas de garanties de représentation suffisantes. Les trois autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Leur avocate avait vivement manifesté son étonnement face aux réquisitions du parquet, qui avait demandé au tribunal de les placer tous en détention provisoire, a affirmé qu’aucun n’avait été jusque là incarcéré et qu’ils ont tous un casier judiciaire vierge.

Même si le fond du dossier n’a pas été abordé à l’audience, elle a néanmoins plaidé que la relaxe de ses clients car aucun n’a été interpellé avec une arme, ni dans leur voiture, ni dans leurs sacs. Selon elle, ils ne peuvent pas davantage être condamnés pour attroupement simple, car aucune sommation de dispersion n’apparaît dans le dossier. Par ailleurs, deux personnes avaient été placées en garde à vue après un mouvement de rébellion à l’intérieur du CRA de Vincennes dans la nuit de jeudi 13 à vendredi 14 février après l’expulsion d’un Algérien qui avait passé une vingtaine de jours en rétention.

Source : http://www.rtl.fr/actualites/info/article/vincennes-2-jeunes-incarceres-apres-des-incidents-au-centre-de-retention-administrative-7769784745
 

le contexte :


14 février 2014. Au centre de rétention de Vincennes une révolte éclate
dans la nuit de jeudi à vendredi. Les accès aux chambres ont été
barricadés, les caméras défoncées et des extincteurs, des portes, des
meubles ont été balancés sur les flics. Ces enfoirés étaient venus
expulser à 4 heures du mat’ l’un des enfermés. Du coup, la justice
condamne deux personnes à deux mois de taule pour avoir dégondé une porte
et l’une d’entre elle à deux mois supplémentaires pour refus ADN…

Le vendredi soir un feu d’artifice a salué la rage des détenus de la
prison pour étrangers. Cinq personnes ont été interpellé-e-s dans le bois
de Vincennes en voiture. S’en suit une comparution devant le juge et deux
mandats de depôts ! Les trois autres sont sous contrôle judiciaire avec
interdiction de se voir et de quitter l’île de France.

Les chefs d’inculpation sont attroupement armé et masqué, refus
empreintes, photos et ADN. Le juge a reporté le procès au 24 mars au motif
de doutes sur l’identité des prévenu-e-s. Durant la garde à vue, rien à
déclarer. Des noms fantaisistes sont donnés aux flics, mais certain-e-s
ont des papiers qui traînent sur elleux. Deux d’entre elleux, qui ont
changé de nom au moment de l’audience et qui ont déclaré deux domiciles,
sont incarceré-e-s à Fleury Merogis au prétexte de manque de garanties de
représentation. Ils enferment pour faire peur à tou-te-s les révolté-e-s,
faire taire la solidarité et isoler les un-e-s des autres. Ils fichent
pour optimiser leur pouvoir sur nos vies, et condamnent parce que l’on se
rebelle contre l’autorité et que l’on ne se soumet pas sans broncher à
leurs sbires.

Les frontières sont partout, au centre de rétention, dans la rue, dans les
transports, dans les murs des prisons comme derrière les murs du tribunal,
jusque dans les têtes. Des dispositifs concrets de contrôle et de
répression existent, des institutions, des entreprises, des larbins, font
fonctionner la machine à expulser. S’y attaquer, mettre un grain de sable
dans les rouages c’est arracher des espaces de liberté et infliger
quelques dégâts à ces collabos. Entraver l’action des flics lors d’une
expulsion, comme refuser de donner ses empreintes et son ADN, participe à
saboter la bonne marche de la répression.

Solidarité complice avec les révolté-e-s, chacun-e selon ses envies,
contre toute autorité !


Liberté pour tou-te-s avec ou sans papiers!

pour leur écrire et le soutien matériel : fouldega@riseup.net

http://sanspapiersnifrontieres.noblogs.org/post/2014/02/18/revolte-a-vincennes-dedans-et-dehors-4-incarcerations-rassemblement-ce-soir/

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De 300 à 400 personnes défilent dans Melun pour Deniz

La famille de Deniz a organisé un rassemblement, ce samedi, à Melun. Ce jeune Moisséen est dans le coma depuis fin-janvier alors qu’il était incarcéré à Fleury-Mérogis.

 
La famille et les proches de Deniz, le jeune Moisséen dans le coma, ont organisé un rassemblement samedi 15 février. Le départ du cortège s'est fait devant le tribunal et s'est ensuite dirigé vers la prison de Melun pour rejoindre la place Saint Jean
La famille et les proches de Deniz, le jeune Moisséen dans le coma, ont organisé un rassemblement samedi 15 février. Le départ du cortège s’est fait devant le tribunal et s’est ensuite dirigé vers la prison de Melun pour rejoindre la place Saint Jean

Deniz doit être un symbole pour que cela ne se reproduise jamais.” Voici l’un des messages des organisateurs de la manifestation qui s’est déroulée samedi 15 février, dans les rues de Melun. De 300 à 400 personnes – en fonction des estimations de la police et des organisateurs – se sont regroupées à partir de 13 heures sur la petite place en face du palais de justice de Melun. Le cortège s’est ensuite déplacé par l’avenue Thiers pour se rendre en direction de la prison puis de la place Saint-Jean.

En cause, l’état de santé de Deniz, un Moisséen de 21 ans, qui est dans le coma depuis le 29 janvier. Le jeune homme aurait fait une tentative de suicide alors qu’il venait d’être incarcéré au centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis. Une version contestée par une partie de ses proches qui demandent des explications quant au déroulement des faits.

Cette manifestation a été organisée car nous voulons des réponses concernant les conditions d’incarcération de Deniz“, explique Ali Gundog, le président de l’association culturelle turco-kurde des Alevis de Melun. L’État doit se sentir concerné par cette affaire et nous ne comprenons pas le manque d’informations par rapport à ce qui s’est passé.’

Une délégation reçue la veille au parquet d’Evry

La veille, les membres de la famille ont été reçus par le parquet d’Evry. “Ce qui nous inquiète c’est l’état de santé de Deniz. Il est dans le coma et il faudrait un miracle…“, se désole Erdener, le grand frère de Deniz. Et d’ajouter : “On lance aussi un appel aux médecins spécialisés, nous sommes à la recherche du maximum d’avis médicaux.”

L’avocat de la famille, présent dans le cortège a également insisté sur la prise en charge médicale du jeune homme. “C’est la préoccupation principale de la famille, insiste maître Philippe Ruimy, avocat au barreau de Paris. Même si la thèse de la tentative de suicide était avérée, il aurait pu être évité.” D’après la police, aucun débordement n’a été constaté et les manifestants se sont dispersés à partir de 15 heures au niveau de la place Saint-Jean.

Source :http://www.larepublique77.fr/2014/02/15/manifestation-deniz-melun-tribunal-corteg/
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Béthune: un an de prison pour avoir agressé un surveillant à la maison d’arrêt

Incarcéré depuis vingt-cinq mois, Jimmy Nœuxois de 21 ans, a vu sa date de sortie de prison repoussée d’un an après sa condamnation, vendredi en comparution immédiate. La veille, il s’en est physiquement pris à l’un des surveillants de la maison d’arrêt de Béthune. Il n’a pas accepté que sa cellule soit fouillée. Une fouille décidée par d’administration pénitentiaire après une plainte de la famille du jeune détenu qui recevait régulièrement des appels téléphoniques dans lesquels Jimmy Pluta formulait des menaces de mort.

S’il reconnaît s’être énervé et avoir emporté dans sa chute un gardien, le jeune détenu dénonce aussi les violences dont il a été victime et pour lesquelles il a d’ailleurs porté plainte. « J’ai dû me défendre, explique-t-il. J’ai des bleus partout, un coquard, des marques au visage et au crâne. Il m’en n’aurait pas mis, j’en n’aurai pas mis… »

Il avoue tout de même avoir menacé les gardiens de les frapper s’ils entraient dans sa cellule, expliquant que « faut pas me casser les pieds ». Quant au téléphone qu’il détenait de manière illicite, il ne nie pas, lançant juste à la présidente un « pas vu pas pris… ».

Pour le procureur, ces violences sont dans la lignée du casier judiciaire du jeune homme qui comporte neuf mentions pour des faits de violence. Le procureur ne voit aucun élément pour écarter la peine plancher et a donc requis une peine d’un an de prison.

« Extrêmement impulsif »

Concédant que son client, qu’elle suit depuis longtemps, est « extrêmement impulsif », Me Debert explique qu’il a « du mal à canaliser sa colère et peut très vite commettre des actes de violences ». Comme lors de la fouille de sa cellule où, au départ, il s’est défoulé « en tapant dans ses propres affaires ». Selon elle, s’il s’en est pris à un gardien, c’est peut-être aussi en réponse des coups reçus dont certains n’apparaissent pas sur le certificat médical établi. Si l’avocate n’a rien trouvé à redire pour le téléphone que Jimmy Pluta a lui-même reconnu posséder de manière illicite, elle a plaidé la relaxe concernant les violences.

Source: http://www.lavoixdunord.fr/region/bethune-un-an-de-prison-pour-avoir-agresse-un-ia30b53960n1928122

 

 

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La famille de Deniz porte plainte pour savoir ce qui s’est passé à Fleury-Mérogis

Après le rassemblement de la semaine dernière devant le centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis, la famille a porté plainte contre X pour non-assistance à personne en danger. Une enquête a été ouverte par le parquet d’Evry.

Deniz A. un jeune Moisséen de 21 ans
Deniz A. un jeune Moisséen de 21 ans est dans le coma. Sa famille refuse de croire à la thèse de la tentative de suicide

Ils veulent savoir ce qui s’est passé à Fleury-Mérogis (91) dans la nuit du 28 au 29 janvier. La famille de Deniz A. a porté plainte contre X, la semaine dernière au commissariat de Moissy-Cramayel, pour comprendre ce qui est arrivé. Ce jeune Moisséen de 21 ans – qui venait d’être incarcéré dans ce centre pénitentiaire de l’Essonne – est dans le coma d’après le parquet d’Evry . Il se trouvait au quartier des arrivants. D’après une information du centre pénitentiaire transmise à la famille, le jeune homme aurait fait une tentative de suicide.

Une lettre écrite en prison

Une version que refusent de croire sa famille et ses amis qui estiment se heurter à un manque de communication. «  Le centre a téléphoné pour dire qu’il avait fait une tentative de suicide mais qu’il allait bien », explique Ismet, son grand frère. « Ils sont ensuite revenus sur ce qu’ils disaient. Nous n’avons aucune communication, il n’y a aucune information claire pour la famille et c’est inhumain. Nous voulons des réponses. »


La famille met également en avant le fait que Deniz a écrit une lettre à son meilleur ami, le jour du drame. Dans la missive, Deniz explique  “que tout va bien et qu’il doit sortir en août. Il dit aussi de passer le bonjour à la famille” , confie un de ses amis. Ce qui infirme la thèse de la tentative de suicide d’après ses proches.

Enquête judiciaire

Contacté, le parquet d’Evry explique qu’une enquête judiciaire a été ouverte, comme à chaque fois lors de ce type de circonstances.  “Des auditions ont été réalisées ainsi que des investigations médico-légales” , explique Éric Lallement, le procureur de la République d’Évry (91).  “À l’heure actuelle, rien ne permet de remettre en cause la thèse de la tentative de suicide. “


Le codétenu de Deniz a également été entendu mais le parquet n’a pas souhaité communiquer sur la nature de ces propos,  “dans le cadre de l’enquête en cours. ” D’après le parquet,  “Deniz est toujours dans le coma, dans un état stationnaire mais son pronostic vital est engagé.”

 La famille de Deniz demande quant à elle des informations sur le déroulé des faits entre l’interpellation et son incarcération.

 	Le 2 février, de 200 à 300 personnes s’étaient présentées devant le centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis
Le 2 février, de 200 à 300 personnes s’étaient présentées devant le centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis

Quatre peines

L’interpellation remonte au 24 janvier vers 18 heures à Vert-Saint-Denis. « J’étais présent quand la police est arrivée, l’interpellation s’est faite dans le calme mais ils ne nous ont pas donné le motif », explique un ami. « Il était détenu à Fleury-Mérogis au regard de quatre peines à exécuter (dont la nature n’a pas été précisée, ndlr) et était sortant au mois d’août. », détaille le procureur. Mais un proche de Deniz de répondre : « Oui il a fait des bêtises d’adolescents et devait purger sa peine mais il devait aussi être sous la protection de l’État et de l’administration. »

Manifestation

Sur Facebook (voir ci-dessous), ses proches annoncent le projet d’une manifestation et expliquent être en attente de l’autorisation administrative pour le déroulement du rassemblement. Dimanche 2 février, de 200 à 300 personnes s’étaient réunies au centre culturel des Alevis de Melun avant de rejoindre le centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis où une délégation avait été reçue par la direction.

Le parquet d’Evry s’est dit « prêt à rencontrer la famille, mais pas dans le cadre d’une manifestation. »Contactée à de multiples reprises, l’administration pénitentiaire n’a pas répondu à nos sollicitations.

 

Une page Facebook

 : https://www.facebook.com/pages/Justice-POUR-DENIZ/

et un rassemblement prévu le 15 Février1897879_209089272623807_682176507_n

Source : http://www.larepublique77.fr/2014/02/11/deniz-coma-plainte-manifestation-fleury-merogis-enquete-parquet-evry/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=deniz-coma-plainte-manifestation-fleury-merogis-enquete-parquet-evry

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CONCERT URGENCE LA POLICE ASSASSINE

Titre: CONCERT URGENCE LA POLICE ASSASSINE
Lieu: cnt, 33 rue des vignoles,75020 paris, M°Avron
Lien vers: Cliquer ici
Description: CONCERT CONTRE LES CRIMES POLICIERS et EN SOUTIEN A AMAL B.

Concert rap avec : 1ere ligne, Mc Metis, Kash Leone, Rabah & Ritmo
( entrée prix libre*/ Bar et bouffe sur place)

PROCES DE AMAL BENTOUNSI :
UNE TRIBUNE POUR LES FAMILLES VICTIMES DE CRIMES POLICIERS
Le ministre de l’intérieur a porté plainte contre Amal B., la soeur d’Amine Bentounsi tué par la police le 21 avril 2012.

Amal est attaquée parce qu’elle a le courage de dénoncer sans relâche les pratiques violentes de la police à travers son site internet* et au moyen d’un projet de clip dénonçant l’impunité policière.
Amal Bentounsi invite toute les familles de victimes de violences et de crimes policiers a prendre la parole lors de son procès qui se tiendra le Lundi 07 Avril à 09h au palais de justice de Paris.
Retrouvons-nous pour en discuter, et soutenir Amal Bentounsi et toutes les familles de victimes.

Page facebook : https://www.facebook.com/events/611275845592965/?fref=ts

contact mail : urgence-notre-police-assassine@live.fr

Heure début: 18:00
Date: 2014-03-01
Heure fin: 00:00

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Ils veulent savoir ce qui est arrivé à Deniz, à la prison de Fleury-Mérogis

Près de 200 personnes se sont réunies ce dimanche 2 février pour demander des réponses. En cause, l’état de santé de Diniz, un jeune de 21 ans, en état de mort cérébrale.

Près de 200 personnes se sont réunies à Melun pour comprendre ce qui est arrivé à Deniz. Ce Moisséen de 21 ans est, d'après eux, en état de mort cérébral après son incarcération à Fleury-Mérogis

Près de 200 personnes se sont rendues au centre pénitentiaire de Fleury-Merogis (91)pour comprendre ce qui est arrivé à Deniz. Ce Moisséen de 21 ans est, d’après eux, en état de mort cérébrale après son incarcération à Fleury-Mérogis

Ils veulent des réponses pour connaître les circonstances de la mort de Deniz. Plus de 200 personnes se sont réunies, ce dimanche au centre culturel des Alevis de Melun (une association turco-kurde), pour tenter de comprendre les circonstances autour de l’état de santé de ce jeune Moisséen de 21 ans, qui est, d’après sa famille, en état de mort cérébrale dans un hôpital à Antony. Diniz, qui était sous contrôle judiciaire, avait été interpellé, vendredi 24 janvier à Vert-Saint-Denis, alors qu’il rendait visite à son frère. Il aurait ensuite été transféré au centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis.

A Fleury-Mérogis pour obtenir des réponses

D’après sa famille, le centre pénitentiaire aurait prévenu que le jeune homme avait fait une tentative de suicide, mardi dernier. Une version contestée par ses amis et sa famille qui envisagent de porter plainte. “Il devait purger sa peine mais il était en prison et devait être sous la protection de l’État mais aussi de la prison”, estime l’un de ses amis.

Et un autre de ses proches d’ajouter : “Nous voulons que toute la lumière soit faite sur cette affaire.” Après la réunion, qui s’est terminée vers 16 h 45, le cortège s’est rendu devant le centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis (91) pour tenter de rencontrer la direction. Une délégation doit être reçue dans le courant de la soirée.

 

source : http://www.larepublique77.fr/2014/02/02/deniz-rassemblement-prison-mort-fleury-merogis/
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17 ans de réclusion pour Philippe Lalouel

Philippe Lalouel décrit dans la presse comme  « braqueur séropositif »  46 ans dont 26 passés en prison, a été condamné vendredi à 17 ans de réclusion supplémentairespar la cour d’assises d’appel de Montauban.

L’avocat général avait requis 20 ans de réclusion criminelle à l’ encontre de Philippe Lalouel, soit la confirmation de la peine prononcée en première instance pour trois braquages de bureaux de poste et une tentative. Les jurés n’ont pas écouté les appels à la clémence des soutiens de l’accusé, qui, à l’énoncé du verdict, ont lancé à son adresse des « Courage Philippe! ». « Je vous embrasse tous, mais ce n’est pas fini », s’est exclamé le condamné. « On me condamne à mort, mais on va entendre parler de moi! », a-t-il ajouté.
Philippe Lalouel a un lourd passé judiciaire. Il été condamné à de multiples reprises à un total de 93 années de détention même si ces peines ont été confondues. D’après son avocate, Me Delphine Boesel, il ne commencera à purger la peine prononcée vendredi qu’à partir de 2020.
Son comité de soutien compare son histoire à celle de Philippe El Shennawy, ancien braqueur surnommé « le détenu perpétuel », finalement remis en liberté le 24 janvier dernier, après 38 années passées en prison.
Philippe Lalouel a fait son entrée en prison à l’âge de 19 ans pour un premier braquage. A 21 ans, c’est en détention qu’il apprend qu’il est porteur du virus
du sida, bien avant que les trithérapies n’arrivent officiellement dans les prisons. Désespéré, il cherche à s’évader, commet une première prise d’otages, finit à l’isolement. Il ne sortira que pour deux cavales, en 1992 et 1994, ponctuées de nouveaux vols. En 2010, il bénéficie d’une libération conditionnelle  pour bonne conduite mais il ne tient que quatre mois avant de commettre trois vols à main armée – le pistolet n’était pas chargé, souligne sa défense – pour 45.000 euros de butin partagés avec un complice. Au quatrième vol tenté, il est repris, réincarcéré. Sa défense avait plaidé la clémence, arguant en particulier que cette libération conditionnelle avait été mal préparée.

 

Source : http://midi-pyrenees.france3.fr/2014/02/01/17-ans-de-reclusion-pour-philippe-lalouel-petit-braqueur-devenu-detenu-perpetuel-406843.html
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Brochure à propos du procès en appel de Philippe Lalouel les 30 et 31 janvier 2014 à Montauban

Cette brochure retrace l’histoire de Philippe, revient sur sa maladie et les conditions de soin en détention, et lui laisse la parole à travers des extraits de lettres et de mémoires écrits notamment lors de sa conditionnelle en 2009.

Lien de téléchargement :
https://tilidom.com/tilidom/download/F65EFD074

N’hésitez pas à faire circuler cette brochure, à parler de cette histoire autour de vous…

NE LAISSONS PAS LA JUSTICE PRONONCER L’EQUIVALENT D’UNE PEINE DE MORT DANS L’INDIFFERENCE GENERALE.

Philippe Lalouel est entré en prison à 19 ans, en 1986. Blessé au cours d’un braquage, il a reçu une transfusion de sang contaminé au VIH avant d’être incarcéré. Il s’est alors évadé plusieurs fois pour ne pas mourir du sida en prison. Pendants ses courtes cavales, il a volé pour survivre en clandestinité. En 1995, il a été condamné à 30 ans de prison, l’équivalent en droit dune perpétuité, pour ces différents vols. En 2009, après avoir purgé 23 ans de prison, dont 10 à l’isolement, il sort sous le régime de la liberté conditionnelle, sans aucun suivi. Il est astreint à résidence dans un village perdu de Haute-Garonne où il ne connait personne. Son patron, subventionné par l’Etat, le paye une misère et le loge dans une cave. Il est isolé, sans le sou, inadapté à un monde qu’il ne connaît plus. Alors il finit par voler de l’argent dans des agences postales, avec une arme hors d’usage. Pas de violence, des sommes dérisoires. Il est vite arrêté. Beaucoup de longue peines dans sa situation se suicident. Lui a volé, et la cour d’assises de Toulouse le condamne à « une peine d’élimination sociale », pour reprendre les termes du procureur : 20 ans, qu’il ne commencera à faire qu’en 2019, puisqu’il purge pour le moment sa conditionnelle révoquée.
Il est aujourd’hui âgé de 46 ans. Le VIH l’a beaucoup affaibli, la santé en prison est une farce. Le condamner à 20 ans, c’est en réalité le condamner à mourir en prison. Nous ne pouvons l’accepter, on ne peut pas condamner un homme à mort pour vol. Philippe Lalouel n’est pas un récidiviste. C’est un homme qui a passé toute sa vie en prison, c’est un prisonnier longue peine, c’est un prisonnier malade. Plus de prison encore ne peut pas être la solution.
Philippe a fait appel de sa condamnation. Son nouveau procès aura lieu les 30 et 31 janvier 2014 à Montauban.

Source : https://www.facebook.com/pages/Soutienlalouel/328914967247966

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Pour des vols de survie, Philippe Lalouel risque la prison à perpétuité

Contaminé par le virus du Sida à son entrée en prison, Philippe Lalouel a tout fait pour retrouver la liberté. Une rage qu’il pourrait payer toute sa vie.

Philippe Lalouel n’a plus connu la liberté depuis son adolescence et pourrait finir sa vie en prison. Pourtant, aucun crime de sang ne figure à son casier judiciaire. Aucun coup de feu ni déchaînement de violence n’apparaissent dans les récits de ses larcins. Philippe Lalouel est pris dans une implacable mécanique carcérale qui lui fait payer, aujourd’hui encore, l’énergie qu’il a déployée il y a vingt ans pour ne pas mourir en prison.

« Quand on pense qu’on va crever,
on essaye de retrouver la liberté »

Cet enfant du quartier marseillais du Panier, tombé dans la petite délinquance, commet son premier braquage à l’âge de 19 ans, en 1986. Il est aussitôt interpellé, à l’hôpital, alors qu’il soigne une blessure par balle reçue à la cuisse pendant l’attaque. À 21 ans, il apprend en détention qu’il vient de contracter le virus du sida à cause d’une transfusion de sang contaminé.

L'entrée du centre pénitentiaire de Moulins, où Philippe Lalouel est incarcéré.

L’entrée du centre pénitentiaire de Moulins, où Philippe Lalouel est incarcéré.
Photo, 16 février 2009, THIERRY ZOCCOLAN / AFP

« Je suis persuadé que ma maladie va me tuer rapidement. (…) Et quand on pense qu’on va crever, on essaye de retrouver sa liberté », raconte-t-il dans un récit publié par ses proches avant le procès en appel qui doit s’ouvrir jeudi aux assises de Montauban. À l’époque, et jusqu’en 1996, « les personnes séropositives n’avaient que 3 à 5 ans à vivre », rappelle Corine Lakhdari, éducatrice spécialisée pour Act-Up Sud Ouest, qui a pris fait et cause pour Philippe Lalouel.

Condamné à huit ans de prison et placé à l’isolement, il est rongé par la maladie. Sans espoir de survivre, il tentera plusieurs fois de s’évader. Il y parvient à deux reprises en 1992 et 1994. Deux courtes cavales de neuf mois au total, durant lesquelles il se rend coupable de plusieurs vols à main armée. En 1995 il est condamné à un total de quatre-vingt-treize années de prison, ramenées à trente-deux ans en 2000. Durant ses nombreux procès, « Philippe Lalouel n’a jamais évoqué sa maladie, par peur qu’elle ne s’ébruite », insiste Corine Lakhdari.

Libéré pour bonne conduite en 2009, il sombre dans la solitude

Avec les années et l’apparition des trithérapies, son état de santé s’améliore. Il s’apaise. En 2009, il est libéré pour sa bonne conduite en liberté conditionnelle, assortie de conditions strictes qui l’éloignent de sa famille, sans préparation ni accompagnement médical ou psychologique. Après vingt-trois ans de prison, dont dix à l’isolement, il est astreint à résidence dans un village de Haute-Garonne, sous-payé par un employeur qui profite des aides publiques pour la réinsertion.

C’est un calvaire à ciel ouvert pour Philippe Lalouel. Dans un journal qu’il tient pour défouloir, il couche une détresse immense et sa peur de « faire une connerie ». Le manque d’argent, la solitude, les crises d’angoisse et la maladie qui le ronge… Après « vingt-trois ans de destruction totale », raconte-t-il, « ça ne tient qu’à un fil »  :

« Je suis comme un bateau sans gouvernail. Les appels au secours ne sont pas pris en compte, y compris par les gens de la réinsertion. C’est une appellation mensongère. Ça n’existe pas la réinsertion », écrit-il le 6 novembre 2009 [1]

Une solitude bien connue des détenus libérés en conditionnelle, en particulier après de longues peines. « Philippe a passé tellement de temps dans la machine carcérale qu’il était inadapté à la vie en société. Et on le laisse sortir sans préparation ni accompagnement », soupire Laurent Jacqua, ancien détenu libéré en 2010 après 25 ans de détention. Il a rencontré Philippe Lalouel en prison et s’est évadé avec lui en 1994.

« Une peine d’élimination sociale »

Quatre mois après sa libération, Philippe Lalouel rechute. Il commet coup sur coup trois vols à main armée dans des agences postales en se servant d’un pistolet non chargé pour intimider les guichetières. Avec son complice, ils se partagent un butin total de 45 000€ jusqu’à son interpellation, en avril 2010, sur les lieux d’un quatrième braquage.

 

Le chiffre :

L’an dernier, 1 900 détenus effectuaient des peines de vingt à trente ans, trois fois plus qu’en 2000.

Jugé en première instance à Toulouse en décembre 2012, Philippe Lalouel a été condamné à vingt ans d’emprisonnement. Pour ses proches, c’est la stupéfaction. À l’issue de l’audience, l’avocat général avait requis une « une peine d’élimination sociale » contre Philippe Lalouel, décrit comme un cas désespéré incapable de se réinsérer.« Le cas de Philippe Lalouel est une histoire de petit voleur qui n’a rien d’exceptionnel, mais qui est emblématique d’une arithmétique carcérale folle », juge aujourd’hui Pierre Guerinet documentariste et ami de Philippe Lalouel depuis 2009. « Des gens comme lui, il y en a plein les [prisons] centrales, soupire aussi Laurent Jacqua. Il est jugé pour des faits de misère, pour lesquels il aurait dû prendre cinq ou dix ans maximum. Mais son passif et sa personnalité en font quelqu’un de « dangereux » pour l’administration. »

Sa situation souligne aussi la grande détresse des malades chroniques en détention. Absence de secret médical, rupture de traitement lors des transferts d’une prison à l’autre : en détention, la prise en charge médicale n’est pas possible dans des bonnes conditions, dénonce Act Up Sud Ouest. La loi française, fait valoir l’association, prévoit pourtant des aménagements ou des suspensions de peines pour les prisonniers souffrant de maladies chroniques.

Aujourd’hui, Philippe Lalouel n’est plus seul. Un comité de soutien s’est créé autour de lui, aux côtés de sa compagne – rencontrée en 2010 peu avant sa rechute – et des relations épistolaires qui se sont nouées depuis 2012. « C’est quelqu’un qui représente la vie, raconte Pierre Guerinet qui s’apprête à témoigner en sa faveur lors de son procès en appel. Au fond de son tombeau, il s’est toujours bagarré. Cela en fait quelqu’un d’exceptionnellement humain ».

Ses proches veulent donc saisir le procès en appel pour faire entendre la grande souffrance que fut son parcours carcéral et sa tentative de réinsertion.

À 46 ans, Philippe Lalouel encourt trente ans de réclusion criminelle, considérée comme une « perpétuité réelle » pour ses proches. La peine la plus basse que peuvent prononcer les jurés est de deux ans, non confondable avec les dix ans de sa conditionnelle révoquée. En cas de grande clémence de la cour d’assise, il sortira donc au plus tôt en 2021. Une hypothèse plus qu’incertaine.

 

Source : http://www.politis.fr/Pour-des-vols-de-survie-Philippe,25460.html?fb_action_ids=10202977735112698&fb_action_types=og.likes&fb_source=aggregation&fb_aggregation_id=288381481237582
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