Un an de prison pour un sandwich volé

Les personnes « désocialisées » sont les premières victimes collatérales des peines planchers.

Ce jour-là à l’audience, l’homme comparaissait pour le vol d’un stylo dans une société d’assurances. Certes, il s’y était introduit en brisant une fenêtre, et ces cinq dernières années, il avait déjà été condamné pour vol. Cas flagrant de récidive. Ce jour-là, donc, la présidente lui rappela qu’il risquait une peine plancher de trois ans ferme… Comme bien souvent (lire ci-contre), face au voleur de stylo, la peine plancher ne fut pas retenue. Les juges ont utilisé la marge de manœuvre que leur laissait la loi pour échapper aux peines automatiques.

Les magistrats racontent aussi ces affaires de prévenus risquant une peine minimale de deux ans pour s’être retrouvé deux fois de suite en possession d’un téléphone portable volé. Ou les dossiers concernant des personnes précarisées, premières victimes collatérales des peines planchers : «Un clochard avait volé un sandwich et une bouteille dans le supermarché… et sans alcool la bouteille ! rapporte Henri Ody, président de la chambre correctionnelle de la cour d’appel de Caen et membre de l’Union syndicale des magistrats. Comme cela arrive souvent avec les personnes désocialisées, il ne s’est pas présenté à l’audience. Les juges ont donc estimé qu’ils ne pouvaient justifier une dérogation aux peines planchers. Il a pris un an.» Sa peine a été allégée en appel.

Facture. Et ce SDF qui récupérait les tickets de caisse à la sortie d’un grand magasin, volait un des biens répertoriés sur la facture et le retournait au magasin pour se le faire rembourser ? Peine plancher de deux ans (finalement écartée). «Le pire, ce sont les affaires de détention de stupéfiants… Etre pris avec 10 grammes de shit en récidive entraîne une peine plancher de quatre ans de prison, explique un juge d’application des peines. On voit des gamins arriver avec leur condamnation de quatre ans, et on ne sait vraiment pas quoi en faire…» A Paris, «on peut s’arranger pour trouver des motivations de dérogation», témoigne un juge de la capitale. Mais «dans les juridictions de l’Est, sur la route de la Hollande [et ses coffee shops, ndlr] les juges peuvent être très sévères», rapporte un ancien magistrat de la région.

Rétroviseur. Aux premières années de la loi, la pression est forte : la chancellerie de Rachida Dati demande aux parquets de faire remonter chaque mois leurs statistiques et convoque les mauvais élèves. Mais peu à peu, et de manière inégale d’une cour à l’autre, les dérogations se multiplient. Les magistrats n’appliquent pas les seuils minimaux lorsque l’infraction concerne un vol de faible valeur ou un rétroviseur cassé. Pour trouver de quoi motiver leur refus d’une peine plancher, ils s’attachent à la personnalité du prévenu : il bénéficie d’une promesse d’embauche sérieuse, s’occupe de ses enfants, perdrait son emploi en cas de prison.

«Beaucoup de collègues prononçaient des peines planchers mais entièrement assorties de sursis avec mise à l’épreuve», note Henri Ody. Les condamnés n’effectuaient donc pas leurs peines en prison sauf s’ils ne respectaient pas les obligations de la mise à l’épreuve. «Mais là encore, les désocialisés risquent davantage la prison que les autres, ayant plus de mal à honorer leur rendez-vous.» Les juges ont accumulé les stratégies d’évitement. Quite à rendre les condamnations illisibles. «La peine a perdu son sens», conclut Henri Ody.

 

Par SONYA FAURE en date du 6.02.2013
http://www.liberation.fr/societe/2013/02/06/un-an-de-prison-pour-un-sandwich-vole_879868
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Personne detenu en grève de la faim à la M.A de Angers

À la date du 5 février à 16h, un détenu de la maison d’arrêt d’Angers est en grève de la faim depuis 28 jours.

Jusqu’à aujourd’hui, il semble que ni l’administration pénitentiaire ni la justice ne soient réactives à cet acte de lutte très fort. Cette grève de la faim n’est pas la première au sein de la maison d’arrêt angevine. Un autre détenu avait commencé une grève de la faim il y a plusieurs semaines, qu’il avait arrêté le lendemain suite à des promesses orales de l’administration pénitentiaire. Ces promesses n’ont pas été tenues.
Aujourd’hui, le détenu en lutte proteste pour avoir accès à ses droits (il ne demande que l’accès à une pièce de son dossier) et contre « la justice qui se prend les pieds dans le tapis ».

Si l’administration pénitentiaire, et la justice veulent faire la sourde oreille, il faut lever le ton pour se faire entendre. Que faut-il de plus à l’appareil carcéral pour qu’un détenu se fasse entendre ? Faites circuler l’info pour ne pas laisser sous silence les résistances des détenus !

Vous voulez plus de renseignement ?

Visitez la page https://www.facebook.com/AideAuxFamillesDeDetenues

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RENCONTRE DISCUSSION PROJECTION AUTOUR DE LA DEFENSE LIBRE ( JUSTICE/ PRISONS )

 Journée le 2 mars à Bobigny (à côté de Paris) pour échanger autour de la question de la défense « libre »…

Comment se défendre et choisir sa défense, quelles relations avec les avocats, avec les magistrats, quel accès au dossier, comment ne pas se retrouver écrasé par les experts du droit, etc… aussi bien dans les tribunaux que face à l’enfermement et l’administration pénitentiaire. C’est pour débattre et puis échanger nos expériences, avis, besoins de conseils etc. pour s’entraider autant que possible !

C’est à la Bourse du Travail, 1, place de la Libération, facile d’accès depuis le métro Pablo Picasso sur la ligne 5.
Pour les infos, on peut écrire à contrelenfermement@riseup.net !

 

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(Villeneuve-lès-Maguelone) Rixe dans une prison pour mineurs : 4 surveillants blessés

Quatre surveillants de la maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault) et un détenu âgé de 17 ans ont été blessés hier matin dans une violente rixe entre deux groupes de détenus mineurs.

Les faits se sont produits en deux temps : une bataille rangée opposant deux groupes de mineurs a d’abord éclaté dans la cour de promenade, et les surveillants ont réussi à séparer les deux groupes. Mais ils ont ensuite été pris à partie par les détenus qu’ils ramenaient en cellule.

«Deux gardiens souffrent de légères contusions, les deux autres présentent des blessures plus marquées, des hématomes, des côtes cassées avec suspicion de fractures», ont indiqué les pompiers du Centre opérationnel d’incendie et de secours de l’Hérault. Le détenu ne souffre que de blessures légères. «Il a fallu des renforts pour ramener le calme», a indiqué le lieutenant-colonel Thierry Aldebert, commandant de la compagnie de gendarmerie de Castelnau-le-Lez. Il a précisé que des auditions étaient en cours «pour déterminer les raisons de cette bataille rangée».

«Le quartier des mineurs prévu pour accueillir 20 détenus, en abrite 23 actuellement avec seulement deux agents affectés pour la surveillance, une situation que nous dénonçons régulièrement, sans être entendu», a affirmé Etienne De Sinno, le délégué du syndicat FO de la prison.

source : http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/28/1546630-villeneuve-les-maguelone-rixe-dans-une-prison-pour-mineurs-4-surveillants-blesses.html
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Mutinerie au Venezuela: 58 morts, la prison d’Uribana totalement évacuée

Des membres de la Garde nationale évacuent les prisonniers de la prison d'Uribana après une mutinerie, au nord-ouest du Venezuela le 26 janvier 2013

Des membres de la Garde nationale évacuent les prisonniers de la prison d’Uribana après une mutinerie, au nord-ouest du Venezuela le 26 janvier 2013 (Photo Franklin Suarez. AFP)

Les forces de sécurité vénézuéliennes ont repris dimanche le contrôle de la prison d’Uribana, dans l’Etat de Lara (nord-ouest), en proie depuis vendredi à une mutinerie qui a fait 58 morts, selon le premier bilan officiel.Le pénitencier a été complètement évacué dimanche matin et les forces de l’ordre procédaient à une « fouille approfondie » des bâtiments, a annoncé dans la matinée la ministre des Affaires pénitentiaires, Iris Varela.L’évacuation s’est déroulée « dans le calme », sans que les prisonniers qui ont été fouillés au corps un à un, n’opposent de résistance, a ensuite déclaré Mme Varela à la chaîne de télévision publique VTV. »Nous avons un nombre regrettable de personnes qui ont perdu la vie, tant ici dans l’enceinte (de la prison) qu’ensuite en raison des blessures subies, soit 57 personnes », a expliqué la ministre plus tard au cours d’une conférence de presse donnée depuis le pénitencier d’Uribana.A ce nombre s’ajoute « un corps sans vie découvert calciné » pendant la fouille minutieuse de la prison qui a été totalement évacuée, a-t-elle précisé.Actuellement, il y a encore 46 personnes soignées dans des hôpitaux, tandis que 49 personnes ont déjà pu quitter l’hôpital, a-t-elle ajouté dans ce premier bilan officiel de l’intervention des forces de sécurité dans le pénitencier.Parmi les morts se trouvent un membre de la Garde nationale et un pasteur évangélique. Six autres militaires et un homme de religion figurent parmi les blessés. Avant le retour des détenus envoyés dans d’autres prisons des travaux seront nécessaires à Uribana, a encore précisé la ministre.Vendredi, une inspection de la prison pour y rechercher des armes avait déclenché la mutinerie de détenus armés qui avaient « ouvert le feu sur des agents de la Garde nationale », avait auparavant expliqué Mme Varela.Le gouvernement a ordonné une enquête sur la tragédie, l’un des épisodes les plus sanglants des dernières décennies dans les prisons du pays.Samedi soir, Ruy Medina, directeur de l’hôpital central d’Uribana, avait fait état auprès de l’AFP de « 61 morts », dont la plupart tués avec des « armes d’assaut », et « 120 blessés ».Les familles des détenus, elles, cherchaient désespérément des nouvelles de leurs proches. »Les gens se demandent pourquoi ils ont massacré tant de personnes, il y a beaucoup de blessés par balles », a expliqué Linelida Alvarez, la mère d’un détenu de 21 ans. »On dirait un film de guerre, avec des tanks, des tirs et trop de fumée », a raconté Carmen Garcia, mère d’un prisonnier, aux côtés de 200 autres proches de détenus empêchés de s’approcher à moins de 300 mètres de la prison par un périmètre de sécurité.Les médias ont montré des images de barrages installés aux environs de la prison par la Garde nationale, de transferts de prisonniers avec des vêtements tâchés de sang et les membres éplorés de familles de prisonniers, surtout des femmes, attendant des informations. »A qui va-t-on faire porter la faute de ce nouveau massacre dans une prison de notre pays? Le gouvernement est incapable et irresponsable », a critiqué sur Twitter le chef de l’opposition Henrique Capriles.Selon l’Observatoire vénézuélien des prisons (OVP), le pénitencier d’Uribana a été conçu pour 850 détenus, mais il en comptait 2.500 au moment de la mutinerie. Il se caractérise notamment par de violents affrontements à l’arme blanche entre des prisonniers pour qui il s’agit autant d’un divertissement que d’une manière d’acquérir du prestige, selon l’ONG.Toutes les prisons vénézuéliennes connaissent une forte surpopulation, beaucoup d’insalubrité et les violences entre les détenus sont fréquentes. Les chiffres officiels font état de 50.000 prisonniers dans le pays alors que les infrastructures carcérales sont prévues pour en accueillir 14.000.En août dernier, au moins 25 personnes ont été tuées et 43 blessées lors d’affrontements entres gangs dans la prison de Yare I, près de Caracas.En juin 2011, une mutinerie dans la prison de Rodeo avait fait une trentaine de morts. Plusieurs détenus avaient réussi à s’enfuir.Un ministère des Affaires pénitentiaires a été créé en juillet 2011 pour faire face à ces problèmes mais, selon les militants des droits de l’Homme, pendant la première année de son fonctionnement, plus de 500 prisonniers ont été tués et 1.200 blessés. 

source : http://www.liberation.fr/depeches/2013/01/28/mutinerie-au-venezuela-58-morts-la-prison-d-uribana-totalement-evacuee_877236
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Prison : Ils reparlent de la surpopulation… !

 (signither - Flickr - CC)

Une mission d’information de l’Assemblée nationale a présenté mercredi une série de mesures qui met l’accent sur les peines alternatives et envisage un « numerus clausus » dans les établissements pénitentiaire.

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Avec 67.674 détenus, le nombre de personnes incarcérées dans les prisons françaises a atteint un record en décembre 2012. Un chiffre qui représente un taux d’occupation moyen de… 118,8%. Une mission présidée par le député PS Dominique Raimbourg a donc présenté mercredi une série de mesures, 76 en tout, visant à diminuer la surpopulation carcérale, dont voici quelques exemples.

• Dépénaliser certaines infractions
Les députés proposent de dépénaliser plusieurs infractions, comme les délits de racolage passif et de mendicité agressive. Autrement dit, il ne serait plus possible d’être poursuivi, et encore moins condamné, pour ces faits.

Certains autres délits passibles de prison seraient pour leur part transformés en contravention de 5e classe, c’est-à-dire en simple amende. Ce serait le cas de l’usage de stupéfiants, et, hors récidive, de la conduite sans permis ou sous l’emprise de l’alcool.

• Créer une peine de substitution
La mission Raimbourg préconise aussi une « peine de probation », alternative à la prison, pour certains délits. Cette peine est comparable à l’actuel « sursis avec mise à l’épreuve », qui se substitue à l’emprisonnement ferme. Toutefois, elle ne ferait aucune mention à la prison, contrairement à une peine de sursis qui, en cas de récidive, se transforme en peine ferme.

Les députés souhaitent également faire de la détention provisoire, soit l’incarcération entre les faits et le jugement, une « mesure exceptionnelle ».

• Automatiser la libération conditionnelle
Le rapport propose également, pour les condamnés à moins de cinq ans de prison, une libération conditionnelle automatique aux deux-tiers de leur peine, sauf opposition motivée d’un juge.

Pour les condamnés à plus de cinq ans, serait automatisé un examen de leur situation en milieu de peine. Actuellement, un détenu peut faire une demande de libération conditionnelle à mi-peine, ou aux deux-tiers s’il est récidiviste, mais il n’y a aucun automaticité.

• Vers un numerus clausus des places en prison

Enfin, les députés entendent fixer un numerus clausus du nombre total de places de détention à 63.000 à l’horizon 2018, soit une hausse de 6.000 places seulement par rapport à 2013.

Ces mesures s’inscrivent dans l’esprit de rupture voulu par la ministre de la Justice Christiane Taubira. En septembre dernier, la Garde des Sceaux avait présenté ses objectifs en matière de politique pénales, résomument tournés vers la fin du « tout carcéral ».

 

source : ( sauf titre ! ) http://www.bfmtv.com/societe/prison-solutions-contre-surpopulation-431344.html

 

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Lille : un détenu meurt à la prison de Sequedin

 

Lille : un détenu meurt à la prison de Sequedin

Ouverte en 2005, la maison d’arrêt de Sequedin est déjà en surpopulation carcérale.

 

Un détenu âgé de 22 ans a été retrouvé mort ce lundi matin dans sa cellule à la maison d’arrêt de Sequedin, près de Lille.

Selon la direction interrégionale des services pénitentiaires de Lille, « il s’agit a priori d’un suicide ». L’institution a toutefois refusé de donner des indications plus précises sur les causes du décès du détenu.

En détention provisoire

Ecroué depuis « environ deux mois » en détention provisoire, le corps détenu a été découvert allongé sur le sol à l’ouverture des cellules entre vers 7 heures et 7 h 45.

Une enquête policière a été ouverte et un représentant du parquet de Lille s’est rendu sur place.

source : http://www.metrofrance.com/lille/lille-un-detenu-meurt-a-la-prison-de-sequedin/mmau!wVgjcPtZhRrKU/
Photo : DR
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Grève de la faim d’un detenu à la maison d’Arrêt d’Angers

Témoignage de la femme d’un detenu  en grève de la faim :
http://pochespercees.lautre.net/Musique/emission/mariechristine.wav

Bonjours à tous, aujourd’hui 16 janvier 2013 à 16h mon mari entamera son 8ème jours de grève de la faim.

De plus depuis hier je ne peux plus avoir de nouvelle de sa part à cause d’un soit disant dysfonctionnements au niveau des crédits téléphones de la Maison d’Arrêt d’Angers… Après contact de la direction qui n’a pas voulu répondre sur ce problème comme elle a l’habitude de le faire de toute façon sur tous les autres problèmes que nous avons pu évoquer (on m’a répondu « faite un courrier » et quand j’ai dit quand on fait un courrier à Mr Le Directeur il ne répond pas, on m’a dit « si Mr Le Directeur ne répond pas et bien c’est qu’il juge, qu’il n’a pas à répondre » pourtant moi j’estime que la moindre des politesses de base, c’est de répondre…

Un fax est donc parti à la Direction inter-régionale des services pénitentiaires de Rennes afin de les alertés sur les problèmes rencontrés avec la direction d’Angers…

En tant que Citoyen et Citoyenne Française nous avons des droits et des devoirs, ne croyez-vous pas que les administrations aussi
?
Je parle forcément ici de l’administration pénitentiaire mais nous pourrions en dire beaucoup aussi sur d’autres administrations.
Si une administration vous écrit et que vous jugez bon de ne pas lui répondre, pensez-vous qu’ils vont laisser cela passé?

Je vous laisse y réfléchir…

Ne croyez-vous pas également que nous avons droit aussi à une justice égale pour tous…

Je ne citerais pas d’exemple sur la justice, la liste serait beaucoup trop longue, regardez les journaux, des discriminations judiciaires il y en a tous les jours…

La grève de la faim de mon mari, n’est absolument pas pour avoir un passe-droit au niveau de la justice, nous demandons uniquement que la justice fasse son travail correctement et qu’elle arrête de se prendre les pieds dans ses propres contradictions et égarements.

Nous sommes dans l’attente depuis 2 mois d’un document qui a été demandé près de la Cours d’Appel de Caen, document que le Président de la Cour d’Appel de Caen aurait dû avoir entre les mains afin de refusé un appel de la décision qui a été rendu en 2008 contre mon mari.

Je tiens à préciser que mon mari n’a aucune partie civile à rembourser tous simplement parce qu’il n’y en a pas.
A ce jour nous n’avons aucune réponse, pourtant il semble simple d’envoyer ce document…

Ce document est le document qui peut remettre en cause toute l’incarcération de mon mari…

Afin de pouvoir faire valoir ses droits, mon mari a voulu déposer à la suite du refus du Président de la Cour d’Appel de Caen un pouvoir en Cassation pour Excès de Pouvoir, et là le greffe de la Maison d’Arrêt d’Angers a tout simplement refusé de prendre ce dépôt…

Le greffe doit avoir le pouvoir de juger si un pourvoi est recevable ou non, je pensais que c’était à la cour de cassation de prendre cette décision !

Je tiens à vous signalez que mon mari a été condamné en 2008 et qu’il a été incarcéré en 2012, soit 3 ans 1/2 après son jugement.
Que depuis 2008, il avait reconstruit sa vie, qu’il avait créé son entreprise en auto-entreprise, qu’il a 4 enfants 2 enfants en études supérieurs, 1 enfant de 15 ans handicapés à 80% qui a besoin de son papa, et un enfant de 4 ans.

Nous nous sommes marié le 27 décembre 2012 car nous ne voulions plus attendre (notre mariage était prévu en Août 2012 et a été annulé à cause de son incarcération) et cela à la Maison d’Arrêt.

Nos enfants auraient souhaité être présent mais ce n’est pas possible quand on est en prison de faire participé ses enfants à son mariage…

Nous sommes dans une situation où la justice est en train de détruire tous ce qui avait été mis en place depuis 4 ans afin justement que mon mari soit réinséré !

Nous ne pouvons plus continuer à subir sans rien dire…

Tout le monde parle de réinsertion, il faut réinsérer les gens… et bien là la justice fait totalement l’inverse de cela, elle détruit la réinsertion.

Nous ne demandons pas grand-chose, juste que la justice prenne nos demandes en compte et sérieusement !

Qu’on nous produise le document demandé auprès de la Cour d’Appel de Caen.

Que le JAP d’Angers, rende une décision rapide sur la demande de libération sous bracelet de mon mari, et pas en rendant des décisions grotesque de report (c’est oui ou c’est non) mais c’est motivé correctement.

Mon mari avait la possibilité suivant la Loi Française d’avoir le bracelet probatoire depuis le 7 Mai 2012, nous sommes aujourd’hui le 16 Janvier 2013, cela fait donc 8 mois qu’il est éligible à cette mesure…

Pourtant quand nous écoutons la circulaire de notre Ministre de La Justice Madame Christiane TAUBIRA, elle a bien demandé que les cas soient bien étudiés…

Et bien là ce n’est pas le cas…

Il a un travail, un domicile, une famille et je le rappel un enfant qui est handicapé à 80% et il n’en est rien…

Voilà ce qu’est la Justice Française.

Je me tiens bien évidemment à votre disposition pour vous apporter des précisions en message privé.

Si vous pouvez nous aider, ce message est un appel à l’aide…

source : https://www.facebook.com/AideAuxFamillesDeDetenues?ref=hl

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« Appel » Du son contre la prison

Du son contre la prison est un concert organisé par un collectif
informel anti-carcéral qui est retransmis en direct sur des radios
associatives afin que les prisonniers et prisonnières puissent l’écouter.
Après 2 éditions nous récidivons à Saint-Etienne pour le 4 Mai 2013 !

Nous tenons tout d’abord à remercier toutes les personnes, les radios
et les collectifs qui nous ont suivi dans cette aventure. Et
particulièrement les 20 radios dont les ondes ont percé les murs et
brisé l’isolement le temps du concert. Elles ont permis de diffuser du
son contre la prison dans 43 lieux d’enfermement.
Pour cette 3ème édition, nous voulons conforter notre expérience de
retransmission en direct d’un concert de rap qui conteste
l’enfermement. Nous souhaitons mettre toutes les chances de notre
côté d’être le plus écoutés possible, notamment en prison, c’est
pourquoi nous voulons renforcer nos liens avec les gens qui pourraient
nous aider dans cette tâche, partout…
Nouveau gouvernement, nouveaux discours… les politiques se
succèdent mais la même logique reste à l’œuvre. Mieux contrôler pour
mieux surveiller, mieux surveiller pour mieux punir.
Sous couvert des réformes « humanistes », des peines alternatives et de
nouvelles prisons du coeur, le pouvoir diffuse les pratiques carcérales
dans l’ensemble de la société.
Par exemple, le développement des bracelets électroniques – présenté
comme une alternative à la surpopulation carcérale – est une
illustration de cette généralisation du contrôle sur une part toujours
plus grande de la population. Des outils de contrôles de plus en plus
intrusifs pour notre vie privée viennent justifier une plus forte
criminalisation de nos choix de vie… même distribuer un tract sur un
marché est désormais interdit ! De plus en plus de broutilles sont
désormais traitées par la voie judiciaire (application des peines
planchers, hausse continue du taux de réponse pénale et ceci
notamment pour les mineurs…) au nom de la tolérance zéro, ce qui
tire vers le haut l’ensemble des peines.
Les aménagements de peine se concrétiseront par l’allongement et
l’augmentation des peines prononcées. La justice multipliera les
peines de prison pour des loyers impayés ou une crèche illégale, en
se disant in fine que l’inculpé.e aura droit à un aménagement de
peine.

Mais le perfectionnement des techniques punitives touchent aussi de
plein fouet les longues peines. Isolement et torture blanche restent
d’actualité dans les maisons d’arrêts et les QMC qui sont de véritables
tombeaux pour les condamné.e.s à perpétuité. Ici, la diffusion des
pratiques carcérales se concrétise par la création des UHSA (Unité
hospitalière spécialement aménagée) ou du Centre National
d’Évaluation qui permettent de retarder/empêcher les remises en
liberté sous couvert de soins médicaux et psychiatriques.
DSCLP propose à l’inverse de diffuser les luttes, les résistances, les
solidarités entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. Que les
mouvements de prisonniers et prisonnières s’articulent avec les luttes
à l’extérieur. Comme à Roanne, où l’organisation des prisonniers à
l’intérieur et son relais à l’extérieur a rendu publique la révolte des
détenus. C’est notre moyen de faire prendre conscience, le plus
largement possible, de la question carcérale.

C’est pourquoi nous avons besoin de relais dans les différentes
régions qui fassent connaître l’initiative de DSCLP dans les taules. Le
but est de donner à la retransmission radio du concert le plus d’impact
possible à l’intérieur des murs. Il s’agit de faire en sorte que la
communication entre intérieur et extérieur circule le plus largement
possible.

Si vous êtes motivé.e.s par la 3ème édition du son contre la prison
(pour une retransmission radio ou pour faire connaître l’initiative dans
les taules situées près de chez vous), faites-nous signe !
dusoncontrelaprison@yahoo.fr

 

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À Colmar, la maison d’arrêt date de la Révolution

À l’origine, la maison d’arrêt de Colmar, située rue des Augustins, était un ancien couvent, dont la construction remonte à 1316. C’est en 1791 que le bâtiment est transformé en prison. Il ne devient une maison d’arrêt qu’en 1919, à la fin de la Première Guerre mondiale. La capacité officielle d’accueil est de 120 places, mais l’établissement est fréquemment confronté à des problèmes de surpopulation : au 1 er décembre dernier, il y avait 169 détenus, mais il y en a eu jusqu’à 180 (en janvier 2009), et même 196 (en février 2006).

À plusieurs reprises, les syndicats pénitentiaires ont dénoncé la vétusté de l’établissement. La dernière salve remonte au 24 décembre dernier, de la part d’un avocat des Hauts-de-Seine, M e Fabien Arakelian. Ce dernier, mandaté par un ancien prisonnier qui avait dénoncé des conditions de détention indignes, avait demandé une expertise. Le rapport d’un expert-architecte, rendu la veille de Noël, a notamment pointé les conditions de salubrité insuffisantes des douches et le manque d’intimité dans les cellules.

Le 31 décembre, deux députés haut-rhinois ont fait valoir leur droit de visite. À la sortie de la prison, ils assuraient que l’on était « très loin de la situation décrite dans la presse ». Quelques heures plus tard, trois détenus se faisaient la belle, après avoir creusé le plafond de leur cellule…

source : http://www.lalsace.fr/actualite/2013/01/09/a-colmar-la-maison-d-arret-date-de-la-revolution
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