La famille du détenu italien mort a Grasse a pu voir le corps

La famille d’un détenu italien mort mercredi 8 mai à la prison de Grasse a vu le corps du jeune homme de 29 ans dans la matinée du 14 mai. La famille doute qu’il soit décédé, comme la prison l’affirme, d’un arrêt cardiaque.

Prison de Grasse (Archives) © France 3 Côte d'Azur
© France 3 Côte d’Azur Prison de Grasse (Archives)
Le détenu italien, originaire de Vintimille, n’était pas malade et ne souffrait pas du coeur, selon son père, qui a pu voir le corps de son fils pour s’assurer qu’il n’avait pas de traces de violences, avant l’autopsie prévue pour le 16 mai. Son père veut savoir ce qui s’est passé et être informé des soins qu’il a éventuellement reçus.

« l’Italien » purgeait une peine de cinq ans pour un vol en 2011 sur la Côte d’Azur, et se trouvait à la prison de Grasse depuis six mois. Les services diplomatiques italiens ont demandé à être rapidement informés des résultats de l’autopsie et de l’enquête que le Parquet de Grasse a ouverte.
Enquête toujours ouverte sur la mort d’un autre détenu

Dans la même prison, un autre détenu italien, Daniele Franceschi, était mort il y a trois ans dans des circonstances qui restent encore obscures aujourd’hui. Une enquête avait été ouverte. Sa mère avait affirmé qu’il n’était pas mort d’un malaise
cardiaque mais avait été frappé. Elle avait manifesté à plusieurs reprises devant le palais de l’Elysée pour que l’affaire soit éclaircie, a écrit ANSA, l’agence de presse italienne.

Le Parquet de Grasse a assuré qu’il était disposé à permettre à la famille Faraldi de voir le corps de Claudio avant l’autopsie, selon des sources au ministère italien des Affaires étrangères qui est intervenu via son ambassade à Paris auprès du Quai d’Orsay.

 
Source : http://cote-d-azur.france3.fr/2013/05/14/la-famille-du-detenu-italien-mort-grasse-pu-voir-le-corps-251149.html
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Fouilles à corps systématiques au retour du parloir

“Un abus majeur”, selon l’Observatoire des prisons.

Comment s’évader de prisons de plus en plus sécurisées ? En prenant un gardien en otage !? Depuis 2011, c’est devenu une vilaine mode parmi les détenus décidés à prendre la poudre d’escampette. Comment enrayer le phénomène ? Il y a un mois, le gouvernement Di Rupo déposait un projet de loi visant à donner « un signal clair » aux candidats à ce genre d’évasion particulièrement traumatisant pour le personnel pénitentiaire. L’examen de ce texte devrait être achevé ce mardi en commission de la Justice de la Chambre.

En modifiant un certain nombre de dispositions de la loi du 12 janvier 2005 relative à l’administration pénitentiaire et au statut juridique interne des détenus (la loi Dupont), le gouvernement veut permettre aux directeurs de prison de sanctionner plus lourdement ce type de faits. Pour ce faire, le texte touche à plusieurs points du régime disciplinaire des détenus en vigueur depuis le 1er septembre 2011. Après un peu plus d’un an de fonctionnement, le gouvernement juge déjà que quelques « améliorations seraient souhaitables » .

Notamment en ce qui concerne les fouilles à corps. Concrètement, le détenu doit se mettre à nu devant deux gardiens et leur présenter tous ses orifices corporels. Le texte prévoit que le directeur pourra désormais faire procéder systématiquement à ce type de fouilles dans trois situations : quand le détenu revient de l’extérieur; lors d’une mise au cachot; lors d’un retour du parloir où le détenu a pu avoir un contact physique avec son visiteur.

« Humiliation »

Une disposition qui constitue « un abus majeur » , dénonce l’Observatoire international des prisons (OIP). « Cette mesure, par nature attentatoire à la dignité, doit demeurer exceptionnelle et ne peut devenir systématique, au risque de constituer une méthode de contrôle par l’humiliation. »

Les détenus qui entrent pour la première fois en prison sont fragilisés; une fouille à corps non justifiée devient un acte dégradant, considère l’Observatoire international des prisons. Par ailleurs, les détenus qui sortent régulièrement en congé ont acquis la confiance de l’administration pénitentiaire et du tribunal de l’application des peines : « Il est donc inutile de les stigmatiser en leur imposant une telle mesure » , juge encore l’OIP.

Enfin, s’agissant des fouilles à corps imposées à ceux qui reviennent de visite, « un moment de chaleur humaine qui aide à garder le lien avec le monde extérieur » , cela revient à « abaisser l’homme qui vient justement de vivre un moment d’échange » .

Ce choc psychologique est un traitement dégradant, comme vient de le déclarer récemment un tribunal français, rappelle l’Observatoire international des prisons. Dans son ordonnance du 4 mai 2013, le juge des référés du tribunal administratif de Melun a, en effet, suspendu la décision du directeur du centre pénitentiaire de Fresnes de maintenir l’application de fouilles corporelles intégrales systématiques à l’encontre de tous les détenus sortant des parloirs de l’établissement, estimant que ce régime de fouille expose les personnes détenues à des traitements dégradants contraires à l’Article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme.

 

http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/815459/fouilles-a-corps-systematiques-au-retour-du-parloir.html
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(ISÈRE/Saint-Quentin-Fallavier) Un détenu met le feu à sa cellule

Le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier compte actuellement près de 500 détenus, dont environ 300 dans sa partie “maison d’arrêt”.Le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier compte actuellement près de 500 détenus, dont environ 300 dans sa partie “maison d’arrêt”.
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Il a utilisé ce qu’il avait sous la main, notamment du papier. Un jeune détenu du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier a mis le feu à sa propre cellule, samedi soir vers 21 heures. Il a été légèrement blessé.

Il occupait seul cette cellule, située à l’étage, où cohabitent près de 70 prisonniers. L’incendie a été éteint par le personnel de l’établissement, avant même l’arrivée des sapeurs-pompiers. Néanmoins, il a provoqué un important dégagement de fumée. Les surveillants ont donc dû éloigner une quinzaine de détenus le temps de l’intervention, les regroupant dans la cour de promenade, avant qu’ils ne puissent réintégrer leurs cellules dans la soirée.

Examiné à l’hôpital

Légèrement brûlé au niveau des oreilles et partiellement intoxiqué par la fumée, le responsable de l’incendie a été transporté à l’hôpital Lyon Sud, essentiellement pour passer des examens, qui n’ont rien révélé de grave. Il a déjà été renvoyé dans le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier.

Ce qui a motivé son geste restait inconnu hier. Cet établissement abrite actuellement 500 détenus, pour un peu moins de 400 places. Selon un surveillant, il n’est pas extrêmement rare qu’un détenu mette ainsi le feu à sa cellule.

 

Source : http://www.ledauphine.com/isere-nord/2013/05/13/un-detenu-met-le-feu-a-sa-cellule
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( Par rapport au courrier ) Un petit détail qui a son importance et qui va grandement faciliter la vie de plein de gens:

Suite à une intervention du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, la DAP a pris une note le 15 mai 2013: Si la prison reçoit un courrier adressé à une personne détenue qui n’est plus dans l’établissement, l’AP doit faire suivre à la nouvelle adresse sans ouvrir l’enveloppe et à ses frais.

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Il jette son plateau repas sur le surveillant: un mois de prison supplémentaire

Tout démarre dans cette affaire le 17 avril. Talal Amri, 39 ans, est incarcéré à la prison de Dunkerque. Il aime le football, mais il n’a pas été retenu dans l’équipe pour un match. Énervé, il insulte le professeur de sport.

Pour Talal, qui est connu pour son comportement « très désagréable en prison », au dire des surveillants, ce sera la commission de discipline, qui décide de l’envoyer dix jours dont cinq avec sursis à la prison de Valenciennes, au mitard, avec une interdiction de pratiquer du sport pendant deux mois. Une fois installé dans sa nouvelle cellule à l’isolement, il fait du tapage, interpelle les surveillants. « Et là, lorsque l’un d’eux se présente, vous lui jetez votre plateau au visage et vous l’insultez en hurlant Allez niquer vos mères !, puis Il faut tuer tous les blancs, vive Al Qaïda », résume la présidente.

Le prévenu nuance : « C’est vrai que j’ai jeté mon plateau, mais pas dans sa direction à lui, il n’a d’ailleurs reçu que de la nourriture au visage. Et j’étais très énervé car j’avais demandé à plusieurs reprises, en vain, que l’on vienne enlever le drap que le précédent détenu de cette cellule avait noué pour se suicider… Et que l’on vienne nettoyer le sol, sur lequel il y avait des résidus brûlés. En plus, on sait que je suis végétarien et musulman, et on venait de m’apporter à manger une quiche lorraine avec des lardons, c’est abusé… »

Le prévenu, qui nie avoir parlé d’Al Qaïda, a été condamné à un mois de prison avec maintien en détention. Il devra payer 250 € de dommages et intérêts au surveillant.

 

source : http://www.lavoixdunord.fr/region/il-jette-son-plateau-repas-sur-le-surveillant-un-mois-de-ia17b0n1247292
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2 mort en 2 jours dans 2 prisons différentes

Mardi 7 Mai : Un homme récement jugé se serait pendu dans sa cellule  à la prison de Coulaines :

 » Le syndicat Force ouvrière confirme le suicide, ce mardi matin, d’un détenu de la maison d’arrêt de Coulaines. L’homme, jugé récemment, se serait pendu dans sa cellule. Une enquête interne et de police sont en cours pour éclaircir les circonstances précises de ce décès. »

Source : http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Mont-de-Marsan.-Un-detenu-se-suicide-en-prison_6346-2190131-fils-tous_filDMA.Htm

 

Lundi 6 Mai c’est un homme de 33 ans détenu à la prison de Mont-de-Marsan qui se serait « suicidé »

Un homme de 33 ans se serait suicidé dans la nuit de samedi à dimanche dans sa cellule du centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan.

L’homme, qui était détenu à Mont-de-Marsan « depuis le début de l’année », a été retrouvé mort lors d’une ronde, samedi « peu avant minuit », a indiqué le parquet de Mont-de-Marsan, confirmant une information de Sud Ouest.

(…)

 

Source : http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Mont-de-Marsan.-Un-detenu-se-suicide-en-prison_6346-2190131-fils-tous_filDMA.Htm
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« La prison dans la prison » le témoignage de Robert King (anciennement détenu en Louisiane/ Etats-Unis)

Placé pendant 29 ans en isolement cellulaire dans une prison de Louisiane, Robert King dénonce un châtiment cruel et inhumain.

Le visage de Robert King n’exprime pas de colère, mais de la détermination. Depuis sa libération en 2001, cet ancien militant des Black Panters n’a eu de cesse de batailler pour celle d’Albert Woodfox et Herman Wallace, placés comme lui en isolement cellulaire en 1972 dans la prison d’Angola, en Louisiane.

Connus comme les « Trois d’Angola », les trois hommes ont engagé des poursuites contre cet État, invoquant que leur isolement prolongé constituait un « châtiment cruel et exceptionnel » contraire à la Constitution américaine.

Robert King avait été arrêté en 1970 pour un vol à main armée dont il s’est toujours défendu. Il fut transféré à la prison d’Angola peu après le meurtre du gardien imputé à Albert Woodfox et Herman Wallace et, dans le climat de violence et de suspicion qui régnait alors, placé comme eux en isolement. L’année suivante, il était accusé du meurtre d’un de ses codétenus, crime dont il sera déclaré « probablement innocent » par un juge fédéral.

80 000 prisonniers à l’isolement, selon Amnesty international

Aujourd’hui en campagne en France, Robert King a été dans plus de vingt-cinq pays pour dénoncer une pratique toujours répandue aux États-Unis : Amnesty International estime que 80 000 détenus y sont maintenus à l’isolement.

« Pendant les 29 ans que j’ai passés en isolement, mes conditions de détention n’ont jamais vraiment changé », affirme Robert King. Coupé du reste de la prison, seul 23 heures sur 24 dans une cellule de deux mètres sur trois, privé de toute activité en groupe et la plupart du temps d’exercice physique, c’est sa « conscience politique » qui lui a permis de tenir le coup.

« La tâche que je me suis assignée est de faire la lumière sur ce qui m’est arrivé et de représenter les milliers d’autres prisonniers qui subissent le même traitement, afin de faire en sorte que ces 29 années ne soient pas perdues », explique-t-il. À propos d’éventuelles séquelles, il n’a que cette formule pudique : « Il est impossible d’être plongé dans les déchets sans soi-même sentir mauvais. »

Des friandises pour « rendre la vie plus douce »

En prison, Robert King a développé une technique de confection de friandises « avec les moyens du bord »  : lait, canettes, papier toilette, et cacahuètes. Libre, il a continué de fabriquer ces pralines rebaptisées « Freelines » pour les vendre et ainsi subvenir à ses besoins. Mais aussi, dit-il avec un large sourire, pour « rendre la vie plus douce aux gens », un autre engagement pris à sa sortie de prison.

 

Source : http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/La-prison-dans-la-prison-le-temoignage-choc-d-un-detenu-americain-2013-05-05-956440
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Guantanamo : nourris de force après trois mois de grève de la faim

Savez-vous qu’à Guantanamo, il reste 166 prisonniers ? Enfermés pour certains depuis onze ans sans procès, ils ont vu 600 de leurs co-détenus partir et le camp se vider.

Le 6 février, quelques-uns commencent une grève de la faim. Ils protestent contre la fouille de leur Coran, qu’ils jugent indigne, par les autorités américaines.

Progressivement, la grève s’étend. Au bout de trois mois, 100 détenus sur 166 ont cessé de s’alimenter. Le camp n’a jamais connu d’action collective si longue et d’une telle ampleur.

« Deux fois par jour, ils m’attachent à une chaise »

Pas question pour les autorités américaines de les laisser mourir de faim. Alors une vingtaine de détenus sont alimentés de force, par des tubes dans le nez. Les gardiens les ont aussi séparés, dans des cellules individuelles, pour casser un mouvement naissant de révolte.

Le 14 avril, le New York Times publie le témoignage de Samir Naji al Hasan Moqbel, simplement intitulé « Gitmo is killing me » (Guantanamo est en train de me tuer) :

« Je ne peux pas décrire à quel point il est douloureux d’être nourri de force de cette façon. Pendant qu’ils inséraient le tube, j’ai eu un haut-le-cœur. Je voulais vomir, mais je ne pouvais pas. Ma poitrine, ma gorge et mon estomac souffraient le martyre. Je ne souhaite cette punition cruelle à personne.

Je suis toujours nourri de force. Deux fois par jour, ils m’attachent à une chaise dans ma cellule. Mes bras, mes jambes et ma tête sont sanglés. Je ne sais jamais à l’avance quand ils vont venir. Parfois ils viennent la nuit, à 23 heures, quand je suis endormi. »


La chaise sur laquelle sont souvent attachés les grévistes, et le kit pour les nourrir, lors d’une présentation aux journalistes, à Guantanamo le 21 mars 2013 (MCT/SIPAUSA/SIPA)

Samir Naji al Hasan est yéménite, et ça a son importance. C’est la nationalité la plus représentée à Guantanamo : 92 hommes sur les 166 restants.

Obama avait fait de la fermeture de Guantanamo une promesse de campagne prioritaire, en 2008, pour rompre avec les années Bush de « guerre contre le terrorisme ». Mais le camp reste ouvert. Les autorités américaines mettent en avant une difficulté : où renvoyer les détenus, qui ont passé dix ans à Cuba ? Des ex-prisonniers du camp ont repris les armes dans leur pays, après leur libération.

Alors, lorsque le pays d’origine est jugé trop peu sûr par les Américains, les détenus restent à Guantanamo. Même ceux qui ont été déclarés « libérables », c’est-à-dire la moitié des détenus restants. Impensable, par exemple, de les renvoyer au Yémen.

La sénatrice américaine Dianne Feinstein a écrit jeudi au président Obama, pour l’enjoindre de réviser sa doctrine.

Nabil Hadjarab, le presque Français

Plusieurs pays européens se sont dévoués ces dernières années pour accueillir les anciens prisonniers. La France a ainsi donné l’asile en 2009 à deux ex-détenus de Guantanamo, Lakhdar Boumediene et Saber Lahmar.

Depuis des années, le comité de soutien d’un détenu algérien, Nabil Hadjarab, presse la France de répéter son geste. En février, Rue89 évoquait le cas de cet homme, déclaré deux fois « libérable », sous Bush et sous Obama, en 2007 et 2011.

« Il parle mieux le français que l’arabe. Son grand-père, son père et son demi-frère ont servi dans l’armée française. Son oncle Ahmed, qui vit à Mulhouse, se dit prêt à “ lui réapprendre à vivre en liberté, l’intégrer, le conseiller, l’accompagner ”.

Au téléphone, il se souvient de Nabil qu’il a vu pour la dernière fois en 2001 :

“ Il était passé pour faire ses papiers français, avant d’aller en Angleterre. Il y a un proverbe qui dit : ‘On prend toujours la destinée par un chemin qu’on a voulu éviter.’”

Nabil Hadjarab fait désormais partie des grévistes de la faim nourris de force. Il a rendu public cette semaine un témoignage, par l’intermédiaire de ses avocats et de l’ONG britannique Reprieve :

“Ma priorité a toujours été ma vie, ma santé, mon corps. Aujourd’hui, je ne peux quasiment plus marcher. Si j’ai entamé cette grève de la faim, c’est surtout parce que j’ai perdu tout espoir de sortir d’ici.

Je ne vois plus aucun intérêt à prendre soin de moi. Je le faisais pensant que cela pourrait me servir après ma libération, que je continuerais à faire de l’exercice, maintenir une bonne santé et profiter un maximum de la vie, dehors. Mais ce jour n’est jamais venu, et maintenant, je suis épuisé, j’abandonne.”

A ce jour, les autorités françaises n’ont pas donné suite aux demandes visant à accueillir Nabil Hadjarab.

Source : http://www.rue89.com/2013/04/28/guantanamo-nourris-force-apres-trois-mois-greve-faim-241867
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Une prison d’un « nouveau genre » à Condé-sur-Sarthe (?)

Une prison d’un nouveau genre à Condé-sur-Sarthe © – 2013

Elle fonctionne déjà, à bas régime : la prison de Condé-sur-Sarthe a accueilli ses premiers détenus début janvier, quelques semaines seulement après la fin des travaux.

La petite cinquantaine de prisonniers bénéficiant de peines aménagées est logée dans un bâtiment spécifique, hors du double mur d’enceinte qui abrite la centrale.

Celle-ci, plutôt destinée aux détenus longues peines, ne sera investie qu’à partir du 29 mai, par quelque 200 hommes.

Voir la plaquette officielle de la nouvelle prison (PDF)

Au total donc, ils seront bientôt 249 prisonniers, à peine plus que les surveillants, à effectuer leur peine dans ce centre pénitentiaire flambant neuf, volontiers décrit comme le plus sécurisé de France.

Avec ses cellules de 11,5 m², ses cours de promenade pour 17 personnes maximum et son unité de soins spécifique, la prison ornaise se démarque d’autres centres pénitentiaires.

 

Une cellule de la nouvelle prison de Condé-sur-Sarthe © – 2013

 

Les Baumettes par exemple, où les quelque 1.770 détenus doivent se partager 1.190 places, parfois à trois dans une même cellule de 9 m².

(…)

Source : France Inter | 30 avril 2013/ http://www.franceinter.fr/depeche-une-prison-dun-nouveau-genre-a-conde-sur-sarthe
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Lettre ouverte a Me Lumbroso

Nous diffussons ici une lettre ouverte écrire par Karine Bergnes qui a assisté au procès de Christophe Khider et Omar Top El Hadj. Cette lettre est destiné a l’avocat de ce dernier qui n’a pas tenu ses engagements envers Omar. 

Ma lettre ouverte s’adresse bien évidemment à vous Maitre Lumbroso et à toutes les familles ou futurs détenus qui auraient la très mauvaise idée de faire appel à vos services.

Avant que vous soyez furieux contre moi je veux que vous intégrez deux choses me concernant:

1/Je suis comme votre client Omar Top El Hadj, une déterminée contre tous ceux qui usent et abusent des détenus et de leurs familles.

2/Je ne suis pas femme non plus à plier sous la menace, la justice me fait ni chaud ni froid.

Je vous dis cela au cas où votre égo seraient touché et que vous auriez la très bonne idée de me faire poursuivre par la justice. Je précise cela car il y a quelques mois un avocat de l’association Ban Public, Benoit DAVID pour ne pas le nommer, mécontent que j’informe et diffuse son mail aux amis de la lutte et à l’intéressé m’avait sorti son attirail de menaces qui n’a même pas eu pour effet de perturber mon sommeil . Un mail où cet avocat demandait à une femme de témoigner contre la femme de son client qui avait eu l’audace de se plaindre de son travail. Vous ne rêvez pas,derrière le masque de la démocratie se cache parfois de vilaines réalités!

 

Photo Mais revenons à vous cher Maitre, voyez vous, j’ai assisté au procès des évadés de Moulins, vous étiez censé être le conseil d’Omar TOP EL HADJ, pauvre de lui,grâce à votre professionnalisme et votre assiduité légendaire Omar à eu droit à un avocat fantôme durant les trois semaines même si vous vous êtes fait parfois remplacer par une consoeur inerte.

Je tiens à vous dire personnellement que c’est une honte de votre part sachant la gravité des faits reprochés et de la peine encouru (perpétuité).

Pour ma part vous êtes un avocat indigne et dangereux pour vos clients car ce n’est pas la première fois que vous réalisez ce type d’escroqueries morales lourdes de conséquences.

Le dossier de Zamani DERNI à été le début de mes questions sur votre véritable professionnalisme et vos véritables engagements car, tout comme cette famille qui se bat pour connaître la vérité sur les raisons du décès de Zamani en prison, je n’ai toujours pas compris vos réelles démarches dans ce dossiers où vous disiez dans une lettre construire un dossier pour saisir la Cour Européenne des Droits de l’homme. Résultat la famille s’est retrouvée non plus à lutter pour que la lumière soit faites sur le décès mais à rechercher le dossier de Zamani pour relancer avec un de vos confrère,l’enquête sur cette mort très suspecte!

 

J’aimerais comprendre Maitre, vos engagements, car comme beaucoup je vous connais par les médias qui font la publicité de vos livres qui s’indignent contre l’ignominie des conditions de détention.

Je me demande donc, si derrière votre côté soeur Emmanuelle médiatique ne se cacherait-il pas en réalité un moyen de se garantir des futurs clients?

Vous avez écrit avec Omar Top El Hadj un livre «Condamné à vivre», un livre étonnant et qui à eu une place assez importante lors des débats de la cour d’assise. Malheureusement vous n ‘étiez pas là pour répondre aux questions graves qu’a suscité le livre auprès des magistrats. Nous apprenons donc par Omar que ce livre est un roman, une fiction qui aurait pu coûter cher aux autres accusés de l’évasion de Moulin.

 

Quel était donc Maitre, le but exact de ce livre?

Un besoin pressant pour alimenter votre égo? Défendre,Monsieur Omar Top,en tentant de couler les autres? Ou est ce tout simplement un moyen de vous faire rémunérer la différence avec l’AJ (aide juridictionnelle) tout en faisant votre pub?

Je me permets aussi de vous dire que vous pouvez remercier Maitre Ripert, Maitre Boesel, Maitre Métaxas et même Monsieur Christophe Kidher d’avoir eu la bonté et le professionnalisme de participer à la défense de votre client!

Car à la différence de vous, eux étaient présent pendant les trois semaines du procès, ils n’ont pas hésité pendant leur plaidoirie pour leur client à donner des éléments facilitant la défense d’Omar, pendant que vous vous étiez occupé à autre chose, peut être à écrire un nouvel ouvrage?

 

Sachez qu’à la fin du procès, lorsque la parole à été donnée aux accusés, Monsieur Omar Top, frustré de ne pas avoir pu bénéficier d’une défense digne, a tenté d’éclairer la cour sur qui il était,sur son parcours de vie, expliquant ainsi pourquoi il en était venu à commettre des actes délictueux de plus en plus grave expliquant à la fois la réalité des prisons, fut expulser par le président de la cour qui trouvait l’intervention de votre client inutile et trop longue certainement comme votre consoeur qui n’a pas juger bon d’intervenir contre cette injustice!

Je ne suis ni une amie de Monsieur Top, ni de sa famille, je ne vous écrits pas non plus entant que Présidente de l’association Faites la Lumière en Détention, mais comme citoyenne scandalisée par votre absence.

Ce n’est pas une fois que les personnes sont envoyées derrière les murs ignobles de la pénitentiaire qu’ils faut se soucier d’eux, Maitre! Il serait quand même de bon ton que vos convictions anti-carcérales commencent par le commencement, c’est à dire éviter que vos clients prennent le moins possible de placard! Peut être n’aviez vous pas compris que votre client encourrait la perpétuité!

Salutation,

Fait à Lyon le 23 avril 2013

Karine BERGNES  à Pierre LUMBROSO

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